Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale. Elle l'a mise en garde contre l'amour, l'infidélité des hommes et les conséquences déshonorantes de l'amour illégitime.
Parcours : réflexions sur « Individu, morale et société »
L'individu s'inscrit dans le groupe social auquel il appartient. Il peut se penser et être pensé comme faisant partie de ce groupe, s'intégrant à ce groupe, ou s'en distinguant. Le roman est le genre littéraire qui permet de mieux développer le personnage.
La Princesse de Clèves est le modèle du roman psychologique. Il est considéré comme le premier roman moderne de la littérature française. En effet, Madame de Lafayette écrit des analyses psychologiques qui sont novatrices pour l'époque. L'auteur est très rigoureux dans ses descriptions des sentiments et des passions.
Plus tard, Mme de Clèves apporte une nouvelle preuve de ses sentiments au duc de Nemours, lorsqu'il est blessé au cours d'un tournoi. Mais ensuite, une lettre qu'elle intercepte lui laisse supposer que Nemours a une liaison. Elle découvre la jalousie.
Le parcours " Individu, morale et société " 10 extraits de romans des XVIIe et XVIIIe siècles pour étudier comment les personnages, en affirmant leurs désirs, entrent en conflit avec les codes sociaux et moraux de l'époque. La réflexion est organisée selon ce plan : 1.
Le seul amour qui vaille, c'est l'amour conjugal « qui seul peut faire le bonheur d'une femme ». Du reste, c'est précisément cette opposition qui sera l'enjeu du roman : la future princesse de Clèves sera tiraillée entre son amour pour le duc de Nemours et ses devoirs envers le prince de Clèves.
“L'ambition et la galanterie étaient l'âme de cette cour, et occupaient également les hommes et les femmes. Il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes et les dames y avaient tant de part que l'amour était toujours mêlé aux affaires.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres.
Transition : Cette scène de rencontre théâtralisée, où se jouent à la fois des rapports personnels (Mme de Clèves/Nemours) et publics (bal en présence de la Cour du Roi), est marquée par les jeux de regard, qui trahissent les sentiments des personnages.
1- Ce roman est-il moral ? 2- Comment le goût des lecteurs et des spectateurs pour des fictions dont les personnages, inlassablement souffrent d'aimer peut-il s'expliquer ? 5- La société détermine-t-elle la destinée des personnages romanesques ? 6- Mme de Clèves est-elle une héroïne tragique ?
La société joue par ailleurs un rôle important parce qu'elle impose une morale à l'individu. La mère de la princesse de Clèves n'est pas seulement une confidente ou une alliée pour sa fille : elle fait aussi office de directeur de conscience.
Mme de Lafayette fait ressortir le caractère exceptionnel de son personnage également à travers la tournure impersonnelle « Il parut alors une beauté » qui marque une rupture dans le récit par la présence du passé simple et permet de retarder l'identité de cette personne encore désignée à travers la métonymie « une ...
La Princesse de Clèves est un personnage hors du commun : sa beauté exceptionnelle et sa vertu qui suscitent l'admiration de la Cour, sont admirables aussi pour le lecteur parce que ses qualités ne sont pas l'apanage du commun des mortels.
Cet épisode, par toutes les intrigues qui y aboutissent, s'y transforment et rebondissent, joue un rôle de carrefour ; mais aussi, par la façon particulière dont s'y organisent les échanges, il sert de révélateur et d'emblème à l'ensemble du livre.
Deux hommes sont tout de suite sous le charme : le duc de Guise, personnage important mais ruiné, et le prince de Clèves. Autour du roi, princes et princesses rivalisent ainsi d'élégance et de galanterie.
Le thème dominant (la jalousie, le secret) ayant d'abord rapport avec la passion : il s'agit à chaque fois de « galanteries », mais surtout chacun joue un rôle dans l'éducation de la Princesse de Clèves (et d'ailleurs, c'est toujours à elle qu'ils s'adressent : elle est le sujet de l'histoire, et la réceptrice des ...
- Dans son discours, M. de Nemours semble vouloir séduire. En effet, nous pouvons noter qu'il mesure ses propos comme dans « un homme que vous ne haïssez pas ». Cette litote montre qu'il parle de l'amour que la femme lui témoigne, sans le nommer clairement.
Madame de Clèves rentre à Paris, mais se rend compte qu'elle aime toujours le Duc de Nemours, elle veut s'enfuir de nouveau, mais son mari ne proteste. Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit.
Tout le monde est sûr que Mme de Clèves va tomber sous le charme du duc mais ayant eu une éducation très sévère et étant épouse, elle s'abstiendra. Cette scène, situé au Louvres, célèbre les fiançailles de la fille du roi Claude de France avec un prince de Lorraine. Mr de Nemours et Mme de Clèves vont tomber amoureux.
Elle ne peut trahir un mari à qui elle a juré fidélité, qu'elle respecte profondément et à qui elle pense avouer son embrasement coupable. Une retenue et des scrupules qui font exception parmi les nombreuses intrigues amoureuses de la cour d'Henri II.
Les valeurs traitées dans La Princesse de Clèves sont la naissance, le bien, l'éclat, l'amour, le mariage, le devoir, le bonheur, le repos, les bienséances, la vertu, la sincérité, et la mort.
La beauté de ce roman, la nouveauté du sujet à l'époque et sa façon de manier la morale en feront l'ancêtre du roman moderne. Ce que j'ai moins aimé : Quelques passages plus rebutants concernant les intrigues annexes, sentimentales et politiques.
A la fin du récit, La princesse qui a failli mourir, parvient à se détacher de son désir : "il se passa un assez grand combat en elle-même "; à l'issue de cette lutte, elle parvient à une forme d'amour spirituel et se rapproche de Dieu.
Dans La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette souligne que la passion est une force irrésistible, qui conduit les personnages les plus vertueux à perdre le contrôle d'eux-‐ mêmes.
C'est la jalousie qu'elle éprouve qui lui permet de réaliser qu'elle éprouve des sentiments pour Nemours ; percée à jour dès les premiers signes de la passion, elle s'efforce de ne rien montrer mais son trouble est visible ; ce qui fait d'elle une victime toute désignée.