Il faudra attendre le 9 octobre 1981, sous la présidence de François Mitterrand, pour que la peine de mort soit abolie en France puis inscrite dans la Constitution en février 2007 sous le mandat de Jacques Chirac.
Le 9 octobre 1981, la peine de mort est abolie en France par l'adoption d'une loi. Pour les partisans de cette abolition, tel Robert Badinter, cette décision marque l'achèvement de nombreuses années de combat militant pour la suppression de la peine capitale.
9 octobre 1981
Promulgation par François Mitterrand de la loi n°81-908 portant abolition de la peine de mort.
La loi portant sur l'abolition de la peine de mort défendue par le garde des Sceaux Robert Badinter fut adoptée le 30 septembre 1981, puis promulguée le 9 octobre.
Le 30 septembre 1981, le Sénat adopte l'abolition de la peine de mort en première lecture. La suppression de la peine capitale reste encore aujourd'hui un héritage emblématique de la présidence de François Mitterrand et une victoire majeure pour son ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter.
Le 21 décembre 2021, le Premier ministre Fumio Kishida a ordonné la première exécution de son mandat. La pendaison de Tomohiro Kato le 26 juillet 2022 est la deuxième exécution réalisée depuis que Fumio Kishida a pris ses fonctions en octobre 2021.
Le premier pays du monde qui abolit la peine de mort est le grand-duché de Toscane en 1786. Il est suivi par le royaume de Tahiti, en 1824, quand son assemblée législative abolit cette peine, commuée en bannissement.
Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.
Endroit où est entreposé la guillotine, 60 rue de la Folie-Regnault, 11ème arrondissement, Paris | Paris Musées.
La guillotine est une machine de conception française, inspirée d'anciens modèles de machines à décapitation, et qui fut utilisée en France pour l'application officielle de la peine de mort par décapitation, puis dans certains cantons de Suisse, en Grèce, en Suède, en Belgique et en Allemagne.
1939, dernière exécution publique
La dernière éxecution publique aura lieu le 17 juin 1939, à Versailles, sur la personne d'Eugen Weidmann, un Allemand de 31 ans, condamné pour six assassinats commis en France.
Croyant en la grâce présidentielle, Georgette Thomas résista violemment devant l'échafaud et le scandale fut tel qu'elle fut la dernière femme guillotinée en public.
Marcel Chevalier, le dernier bourreau de France.
Dans l'esprit populaire et parfois dans les livres d'histoire, on rapporte que la guillotine a été inventée par un médecin cruel, voulant rendre plus efficaces et plus rapides les exécutions.
Plus tard, aux XIXe et XXe siècles, la guillotine prendra des surnoms encore plus métaphoriques, comme « le vasistas », « la raccourcisseuse », « le coupe-cigare » ou « le massicot ».
À partir de la Révolution française, la guillotine a été le symbole de la mise à mort légale des condamnés civils. Sous l'Ancien Régime, les modes de mise à mort étaient plus nombreux : potence, bûcher, roue, écartèlement, ébouillantage et décapitation à l'épée, cette dernière étant réservée aux nobles.
La perpétuité incompressible est la peine de prison la plus lourde qui existe dans le droit français. Il s'agit d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté illimitée, sans aménagement de peine possible.
Ses avocats, Émile Pollak et Jean Goudareau, ne peuvent lui éviter d'être condamné à mort, le 25 février 1977 , par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour « assassinat après tortures et barbarie, viol et violences avec préméditation ».
La peine de mort est formellement abolie par le Tynwald (le Parlement de l'ile) en 1993. Cinq personnes sont condamnées à mort pour meurtre entre 1973 et 1992, mais toutes les sentences sont commuées en prison à vie.
La Chine demeure le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions. Toutefois, il s'avère impossible d'obtenir des chiffres précis sur l'application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d'État.
La Chine est le seul pays du monde à disposer de la « peine de mort avec sursis », le condamné est placé en détention et s'il ne commet aucune infraction durant les deux premières années sa peine de mort sera commuée en perpétuité plutôt que mise à exécution. L'âge minimum pour la peine de mort est de 18 ans.
Et, toujours selon ce rapport, près de 90% de ces exécutions (89 % en fait) ont eu lieu dans trois pays : l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan.
Les autorités iraniennes ont procédé à une exécution en public en 2022, zéro en 2021, une en 2020, 13 en 2019 et 13 en 2018. D'après les annonces officielles, début 2022, au moins deux personnes dans la province d'Ispahan et une dans la province du Lorestan ont été condamnées à être exécutées en public.