Le 26 avril 1986, on a assisté au plus gros accident de l'histoire de l'énergie atomique dans la tranche 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. Celui-ci a été causé par de graves défauts de construction du réacteur soviétique du type RBMK et par des déficits évidents dans la culture de sécurité.
L'accident est provoqué par l'augmentation incontrôlée de la puissance de l'unité no 4 (conçue pour fonctionner à une puissance nominale de 3 200 MWth ), à plus de 100 fois la puissance nominale, conduisant à l'explosion du réacteur et la libération d'importantes quantités d'éléments radioactifs dans l'atmosphère, ...
La catastrophe de Tchernobyl est l'événement le plus grave de toute l'histoire du nucléaire. Elle a été causée par une série d'erreurs des opérateurs et par leur inexpérience pour en maîtriser les conséquences, en contrôlant le système de refroidissement d'urgence.
Pas de risque d'une nouvelle explosion
"En tout état de cause, on ne craint pas une explosion qui dégraderait les structures de ce qu'il reste de la centrale et notamment du sarcophage", estime pour sa part le directeur adjoint de l'IRSN, Jean-Christophe Gariel.
Il décède (ainsi que les nombreux autres pompiers et opérateurs de l'usine ce soir-là) par apoptose massive des cellules, la mort progressive des tissus s'apparentant à une décomposition vivante. Aucun pompier présent la nuit du drame n'a survécu, tous sont morts à l'hôpital numéro 6 de Moscou.
Pompiers de Tchernobyl : où sont-ils enterrés ? Le lieutenant Vladimir Pravik et ses hommes, qui sont intervenus sur le site de Tchernobyl, ont été enterrés dans un cimetière de Moscou, avec d'infinies précautions.
Radiobiologiste russe, Natalia Manzurova a été envoyée à Tchernobyl dès 1986 pour évacuer « les biens matériels devenus radioactifs ». À la tête d'une brigade de sept personnes, elle a passé 4 ans et demi sur place.
L'accident de Tchernobyl a ainsi touché des zones localisées et très éparses dans l'est de la France, tant en plaine (plaine d'Alsace et Vallée du Rhône) qu'en montagne (Alpes du Sud, Corse, Jura et Vosges).
- 26 avr 1986 - URSS - Le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique de Tchernobyl (Ukraine) explose au cours d'un test de sûreté, causant la plus grande catastrophe du nucléaire civil et faisant plus de 25.000 morts (estimations officieuses).
Contamination nucléaire
La ville de Tchernobyl est encore « habitée » mais d'une manière bien particulière puisque les enfants et les femmes enceintes ou en âge de procréer n'y sont pas autorisés. Officiellement, un millier d'habitants peuplent le no man's land. Officieusement, elle en compte trois ou quatre fois plus.
Une déflagration soulève la dalle supérieure du réacteur, d'un poids de 2 000 tonnes. La partie supérieure du cœur du réacteur est à l'air libre. Le graphite prend feu, plusieurs foyers s'allument dans l'installation. Trois heures seront nécessaires aux pompiers pour les éteindre.
Les conséquences sanitaires provoquées par cette exposition sont difficiles à évaluer avec certitude. Le nombre de cancers de la thyroïde a été multiplié par cent chez les enfants du sud de la Biélorussie ; cette épidémie est clairement reliée à l'exposition importante à l'iode 131 en 1986.
Lors de l'accident de Tchernobyl, deux décès par traumatisme physique, brûlure thermique et effet des rayonnements ont eu lieu dans les toutes premières heures. Les symptômes initiaux de l'irradiation aiguë sont : nausée, vomissement, diarrhée, fièvre, céphalée, érythème.
En plus du manque de nourriture, des conditions climatiques, les animaux doivent faire face à la prédation par les loups, aux maladies, à l'absence de soins. "Leur espérance de vie là-bas est très courte, elle est de quatre ans à peine", déplore-t-elle.
En effet, les éléments radioactifs les plus dangereux ne devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s'épuise.
Le passage du nuage de Tchernobyl en France
Le Sud-Est et la Corse sont les premiers touchés. Le 1er mai, les trois quarts de la France se trouvent sous le nuage. Le 2 mai, une dépression repoussera le nuage vers l'intérieur du continent. Ce passage du nuage a été largement minimisé.
Climat, Nucléaire
Il est tout à fait possible et surtout nécessaire d'abandonner le nucléaire ! Des solutions existent : l'Etat doit s'engager et soutenir le développement des énergies renouvelables tout en mettant en place une réelle politique d'efficacité énergétique (moins de gaspillage, de meilleurs rendements).
À l'approche du 30e anniversaire de la catastrophe nucléaire, en avril, l'avenir de la zone d'exclusion est pourtant en suspens : réserve naturelle ou zone de stockage pour déchets radioactifs ? Suite à la catastrophe, les terres évacuées sont en effet devenues le parfait exemple d'une réhabilitation naturelle.
Une énorme explosion a projeté les 2 000 tonnes du couvercle dans les airs. Après cette déflagration, des débris sont retombés sur la centrale provoquant une trentaine d'incendies. Les radiations illuminent le ciel nocturne de lumières rouges et bleues. La poussière radioactive mortelle se répand partout.
La centrale de Tchernobyl n'est plus occupée par les troupes russes depuis le jeudi 31 mars 2022, selon les autorités ukrainiennes. L'AIEA confirme que le transfert de responsabilité du contrôle de la centrale aux autorités ukrainiennes avait été formellement noté « par écrit ».
Le patron de l'époque du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le professeur Pierre Pellerin, se retrouve rapidement associé à ce drôle de nuage. Il n'en a pourtant jamais parlé. C'est en fait un journaliste qui lui a attribué cette phrase.
Il s'agit d'Alexei Ananenko, l'un des ingénieurs travaillant à la centrale de Tchernobyl. Avec son confrère Valeri Bezpalov et le chef de quart de centrale Boris Baranov, il va se lancer dans une mission à hauts risques.
Aujourd'hui, le réacteur n°4 est recouvert d'un sarcophage, il n'est terminé que depuis 2019. À cause des radiations, les voyageurs ne peuvent pas rester et dormir sur place plus de quatre jours.
Les niveaux de radiation ont atteint 2,3 microsieverts par heure (μSv/h). Un feu de forêt a éclaté le 5 avril près du site de la pire catastrophe nucléaire au monde.