Le but premier de la philosophie est de contribuer à la conversation démocratique nourrissant les grands débats de notre société, comme celui sur la laïcité.
C'est en ce sens que la philosophie est éminemment utile : elle nous apprend à utiliser tous les savoirs dont nous pouvons par ailleurs disposer, et qui seraient, sans cela, des connaissances qui ne nous apprendraient rien.
La tâche de la philosophie sociale s'esquisse d'emblée : assurer l'ajustement réciproque entre les mœurs et les institutions, restaurer les croyances et les pratiques qui renforceront le fonctionnement des institutions démocratiques.
« Le rôle de la philosophie est d'orienter axiologiquement l'action. » – Irène Pereira. Quel rôle peuvent jouer les philosophes pour nous aider à traverser les crises que connait actuellement notre société ? Quelle place occupent l'éducation et la culture pour affronter ces enjeux ?
La philosophie est aussi théorie critique des valeurs. La science expose des lois qui expliquent comment les choses se passent selon des relations de cause à effet et la philosophie énonce des règles c'est à dire ce que doit être la conduite juste ou ce que doivent être les sociétés pour être justes.
Comme nous allons le montrer, la philosophie constitue le cadre dans lequel l'homme peut comprendre le monde et agir sur sa propre vie. Elle fournit les outils par lesquels il peut découvrir la vérité et utiliser son esprit pour améliorer sa vie.
« La philosophie joue un rôle central dans l'éducation. »
L'étude de cette matière devrait permettre aux élèves d'avoir des discussions approfondies sur des idées, encourager l'ouverture d'esprit et développer des compétences de communication et de pensée », a-t-elle déclaré.
La philosophie est bien éloignée des représentations qu'on lui attribue aujourd'hui. Non seulement elle permet de mieux penser en développant son esprit critique, mais aussi mieux vivre en faisant de la réflexion un atout incomparable pour avancer et se construire.
C'est le pouvoir d'exercer sa puissance de penser. Tous les individus en sont capables et en ont le droit. Il est obligatoire que dans une vie ils philosophent plus d'une fois. Nous ne pouvons pas vivre sans philosopher, aussi bien du point de vue éthique ou de la personne, que du point de vue social et politique.
▬En ce sens, la philosophie devient la conscience des productions humaines. Et c'est bien cela que montre FRANçOIS RABELAIS dans Pantagruel lorsqu'il écrit que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». Au total, la philosophie semble indispensable dans la quête du progrès de l'humanité.
Il faut philosopher, c'est-à-dire penser pour penser, pour agir et pour exister, pour assumer une existence authentique, consciente d'elle-même, de ses valeurs, de ses fins et de sa raison d'être.
La philo change le monde dans la mesure où elle change le regard que nous posons sur lui... Elle ne le change pas dans la mesure où un concept n'a jamais nourri ceux qui ont faim, en revanche, l'usage du concept peut aider à nous rendre intolérable la souffrance d'autrui... À vous de réfléchir là-dessus.
La philosophie a encore un mérite plus grand, une valeur plus haute. Non seulement elle fait respirer l'air de la liberté intellectuelle et morale mais elle a encore l'avantage d'élargir les intérêts du Moi à une dimension telle que ceux-ci perdent toute consistance.
La philosophie est une praxis, au sens aristotélicien du terme, plutôt qu'une poièsis, une activité plutôt qu'une création, une pratique plutôt qu'une œuvre. Elle n'a pas besoin, pour être ce qu'elle est, d'une fin extérieure ; elle se suffit d'elle-même et ne produit autre chose, lorsque cela arrive, que par surcroît.
2 => Parce que la pensée procure la connaissance de soi, le savoir-penser étant réflexif, il permet de se connaître soi-même, du moins sur le plan intellectuel, la pensée réflexive étant la connaissance d'elle-même de la pensée, la pensée qui se pense et qui s'engage à ne jamais se quitter.
Ensemble de conceptions portant sur les principes des êtres et des choses, sur le rôle de l'homme dans l'univers, sur Dieu, sur l'histoire et, de façon générale, sur tous les grands problèmes de la métaphysique.
Oui, penser en soi est dangereux. Tout le processus est une prise de risque perpétuelle. Penser fait peur, inquiète, parce que ce que nous aimons occulter d'habitude, le Mal, le Chaos, la complexité, nous reviennent de plein fouet.
Socrate est considéré par beaucoup comme le père fondateur de la philosophie occidentale et comme l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire ancienne.
« Comme la tolérance, la philosophie est un art de vivre ensemble, dans le respect des droits et des valeurs communes », a-t-elle souligné. « Elle est une capacité à voir le monde à travers un œil critique, informé du regard des autres, fortifié par la liberté de pensée, de conscience et de croyance », a-t-elle ajouté.
Mais en un mot, pour Socrate comme pour ceux qui lui ont succédé, être un philosophe et vivre une vie philosophique signifiait vivre conformément à la raison, entendue comme faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité.
La philosophie est une manière de penser le monde, d'y trouver des clefs. Il n'est d'ailleurs pas indispensable de suivre les auteurs, mais d'apprendre à penser, à tout remettre à plat et se poser des question.
La philosophie n'est pas utile parce qu'elle n'a pas un pouvoir d'action concrète sur le réel. Elle est inutile dans le sens où elle ne se préoccupe que de données abstraites, qu'elle ne donne lieu à aucune certitude, que ses objectifs restent indéterminés, et qu'elle se situe hors du temps.
Ainsi naissent l'autoritarisme et ses suites… Un autre grand danger de la réflexion philosophique (peut-être le premier et le seul) serait celui de faire basculer son adepte dans les certitudes de ses vérités acquises et non plus de constamment chercher des vérités qui continueront à bâtir son « bonheur » ici-bas.
Une pensée authentique, en philosophie, doit être pensée d'elle-même, être apte à rendre compte de soi, donc exercer à son endroit une réflexivité critique. Philosopher n'est pas seulement ni essentiellement penser à quelque chose, comme on le dirait de l'imagination, du rêve ou de la perception.