Les modèles météo tablent sur un hiver 2022 « conforme aux normales de saison ». Donc plus froid que ceux que l'on a vécus ces dernières années. Presque une anomalie à l'heure du réchauffement. De la neige en montagne, des pare-brise couverts de givre, de la pluie, du brouillard et des champs gadouilleux…
2023 a démarré de la même manière avec des centaines de records de douceur battus au Nouvel An. Cette période avec des températures largement supérieure aux normales a pris fin en début de semaine avec des valeurs redevenant un peu plus normales, sans pour autant repasser en dessous des fameuses moyennes de saison.
Ainsi, selon Météo-France, service officiel de la météorologie et de la climatologie en France, la tendance pour le trimestre novembre - décembre 2022 - janvier 2023 est « la prédominance de conditions anticycloniques avec un temps calme et sec », sur le continent européen.
L'hiver météorologique (décembre-janvier-février) s'achève ce 28 février. Il est donc l'heure de dresser un premier bilan de cet hiver 2022-2023 qui a été marqué par d'importantes variations de températures, une pluviométrie déficitaire et un ensoleillement proche de la normale.
« Après un automne exceptionnellement chaud, les conditions météo ont radicalement changé » avec le retour du froid début décembre 2022 : le thermomètre est passé « sous les normales de saison suite à l'arrivée d'une masse d'air froid en provenance d'Europe du Nord », rappelle MeteoNews.
La neige devrait donc entamer une font progressive sur nos massifs dès la fin de cette semaine du 6 au 12 février 2023, toutefois, cette fonte devrait rester relativement peu importante avec la persistance des conditions calmes et stables.
Après une seconde quinzaine de janvier 2023 dominée par le froid, les températures remontent ces dernières heures et renouent avec des valeurs proches des normales (voire légèrement excédentaires dans le nord). Cette hausse du thermomètre est liée à une influence océanique.
Les premiers flocons en montagne dès septembre
Rien à voir toutefois avec la situation d'il y a deux ans où d'importantes quantités de neige étaient tombées jusqu'à moyenne altitude dès le 25 septembre, avec parfois plusieurs dizaines de centimètres.
Après une série d'hivers relativement – voire exceptionnellement – doux en France au cours de la dernière décennie, l'hiver 2022-2023 pourrait marquer le retour du froid. C'est ce que laisse penser le modèle de prévision saisonnière européen. De mauvais augure en ces temps de sobriété énergétique.
« Nos massifs pourraient retrouver un enneigement significatif, ce qui contrasterait avec l'hiver dernier, explique Régis Crépet. Il avait été très sec et le déficit (de précipitations) avait atteint -25 % entre le 1er décembre et le 28 février 2022 » .
DECEMBRE 2022 : petite laine et chocolat chaud
La pluie sera de retour dans le Sud et une neige abondante au rendez-vous dans les Alpes. Moins marqué, les Pyrénées aussi recevront leurs premières bordées de neige.
Pour l'année 2022, les prédictions restent imprécises. Comme toujours, la première neige devrait tomber entre la fin du mois d'octobre et le début du mois de décembre.
L'hiver 2022/2023 devrait donc se montrer globalement plus doux que la normale sur la France dans la continuité des hivers précédents, notamment sur le Nord du pays où les prévisions s'accordent sur des anomalies de températures positives plus récurrentes mais également un temps sensiblement moins perturbé qu'au Sud.
D'après nos prévisions, les températures en France en novembre 2023 se rafraîchissent, avec des températures entre 6°C et 11°C. N'oubliez pas de sortir avec un manteau chaud pendant cette période ! Nos prévisions estiment 3 et 8 jours de pluie en moyenne en France en novembre.
Vers un printemps moins humide que la normale
En effet, les hautes pressions devraient se montrer moins fréquentes et laisser davantage de place à des dégradations et aux fameuses giboulées. En moyenne sur le mois et le pays, les précipitations devraient être un peu supérieures aux normales de saison.
L'hiver 2022-2023 pourrait au final être du grand classique au niveau des températures (proches de la normale de la période 1991-2020 ?) ; en revanche, il serait excédentaire sur le plan des précipitations (+15%) ; dans cette configuration, l'ensoleillement aurait du plomb dans l'aile (-10%).
« Le scénario le plus probable pour le trimestre novembre-décembre 2022-janvier 2023 est la prédominance de conditions anticycloniques, avec un temps calme et sec, sur le continent européen.
Durant les deux premiers mois de l'hiver, le mercure devrait rester proche des normales saisonnières. L'Hexagone pourrait se voir couper un deux, d'un côté, à l'Ouest un flux océanique directement en lien avec un système dépressionnaire qui stagnerait au large des Îles Britanniques.
Un hiver 2022-2023 enneigé qui s'étirera sur plusieurs mois
On appelle cette période « le coeur de l'hiver ». Les températures glaciales devraient perdurer jusqu'au début du printemps, alors qu'on pourrait connaître des mélanges de précipitations et des tempêtes de neige... même après l'équinoxe!
Enveloppée d'un épais manteau blanc chaque année, Saint-Étienne est en moyenne la ville la plus enneigée de France. Elle dépasse ainsi Grenoble, pourtant associée à la neige et aux sports d'hiver en raison des montagnes qui l'entourent.
Pour qu'une neige tienne au sol, il est nécessaire qu'il soit froid, c'est-à-dire avec une température proche de 0°C ou négative, ou que les précipitations soient suffisamment intenses pour que la neige parvienne à tenir.
L'automne, de septembre à novembre, est caractérisé par une augmentation progressive des périodes grises et pluvieuses ; habituellement, il commence à faire froid en novembre ou à la fin octobre.
Températures en janvier : les plus grandes vagues de froid
Le mois de janvier est, statistiquement, le mois le plus froid de l'année en France métropolitaine. On y observe les vagues de froid les plus intenses, même si certaines se sont produites également en février.
Dans certains endroits comme la région parisienne, des records absolus sont observés : le 28 juillet 1947 , les 40,4°C sont atteints. Ce record ne sera battu que 72 ans plus tard le 25 juillet 2019 avec 42,6°C.
Entre le 9 et le 15 janvier 2023, la zone dépressionnaire devrait s'étendre des Îles Britanniques jusqu'à l'Italie. En France, le flux dominant virera à l'ouest avec un temps humide et une douceur moins prononcée. Au gré du passage des perturbations, le flux pourra varier entre sud-ouest et nord-ouest.