Le simple changement des conditions de travail peut être imposé par l'employeur dans le cadre de son pouvoir de direction. Le refus du salarié n'entraîne pas, à lui seul, la rupture du contrat mais constitue une faute professionnelle que l'employeur peut sanctionner, au besoin par le licenciement.
L'employeur peut-il tout faire, tout décider ? Le contrat de travail est caractérisé par un lien de subordination entre le salarié et son employeur. Ce dernier dispose de différents pouvoirs. On en dénombre trois : le pouvoir de direction, le pouvoir réglementaire et le pouvoir disciplinaire.
L'employeur dirige l'entreprise et ses salariés. A ce titre, il dispose du pouvoir d'édicter des règles au sein de l'entreprise, à travers notamment le règlement intérieur, et du pouvoir disciplinaire pour sanctionner la faute d'un salarié.
L'employeur peut modifier le contrat de travail du salarié et ses conditions d'emploi. Toutefois, cela dépend de la nature des modifications envisagées : changement d'un élément essentiel du contrat de travail qui demande l'accord du salarié ou simple changement des conditions de travail.
Les modifications du contrat de travail à propos de conditions essentielles du contrat de travail doivent faire l'objet d'un accord exprès du salarié concerné. La modification d'élément non-essentiel du contrat ne doit pas nécessairement faire l'objet d'un accord du salarié.
Le simple changement des conditions de travail peut être imposé par l'employeur dans le cadre de son pouvoir de direction. Le refus du salarié n'entraîne pas, à lui seul, la rupture du contrat mais constitue une faute professionnelle que l'employeur peut sanctionner, au besoin par le licenciement.
D'une part l'employeur ne peut exercer son pouvoir que dans le respect des droits reconnus par la loi et la jurisprudence aux salariés et dans le respect des obligations qui s'imposent à lui. D'autre part, les droits et libertés du salarié trouvent leur limite dans la sanction disciplinaire de l'employeur.
Le refus par le salarié d'un changement de ses conditions de travail constitue une faute professionnelle, que l'employeur peut sanctionner. L'employeur peut notamment aller, si les faits le justifient, jusqu'au licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnités.
L'employeur qui souhaite modifier la répartition des horaires de travail doit prévenir le salarié en respectant un délai minimum dit délai de prévenance. Ce délai est d'au moins 3 jours ouvrés. On en compte 5 par semaine.. Ce délai de prévenance peut être fixé par la convention collective ou par un accord d'entreprise.
Comme exposé plus haut, quelque soit le changement, il faut conclure un avenant lorsqu'il s'agit d'un salarié protégé. Cela signifie qu'il faut nécessairement obtenir leur accord, même lorsque le changement de poste n'entraîne qu'un simple changement des conditions de travail.
Un employeur ne peut pas librement consulter les courriels privés de ses salariés, et ce, même s'il a interdit d'utiliser les outils de l'entreprise à des fins personnelles. Toutefois, pour qu'ils soient protégés, les messages personnels doivent être identifiés comme tels.
Les pouvoirs de l'employeur Ce sont des prérogatives accordés à l'employeur et qui vont s'imposer aux salariés, c'est un pouvoir réglementaire et un disciplinaire. I. Le pouvoir normatif Il a la possibilité d'élaborer des règles, des normes, depuis les lois Auroux, c'est un pouvoir encadré, prévu aux articles et s.
Définition de pouvoir disciplinaire
Le pouvoir disciplinaire est une prérogative de l'employeur lui permettant d'établir des règles que les salariés de l'entreprise devront respecter, sous peine de sanctions. Cependant, l'exercice de cette prérogative est encadré et les juges contrôlent la régularité de la sanction.
Le pouvoir de gestion de l'employeur s'appuie sur le respect de deux libertés fondamentales : la liberté d'entreprendre et la liberté pour le chef d'entreprise de choisir ses collaborateurs.
L'employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d'information et de formation. Il doit également évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail. Ces risques sont consignés dans un document.
C'est le pouvoir de l'exécutif (président de la République, Premier ministre) d'édicter des normes dans le domaine de l'article 37 de la Constitution de 1958, par opposition au domaine de la loi.
De là, la modification des horaires imposée par l'employeur doit être justifiée par l'intérêt de l'entreprise. Si la modification n'est pas indispensable à la bonne marche de l'entreprise, le refus du salarié est justifié. Son licenciement sera alors sans cause réelle et sérieuse (cf.
Dès lors que la tâche ou la mission entre dans les attributions du salarié, ce dernier ne peut pas refuser de l'exécuter. Il ne peut pas refuser un déplacement alors que cela est prévu dans son contrat de travail à titre d'exemple. Il s'expose de ce fait à une sanction en cas de refus.
Tout comme une modification de la répartition hebdomadaire. Si le contrat ne contient pas de clause excluant le travail du samedi, l'employeur a ainsi la possibilité d'imposer au salarié de travailler le samedi matin, jour ouvrable, au lieu du lundi matin.
L'employeur ne peut en aucun cas se baser sur un motif discriminatoire ou une atteinte aux libertés individuelles pour sanctionner un salarié. De même, est prohibée toute sanction discriminatoire, c'est-à-dire fondée sur l'origine, les moeurs, la situation de famille du salarié, etc.
Sur le plan juridique, l'employeur ne peut pas décider, unilatéralement, une modification du contrat de travail. Dans ce cas, l'accord exprès du salarié est requis, comme cela a été le cas pour l'engagement initial. En revanche, le changement des conditions de travail relève du pouvoir de direction de l'employeur.
La règle de l'épuisement du pouvoir disciplinaire
En effet, l'employeur ne peut pas sanctionner ultérieurement à une sanction, un fait antérieur à la première sanction dont il avait connaissance. Ainsi, un employeur qui notifie une sanction à un jour J épuise son pouvoir disciplinaire à cette date.
Il s'agit alors essentiellement de remédier aux atteintes à la vie privée (liberté de mariage, convictions religieuses ou politiques, état de santé du salarié, tenue vestimentaire…) et de s'assurer de la régularité de certaines pratiques de contrôle (fichiers de renseignements, écoutes téléphoniques, caméras de ...
Une remarque orale n'est pas considérée comme une sanction disciplinaire. Dans les entreprises où un règlement intérieur existe, les sanctions applicables sont uniquement celles qui sont prévues dans ce règlement. l'employeur ne peut pas sanctionner le salarié 2 fois de suite pour la même faute.
Pourquoi le chef d'entreprise a-t-il autorité sur les travailleurs ? Un contrat passé entre deux personnes et on apprend dans le Code civil qu'il n'y a pas d'inégalité entre les contractants. Mais en droit du travail l'élément constitutif du contrat est la subordination.