Une étymologie généralement retenue est celle de l'espagnol et du languedocien Garganta, « gorge ». Rabelais lui donna l'étymologie facétieuse « Que grand tu as ».
Il naît en effet au milieu d'une orgie, véritable débauche de vin et de nourriture, de jovialité et de trivialités. Sa mère, la géante Gargamelle, ayant mangé trop de tripes et étant incommodée, s'en remet à un apothicaire qui lui donne une potion destinée à bloquer son transit intestinal.
Ce récit est ancré dans un contexte historique donné : contexte du conflit entre François 1er et le roi espagnol Charles Quint. C'est donc l'occasion pour Rabelais de procéder à l'éloge de François 1er et de développer sa théorie d'un Prince humaniste défenseur de la paix et éclairé des lumières de la connaissance.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Gargantua serait mort en se désaltérant de l'eau de la Saône.
Gargantua a environ 490 ans.
Gargamelle : Gargamelle est la fille du roi des Parpaillons, elle épouse Grandgousier et fait de lui un roi. Elle est la mère de Gargantua, qui est donc un prince. Grandgousier : Grandgousier, fidèle à son nom, est un bon vivant et grand mangeur, tout comme son épouse.
Dans un premier temps, Gargantua est un récit profondément comique qui ne laisse pas de place à la mélancolie et qui suscite le rire par divers procédés. Pourtant, le comique est au service d'une réflexion critique, profondément humaniste.
Il mesurait 9 mètres.
Rabelais s'adresse aux lecteurs malades en tant que médecin (avis aux lecteurs et prologue). Il prétend les guérir par le rire. Le rire a des vertus médicales : il empêche l'homme de sombrer dans la morosité et l'affliction (le chagrin). Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle).
Gargantua a été écrit après Pantagruel mais placé en premier par Rabelais. Grandgousier, Gargantua, Pantagruel sont des rois et des géants qui règnent en Utopie, près de Chinon, en Touraine. Tel est le lieu de la scène.
Il est vraisemblable selon les folkloristes que beaucoup soient des rappels d'un géant déjà populaire sur tout le terroir français avant les chroniques écrites du XVI e siècle ; cependant, il n'existe pas de traces anciennes de ces lieux, et Gargantua a pu cristalliser des légendes associées à d'autres géants.
Hé bien Gargantua est exactement l'inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin…. Mais aussi pour rire : il ne mange pas les enfants, non ! Comme un livre, il les élève et les fait grandir : c'est un géant de papier.
Ses parents, Grandgousier et Gargamelle, le laissaient libre de mener sa vie à sa guise.
a) Une gestation, une naissance et une enfance de géant : la démesure. La gestation de Gargantua est extraordinaire puisqu'elle dure onze mois : Alcofribas fait référence à Neptune et à Hercule, un dieu et un demi-dieu, inscrivant ainsi Gargantua dans le surhumain.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.
Gigantisme des appétits : plus que sa taille, c'est sa goinfrerie qui fait de lui un être démesuré. Son premier cri est « A boire ! », ce qui enchante son père au lieu de l'inquiéter ! ; tous les éléments de gigantisme touchent d'abord à sa voracité : le géant est d'abord quelqu'un qui mange et/ou boit.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
1 - Précepteurs : maîtres. 2 - Sophistes : dans l'antiquité, le sophiste est une sorte d'enseignant. Ici, le terme est péjoratif et désigne un maître capable de soutenir tout et son contraire par des arguments subtils. 3 - Régents : maîtres.
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
Hé bien Gargantua est exactement l'inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin…. Mais aussi pour rire : il ne mange pas les enfants, non ! Comme un livre, il les élève et les fait grandir : c'est un géant de papier.
Le bébé fait donc le même choix qu'Hercule, mais à une différence près, qui est de taille : ce choix intervient avant même la naissance, ce qui implique, dans une sorte de clin d'œil parodique, que Gargantua, à l'âge prénatal, est déjà supérieur au héros mythologique, qui ne prendra sa décision qu'au terme de son ...
En 1545, Rabelais obtient un privilège royal pour l'impression du Tiers Livre ; édité en 1546, Rabelais le signe de son propre nom. Le livre est aussitôt censuré pour hérésie.
Selon Rabelais, de la durée d'une grossesse dépend la perfection du nouveau-né : plus la grossesse dure longtemps, plus le nouveau-né sera un « chef d'œuvre ». Gargamelle, enceinte de Gargantua, fait abattre des centaines de milliers de bœufs pour mardi-gras, et invite des amis pour ce repas.