Le résultat du sondage Ifop révèle que les Français disent consommer des pains au chocolat pour 84% d'entre eux, contre 16% pour une chocolatine.
L'appellation “chocolatine” est majoritairement utilisée dans le Sud-Ouest de la France, plus précisément dans les régions de Bordeaux et Toulouse. Cependant, même dans ces régions, l'usage de ce terme n'est pas systématique et fait débat. En dehors de ces zones, l'appellation “pain au chocolat” est prédominante.
En Amérique latine et au Mexique, s'emploie le terme « chocolatine ». Dans les pays germanophones, on utilise le terme schokoladencroissant, tandis que dans le monde anglo-saxon, on parle généralement de chocolate croissant, ce qui signifie littéralement et dans les deux cas « croissant au chocolat ».
En week-end à Bordeaux, ne commettez pas l'erreur de demander un "pain au chocolat" dans une boulangerie ! Le commerçant et les clients vous riront au nez : "on dit chocolatine !". Pour eux, comme pour une bonne partie des habitants du Sud-Ouest de la France, c'est le nom officiel de cette viennoiserie.
La région Aquitaine était alors sous le règne de l'Angleterre et ce sont les Anglais qui auraient donné au pain au chocolat le nom de chocolatine. Friands de la viennoiserie française, ils auraient commandé des «chocolate in bread» au comptoir des boulangeries, devenu «chocolate in», avec le temps.
À Marseille, comme dans une grande partie du pays, le pain au chocolat est roi. Mais attention, dans le sud-ouest, si vous vous y rendez, notre meilleur ami du petit déjeuner se dit "chocolatine".
Dans l'Est, en Alsace, on utilisera davantage l'expression "petit pain au chocolat", "croissant au chocolat" ou même "couque au chocolat" à la frontière Belge.
La fameuse chocolatine se fait aussi une place dans l'Aude et l'Aveyron. Elle déborde même un peu sur l'Hérault. Un peu, car dans l'ex Languedoc-Roussillon, c'est bien "pain au chocolat" qui reste l'expression plébiscitée.
Pas la peine de faire un dessin. On a tous déjà eu ce petit rire moqueur quand un copain demande une « chocolatine » à la boulangère en notre présence. Cette particularité linguistique régionale est loin d'être isolée.
Étymologie. (1790) La forme est attestée une toute première fois dans un nom d'enseigne « Le café de la chocolatine » à Bordeaux, sans qu'on sache ce que désigne le mot. La première attestation d'usage avec un sens clair se trouve dans un article de Constance Aubert en 1853 dans le journal L'Illustration.
En Suisse et dans l'est de la Lorraine, on dit d'ailleurs "escargot" alors qu'en Belgique, on parle davantage de "couque suisse" ou "brioche suisse".
Bien qu'il soit un des symboles de l'art de vivre à la française les plus connus, le croissant est originaire de Vienne, la capitale de l'Autriche. En 1683, la ville était assiégée par l'armée ottomane, qui attendait le bon moment pour l'envahir.
Dans la guerre linguistique pour nommer la célèbre viennoiserie chocolatée, la chocolatine a conquis le Québec. Surtout utilisée dans le sud-ouest de la France, la variante «chocolatine» domine dans la partie francophone du Canada.
Pour les boulangers autrichiens, le « pain au chocolat » évoque tout autre chose, c'est le Schokoladebrot, qui ressemble plus à un cake au chocolat. Il est donc probable que le premier terme pour désigner une viennoiserie fourrée au chocolat ait été « Chocolatine », à cause de cette déformation linguistique.
Nom commun. (Par plaisanterie) Pain aux raisins.
Historiquement, l'inventeur ou plutôt l'importateur serait un boulanger-pâtissier autrichien nommé Auguste Zhang qui, installé à Paris dans les années 1830 aurait introduit le "Schokoladencroissant".
En Espagne, une variante du pain au chocolat se nomme napoletana. Alors qu'en Amérique Latine et au Mexique, on emploie le terme chocolatine.
En Belgique, on emploie plus volontiers le mot « Couque au chocolat », mais « pain au chocolat » est aussi connu, alors que « chocolatine » est très marginal. Au Québec, c'est « chocolatine » qui remporte le match puisqu'il est un terme quasiment officiel outre-atlantique.
Une version au chocolat, 'Schokoladeen croissant', était également vendue", explique Jean Lapoujade. Avant de détailler : Entre l'accent autrichien "qui prononce les 'd' comme des 't' et le nôtre, les Parisiens ont appelé la viennoiserie chocolatine". Voici donc l'origine du mot “chocolatine”.
Le verdict. « Pain au chocolat » est donc le terme actuel correct pour désigner la viennoiserie de notre cœur. « Chocolatine » étant l'ancienne expression, devenue aujourd'hui une appellation régionale.
Quant aux adeptes du «pain au chocolat», pas besoin de monter sur vos grand chevaux. Au fond, c'est bien vous qui avez raison. Car si l'on parle alors de «chocolatine», c'est pour évoquer la version qui existe à l'époque, c'est-à-dire à base de brioche, la même que celle d'Auguste Zang.
Attention, sujet sensible ! Si vous entrez dans une boulangerie toulousaine pour acheter votre traditionnel pain au chocolat, demandez une « chocolatine ». Oui, c'est ainsi que les habitants de la Ville rose (et du Sud-Ouest en général) nomment cette viennoiserie au chocolat.
Doit-on dire pain au chocolat ou chocolatine ? Le débat fait rage depuis des années. L'Alsace propose quant à elle une autre appellation, petit pain.
On poursuit la lecture de sa carte de France : « Sur la majeure partie du territoire français, on parle de « pain au chocolat ». « Chocolatine » appartient à un grand quart sud-ouest. » Ce qui n'empêche pas certaines chaînes de boulangerie d'y utiliser le terme « pain au chocolat », même s'il est minoritaire.
Contrairement aux idées reçues, le croissant n'est pas une pâtisserie qui a été créée en France, mais en Autriche. Plus particulièrement dans la ville de Vienne. Selon une des légendes racontées sur le sujet, ce produit du petit-déjeuner est né lors du siège de la ville par les Turcs, en 1683.