Bergson désigne la durée comme un changement perpétuel, un passage et non comme une succession d'états différents. Or, pour qu'il y ait une continuité dans le changement il faut bien qu'il y ait un lien.
La durée pure qu'il faut comparer au courant perpétuel d'Héraclite est le temps qui s'écoule, non le temps écoulé. Pour cette raison, la durée pure, c'est-à-dire notre vie intérieure, doit être le développement d'un progrès interne ininterrompu, autrement dit une évolution créatrice.
Il revendique pour la philosophie la précision et la modestie devant les faits, qui sont la marque de l'esprit scientifique. En 1889, il soutient sa thèse à Paris: Essai sur les données immédiates de la conscience, mais la Sorbonne ne prête aucune attention à l'analyse de la durée qui constitue l'essentiel du livre.
Saint Augustin définit alors le temps par sa nature subjective, c'est-à-dire par l'appréhension qu'on en a. Le passé existe dans notre mémoire, comme rétention du temps. Le futur existe par l'attente que nous en avons, sous la forme d'une anticipation. Le présent existe par notre attention.
Incapable de trouver dans aucune des trois dimensions du temps une quelconque réalité, une première conclusion s'impose à Augustin : ce n'est que par un acte de la conscience que le temps peut exister. On s'exprimerait fort mal en évoquant le passé, le présent et l'avenir.
Écrire un récit, prédire le retour d'une comète, lister une série de dates : chacune de ces actions est directement liée au temps. Pourtant, il y joue des rôles divers. Il peut être essentiellement un repère plus ou moins explicite, comme dans le récit ou la liste de dates.
Le temps est subjectif car il appartient à chacun de nous et qu'il ne dispose pas d'une uniformité dans sa mesure de grandeur. Avec le temps subjectif, il n'existe plus d'unité de mesure pour comparer les instants du temps.
Le temps, c'est quelque chose qui peut être difficile à définir en seulement quelques lignes. C'est à la fois, comme le présente le Larousse, « un milieu infini dans lequel se succèdent les événements » ou « le mouvement ininterrompu par lequel le présent devient passé ».
(Philosophie) Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement. (Traditionnellement) Milieu indéfini et homogène où se déroulent les événements naturels et l'existence humaine.
Le concept de temps recouvre deux aspects : d'une part celui de la chronologie, et d'autre part celui de la chronométrie. Le premier de ces deux aspects se décline en deux dimensions : - la succession, qui peut être définie comme une série d'événements, de personnes qui se suivent sans interruption.
Bergson est en effet le philosophe de l'élan vital, de la durée opposée au temps objectivement mesurable, du refus de réduire la conscience et la mémoire au cerveau.
Bergson est mort samedi dernier, 4 janvier, à l'âge de quatre-vingt-un ans, succombant sans souffrance, semble-t-il, à une congestion pulmonaire.
L'élan vital désigne dans la philosophie de Bergson une tendance créatrice de la vie, qui se développe à travers les organismes particuliers, assure la continuité de l'espèce et engendre l'évolution des êtres.
Il distingue le temps et la durée. Le temps, c'est celui de l'observatoire (les économistes de l'école autrichienne parlent du « temps newtonien »), il est mesuré instantanément, il est objectif. La durée, c'est ce qui est perçu par l'individu, pour lui, il est le temps « réel », subjectif.
La définition du temps comme «nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur»1 permet à Aristote de montrer que la réalité du temps dépend de la conjonction du mouvement physique et de l'acte de l'âme. En effet, selon le Stagirite, le temps est ce qui, dans le mouvement, est nombre par l'âme.
Selon Bergson, c'est l'espace qui est premier. Il prend l'exemple d'une succession de sensations lorsque l'on promène nos doigts sur une surface. On ne peut pas distinguer chaque moment sensible sans les situer dans l'espace, l'idée d'espace est donc première.
Pour Augustin, la difficulté ne tient pas seulement à ce que l'éternité nous échappe, le temps même, qui nous emporte, reste une réalité mystérieuse : toute sa substance tient dans l'instant indivisible qu'est le présent. Augustin mesure, comme les stoïciens et les néoplatoniciens, le temps.
C'est un temps linéaire, continu, au sein duquel la simultanéité de deux évènements est absolue. En d'autres termes, le temps est universel ; il est le même pour tous.
L'invention de l'heure
C'est des Babyloniens que vient l'idée de diviser la journée, c'est-à-dire la période allant du lever du soleil à son coucher, en douze heures. La pratique est reprise ensuite par les Grecs puis les Romains.
On distingue le temps objectif (celui qui est mesurable tel que les horaires, la durée des intervention, etc.) et le temps subjectif (la perception que les acteurs de l'intervention psychoéducative ont du temps).
Le temps objectif correspond à une mesure précise de l'espace. Henri Bergson, dans Essai sur les données immédiates de la conscience, met en évidence cette distinction entre le temps objectif, mesuré par les horloges, et le temps subjectif, vécu par une conscience, qu'il nomme durée.
D'une manière générale, la durée d'un événement dépend du référentiel choisi. Le temps s'écoule de manières différentes pour des observateurs situés dans des référentiels en mouvement et cette différence s'accroît avec la vitesse relative des référentiels. Le temps est relatif.
Définition de temps nom masculin. Continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des évènements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience.