Spectacle tauromachique intégral au cours duquel les taureaux sont mis à mort. 2. Familier. Bagarre, agitation tumultueuse : La réunion s'est terminée en corrida.
De l'espagnol corrida (« course de taureaux »).
La corrida est un spectacle cruel qui consiste à torturer et tuer un taureau sous les yeux des spectateurs. La LFDA milite pour l'abolition de ce divertissement cruel d'un autre temps. La corrida consiste à infliger volontairement et sans aucune nécessité, blessures, souffrances et mort à un taureau.
La corrida (en espagnol, « corrida de toros », « course de taureaux ») est une forme de course de taureaux consistant en un combat entre un homme et un taureau, à l'issue duquel le taureau est mis à mort ou, exceptionnellement, gracié (indulto).
La corrida, ou tauromachie, en espagnol fiesta brava (« fête du courage ») ou corrida de toros (« course de taureaux »), est à la fois une course et un combat durant lequel un matador affronte, selon des règles extrêmement précises, un taureau dans une arène avant de le mettre à mort.
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Pourtant, si la corrida est née en Espagne - en 1796, le traité du matador Pepe Hillo en fixe les règles -, ses origines restent méconnues.
La corrida moderne naît au XVIIe siècle. Issue des tournois chevaleresques, elle devient un spectacle ritualisé, objet d'un engouement populaire qui n'a guère faibli à travers les siècles.
Chacun des affrontements de vingt minutes se découpe en trois tercios : le « tercio de piques » le « tercio de banderilles » le « tercio de muleta », ou faena.
La mise en cause de la corrida
Pour ses détracteurs, la corrida est un spectacle sanguinaire qui se termine inéluctablement par la mise à mort du taureau. En Espagne, celle-ci a lieu au centre de l'arène et, au Portugal, hors de l'arène.
Selon la tradition, le festayre doit être habillé de rouge et de blanc uniquement. Ainsi, il doit absolument avoir un foulard rouge (qu'il noue autour du cou) et une cinta rouge (qu'il accroche à la taille). De blanc, le festayre aura la chemise, le pantalon et les chaussures.
Il est indéniable que certains arguments en faveur de la corrida sont recevables, comme l'aspect économique. Même si nous avons vu que les évènements festifs n'étaient pas centrés autour des corridas, la tauromachie au sens large possède une certaine attractivité qui participe à la vie économique de beaucoup de villes.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
La corrida moderne doit ses fondements aux jeux taurins organisés pour divertir la noblesse espagnole au Moyen Âge. Les nobles organisaient entre eux des chasses aux taureaux et des joutes équestres pendant lesquelles ils attaquaient le taureau à l'aide d'une lance.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
Le Comte de LAS NAVAS (1855-1935) voit une origine de la corrida liée aux origines mêmes de l'humanité en faisant référence aux chasses préhistoriques de l'aurochs. L'auteur passe sous silence le fait que, dans la Préhistoire, la chasse était nécessaire à la survie, et pas seulement la chasse à l'aurochs.
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
Grande oubliée de la Loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, la corrida reste autorisée au motif d'une tradition locale ininterrompue.
Les corridas, qui sont, on le sait, généralement déficitaires en France, ne survivent que grâce à d'importantes subventions municipales ou européennes.
Aficionado : amateur de tauromachie, passionné de corrida. Les aficionados se regroupent au sein d'associations, les "peñas" et les "clubs taurins". Alternative : cérémonie d'investiture au cours de laquelle un torero novice, le "novillero", devient "matador de toros".
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
Le taureau est un animal mythique depuis la nuit des temps. Symbolisant la puissance et la fécondité, il est vénéré dans bien des civilisations anciennes et celles qui se succèdent dans la péninsule Ibérique ne font pas exception.
Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, dans le midi de la France, dans divers états d'Amérique latine et des États-Unis ainsi que dans quelques communes du Portugal. La corrida de rejón est l'affrontement du torero à cheval avec un taureau de combat qui sera tué avec une lance ou rejón.
Importée d'Espagne, la tauromachie s'est progressivement implantée dans le sud de la France. La première véritable corrida française se serait tenue à Bayonne le 21 août 1853 (lire le récit de cette "première" par Libération). Depuis, la loi a encadré et limité la pratique de la corrida.
Les taureaux de la Feria biterroise sont en effet revendus après la corrida. Boucheries et grandes enseignes commercialisent cette viande, en dépit parfois de la pression des anti-corridas (Lire Midi Libre du 10 août 2014).