Voltaire parle des guerriers comme s'ils étaient des pantins : ils "s'acharnent", "sans savoir même de quoi il s'agit". L'absurdité de la guerre est mise en évidence. Voltaire utilise le terme "se détester". Les soldats se battent donc sans raison, simplement parce qu'ils ne s'apprécient pas.
La cruauté de la guerre
Les détails des corps servent à choquer le lecteur : "femmes égorgées", "mamelles sanglantes", "filles éventrées", "des cervelles étaient répandues", "de bras et de jambes coupés". La cruauté de la guerre s'illustre déjà dans l'absurdité du combat. Les deux armées se ressemblent.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Après avoir été chassé du château, Candide est enrôlé dans l'armée Bulgare. Il se retrouve dans une guerre dont il ne comprend pas le but.
Voltaire condamne les gouvernements qu'il juge irresponsables car ils poussent à la guerre. C'est l'arrogance des princes qui entraîne la guerre, ils ne se battent pas pour le bien de leur peuple mais pour l'honneur de leur "lignée". Le généalogiste est montré comme cupide et ne s'intéressant qu'à ses intérêts.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
Dans Candide, Voltaire dénonce l'esclavage notamment à travers le personnage du nègre de Surinam, dans le chapitre 19. C'est l'exemple même de l'atteinte aux droits de l'homme et à la liberté qui est exposé dans ce chapitre.
Analyse : texte engagé et emblématique de l'œuvre de Voltaire dans lequel il dénonce l'esclavage, l'hypocrisie, la guerre et remet en cause la philosophie de l'optimisme du XVIIe siècle.
Tout au long de ce roman philosophique, Voltaire défend l'idée que l'Homme est capable d'améliorer sa condition de lui-même. Cette idée est confirmée dans l'explicit du roman, le chapitre 30, où tous les personnages et alliés de Candide se retrouvent dans la métairie.
Que ce soit au travers de ses textes philosophiques ou littéraires, Voltaire ironise en effet sur les travers de son temps, que ce soient ceux de l'Etat ou ceux de l'Eglise : il prend ainsi position contre l'esclavage, l'inégalité hommes/femmes, les persécutions, l'intolérance religieuses et la corruption du pouvoir, ...
Or Voltaire possède une connaissance précise de la philosophie de Leibniz, dont certains aspects lui semblent « extraordinaires » et qui lui semble conduire au fatalisme. C'est surtout la méthode qu'il condamne : elle vise trop haut. Dans Candide, c'est l'optimisme leibnizien qui est visé.
Très marqué par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, Voltaire pense au contraire que l'homme ne peut améliorer sa condition que par l'action. C'est le sens de sa formule : "Il faut cultiver notre jardin". Candide parvient à cette conclusion après un voyage marqué par de nombreux malheurs.
Il est recruté de force pour entrer dans l'armée. Il devient alors malgré lui, soldat dans l'armée bulgare. Témoin des atrocités de la guerre qui oppose Abares et Bulgares, Candide décide de fuir et passe en Hollande.
Voltaire s'est illustré par sa lutte contre le fanatisme religieux et la persécution des innocents condamnés.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Si on le connaît principalement aujourd'hui pour ses contes, dont Zadig ou la Destinée (1748) et Candide ou l'Optimisme (1759), ainsi que pour ses écrits philosophiques, tels que le Dictionnaire philosophique (1764), Voltaire est aussi l'auteur de plus de 25 000 vers, dont l'épopée la plus célèbre est La Henriade (1723 ...
L'inquisiteur surgit ; Candide commence à raisonner, l'épée à la main et tue l'inquisiteur. Pour une nature si peu belliqueuse, c'est là un changement radical. Candide s'explique : « Ma belle demoiselle, […] quand on est amoureux, jaloux et fouetté par l'Inquisition, on ne se connaît plus ».
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
Voltaire insiste sur la condition des esclaves et le rapport avec le sucre. Il y a un décalage entre le plaisir des Européens à manger du sucre et l'horreur de la situation des esclaves : "c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe". C'est un euphémisme.
Il faut travailler la terre, qui apporte richesses et prospérité, mais aussi savoir faire fructifier ce que l'on possède : de cultiver à se cultiver, il n'y a qu'un pas.
Voltaire écrit Candide en 1758 et le fait publier à Genève en 1759 de façon anonyme : son auteur se cachant, pour mieux échapper à la censure, sous le masque du docteur Ralph ! L'ouvrage est un succès malgré sa condamnation : on reproche à son auteur d'avoir voulu présenter l'univers sous sa forme la plus hideuse !
Une critique de la philosophie de Leibniz
Voltaire critique ici la philosophie positive de Leibniz. Pangloss représente une caricature de cette philosophie. La science de Pangloss n'existe pas : 'la métaphysico-théologo-cosmolonigologie". Cela dénonce la vanité de croire tout savoir.