Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
« Notre but premier est de sécuriser l'approvisionnement du pays », dont le gaz provient à 80% de Russie, a justifié le chancelier conservateur Karl Nehammer, qui gouverne avec les Verts.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
Pourquoi l'Allemagne est-elle aussi dépendante du gaz de Russie ? Depuis des années, l'Allemagne mise largement sur la Russie pour son approvisionnement en gaz et a fait beaucoup pour tenter de réintégrer la Russie dans les tuyaux diplomatiques européens.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
L'Allemagne en profite
La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen.
Bien que l'Espagne ne soit pas reliée au réseau de gaz russe, elle dépend du gaz naturel liquéfié russe livré par des pétroliers.
Mais des disparités existent au sein même de l'Europe puisque tous les pays ne sont pas dépendants des importations russes au même niveau. Par exemple, la Lettonie importe 100% de son gaz depuis la Russie alors qu'en France, la part des importations du gaz russe n'avoisine que les 20%.
Berlin a signé dimanche un accord avec les Emirats arabes unis en vue de premières livraisons de gaz naturel liquéfié dès la fin de l'année.
La France livrera davantage de gaz à l'Allemagne, en échange d'électricité en cas de besoin. L'Allemagne et la France vont procéder à des échanges énergétiques en cas de besoin, a annoncé le président français ce lundi 5 septembre 2022.
Le secteur de l'électricité en Allemagne se caractérise en 2021 par une production brute d'électricité issue en premier lieu des centrales à combustibles fossiles : 43,8 % (lignite : 18,5 %, charbon : 9,3 %, gaz naturel : 15,2 %, pétrole : 0,8 %), malgré la progression des énergies renouvelables : 40,5 % (éolien : 20,1 ...
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
D'abord, parce que l'Union européenne est une très grande consommatrice de ce gaz importé. En 2020, elle s'est fait livrer 400 milliards de mètres cubes de gaz. Quelque 152 milliards de mètres cubes provenaient de Russie, soit près de 40% des importations.
Le biométhane
Le développement du biométhane, un gaz vert produit à base de déchets agricoles ou de déchet de station d'épuration, est une autre piste pour se passer du gaz russe. Produit localement, il favorise l'indépendance énergétique de l'Hexagone.
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
Le Nigeria, le Mexique et la Libye sont les grands fournisseurs de pétrole de l'Espagne en 2021. Au cours de l'année écoulée 2021, l'Espagne a importé 56,2 millions de tonnes de pétrole, augmentant de 2,4 % la quantité importée en 2020.
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2] 4.. Conséquence d'une telle dépendance, la dette ukrainienne à l'égard de Gazprom a atteint des proportions considérables.
"La Belgique est une plaque tournante de l'approvisionnement en gaz de l'Union européenne avec une très faible part de gaz russe, de 6%. En outre, le port de Zeebrugge constitue un atout avec des capacités plus que suffisantes pour importer du GNL (Gaz naturel liquéfié)".
L'Allemagne de nouveau privée de gaz russe. Ce vendredi, le géant Gazprom a annoncé que le gazoduc Nord Stream, qui devait reprendre du service ce samedi, ne livrera plus aucune molécule de gaz jusqu'à nouvel ordre.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
D'où vient le gaz consommé en Europe? Environ 10% du gaz consommé en Union européenne est produit par les Etats-membres. Le reste du gaz vient de l'étranger principalement par des gazoducs (environ 80% du total) avec la Russie comme premier fournisseur (41%). Puis viennent la Norvège (24%) et l'Algérie (11%).