Mœurs de province, couramment abrégé en Madame Bovary, est un roman de Gustave Flaubert paru en 1857 chez Michel Lévy frères, après une préparution en 1856 dans la Revue de Paris. Il s'agit d'une œuvre majeure de la littérature française.
1. POURQUOI FLAUBERT ATIL CHOISI D'INTITULER SON ROMAN MADAME BOVARY. MŒURS DE PROVINCE? Dès le titre, Flaubert choisit de définir son roman en mettant l'accent sur ce qui sera la souffrance de son héroïne : être une bourgeoise (et non une aristocrate), mariée, habitant une petite ville de province.
C'est un roman sur la lecture.
Sur les effets de la lecture. L'héroïne, qui a reçu l'éducation de toute bourgeoise du XIXème siècle, découvre la lecture des romans « à l'eau de rose » durant son pensionnat. Elle se prend alors à imaginer un avenir semblable à celui des personnages qui peuplent ces histoires.
L'histoire s'intéresse à Emma Bovary, épouse d'un médecin de province, qui noue de nombreuses relations adultères, menant un train de vie supérieur à ses moyens, dans l'espoir d'échapper à l'ennui et la banalité de la vie en province.
Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n'a rien de vrai. C'est une histoire totalement inventée. Je n'y ai rien mis ni de mes sentiments, ni de mon existence. » Trois mois plus tard, le 4 Juin 1857, Flaubert écrivait de même : «Aucun modèle n'a posé devant moi.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Ces personnages sont Charles Bovary, Roldolphe Boulanger et Léon Dupuis.
Rodolphe Boulanger : Il est le premier amant d'Emma et représente un reliquat du libertinage : il se joue d'Emma du début à la fin, incarnant l'amour charnel. Léon Dupuis : Le clerc de notaire de Yonville est le second amant d'Emma : ils partagent une relation platonique basée sur des échanges littéraires.
Lyons devient Yonville-l'Abbaye
Le réalisateur Jean Renoir transforme une première fois, en 1934, Lyons en d'Yonville-l'Abbaye, le bourg normand imaginé par Flaubert pour son roman Madame Bovary. En 1991, Claude Chabrol retient une nouvelle fois la commune du nord-est de l'Eure pour son adaptation de Madame Bovary.
Finalement, elle tente même de se prostituer en proposant de revenir auprès de Rodolphe s'il lui donne l'argent dont elle a besoin. Il refuse, et, poussée à bout, elle se suicide en avalant de l'arsenic. Elle meurt dans d'horribles souffrances devant Charles affolé qui ne sait que faire.
Idéalisme, le romantisme et le rêve éveillé n'ont pas leur place dans un monde où priment les intérêts, les coups bas, la bêtise, les ragots etc. En ce sens, la morale est assez pessimiste, même si Flaubert ne l'écrit pas noir sur blanc, et qu'il laisse le lecteur conclure.
Les passages incriminés de Madame Bovary sont clairement considérés comme de mauvais goût et portant atteinte à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ; pas assez toutefois pour mériter une condamnation.
Emma s'ennuie, Flaubert s'ennuie donc le lecteur s'ennuie. Les personnages n'ont rien d'héroïque, la campagne est plate, il ne s'y passe rien, Monsieur Lheureux arnaque les gens, Charles rate l'opération de la jambe d'Hippolyte et Emma finit par mourir dans d'atroces souffrances.
Madame Bovary est un roman réaliste qui a pour personnage principal Emma, une jeune fille dont le père est un fermier aisé de Normandie.
La raison est que le vrai drame d'Emma est son mariage. Flaubert a travaillé son titre, en effet "Bovary" fait penser à bovin. Il montre ainsi l'épaisseur du personnage grâce à ce titre. Emma a donné son nom à une attitude aujourd'hui : le bovarisme.
Philippe DOUMENC
Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert. Or c'est un fait reconnu que l'arsenic, en une seule prise, n'est presque jamais mortel…
Charles ne meurt de rien, pas même d'une mort littéraire, selon le vieux mode d'une sublimation esthétique où l'infinie tristesse remplacerait le malaise organique.
Lecture 1 min. Vous possédez déjà un compte ? Quand Emma Bovary et son amant Léon se retrouvent pour la première fois, tous les deux, à Rouen, « ce furent trois jours pleins, exquis, splendides, une vraie lune de miel.
Madame Bovary, c'est l'impossibilité de l'amour dans la société bourgeoise. Elle peut trouver un mari, bien sûr, un amant, évidemment, mais un amoureux inutile d'y compter. Le malheur d'Emma se résume simplement, elle vaut mille fois mieux que les hommes, que dis-je, que la société qui l'entoure.
Pour son intrigue, Flaubert s'inspire d'un fait divers : en 1848, en Normandie, Delphine Delamare, épouse d'un officier de santé, s'empoisonne après avoir accumulé les dettes et les amants. L'écrivain se saisit de ce sujet et cherche à comprendre, à travers son héroïne Emma Bovary, les raisons d'un telle déchéance.
Michel Winock. "Madame Bovary, c'est moi." Une telle phrase, probablement apocryphe, n'a jamais été trouvée dans les écrits de Flaubert. Ce dernier a même écrit le contraire : "Bovary aura été un tour de force inouï : sujet, personnage, effets, etc.
Emma croit avoir un mariage de rêve mais va vite se rendre compte que ce n'est rien de tout cela. (p. 84) La vie est toujours la même avec sa monotonie. Elle qui s'est forgé un rêve de vie romanesque avec ses lectures, va vite déchanter et regretter de s'être mariée.
Charles Bovary :
149 nous apprend qu'à son premier mariage, « il avait vingt-deux ans », vingt-trois d'après une variante du bas de la page. En épousant Louise Mutel, le 16 avril 1836, Eugène Delamare, né le 14 novembre 1812, comptait, quant à lui, 23 ans et 5 mois.