préface) Cléante est l'homme de bien que Molière a voulu opposer à Tartuffe, mais il est vrai aussi que dans la pièce, il est le raisonneur, qui veut raisonner Orgon aussi bien que Tartuffe.
Orgon apparaît comme un homme ridicule tout occupé à penser à Tartuffe. Le personnage de Dorine se montre très ironique. C'est une servante, mais elle n'hésite pas à se moquer de son maître (très souvent le cas dans les comédies de Molière). Dorine exagère la maladie d'Elmire : "souffrir la saignée".
Deux camps s'opposent : celui de Tartuffe, soutenu par Orgon et sa mère, Mme Pernelle, et le reste de la famille, Elmire, l'épouse, son beau-frère Cléante, ses enfants, Damis et Mariane, sans oublier la servante Dorine.
préface) Cléante est l'homme de bien que Molière a voulu opposer à Tartuffe, mais il est vrai aussi que dans la pièce, il est le raisonneur, qui veut raisonner Orgon aussi bien que Tartuffe.
Démasqué grâce à un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi.
De toutes les femmes de l'œuvre de Molière, Dorine est sans doute la plus insolente et la plus libre. Elle est la servante d'un riche bourgeois, Orgon, à qui elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense.
On met souvent en avant le personnage de Tartuffe, mais la pièce , c'est l'histoire d'une crise familiale déclenchée par un père aveuglé par un homme qui le manipule. Avec un fanatisme qui va le pousser à tout faire éclater. Jusqu'à déshériter son fils et vouloir marier sa fille de force…
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").
Orgon : mari d'Elmire et fils de Madame Pernelle. C'est un bourgeois naïf et entêté. Elmire : femme d'Orgon. Contrairement à Orgon, elle est présentée comme un personnage entièrement positif.
Elmire : Femme d'Orgon. Damis : Fils d'Orgon. Marianne : Fille d'Orgon et amante de Valère. Valère : Amant de Marianne.
Marianne, fille d'Orgon et amante de Valère. Valère, amant de Marianne. Cléante, beau-frère d'Orgon. Tartuffe, faux dévot.
Elmire : Seconde épouse d'Orgon. Jeune femme mondaine, séduisante et spirituelle, mais sage. Une bellemère sympathique, puisqu'elle s'emploie à défendre le bonheur, les intérêts des enfants de son mari contre les intrigues de Tartuffe.
Le maître de la maison, Orgon, est absent de la scène. Par son absence dès le début de la pièce, Orgon est symboliquement privé d'autorité, et en effet, il ne peut pas en avoir, car on verra qu'il est manipulé par Tartuffe.
La querelle du Tartuffe
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.
Tartuffe s'apprête à continuer sa cour, mais Orgon, convaincu de l'infamie de Tartuffe et n'en pouvant plus, apparait. Il lui ordonne de quitter sa maison. Mais ce n'est plus sa maison puisqu'il a cédé tous ses biens à Tartuffe… Tartuffe sort, victorieux.
De plus, Tartuffe séduit Elmire en lui faisant des compliments, à tel point qu'il la divinise. En effet, Tartuffe dit que sa «splendeur» est plus «qu'humaine» et que ses «regards » sont «divins».
Ainsi, le personnage principal, Tartuffe, est un faux dévot qui manipule la religion pour avoir tout ce qu'il veut. C'est exactement le but de Molière; il rit de ces religieux hypocrites qui la manipulent pour réaliser tous leurs désirs.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Après le départ de Dorine, Cléante intervient auprès d'Orgon et lui reproche son manque de compassion pour sa femme.
Madame Pernelle apparait comme une vieille femme autoritaire et désagréable. Elle incarne le pendant féminin du personnage du barbon. Sa façon de s'adresser aux autres est très agressive.
Madame Pernelle, rangée du côté de son fils Orgon, s'emporte contre son entourage mal disposé envers Tartuffe, personnage pieux et respectable selon elle, un faux dévot selon les autres.
(1609) Littré explique : « Molière, qui écrit Tartuffe , a emprunté ce mot à l'italien tartufo (« truffe, hypocrite ») [qui] se trouve dans le Malmantile de Lippi avec le sens d'homme à esprit méchant ; le Malmantile circulait manuscrit en France avant le Tartuffe [de Molière] » ; voir truffa (« escroquerie »).