La mise à pied conservatoire est une mesure provisoire, prise le plus souvent dans l'attente d'un licenciement, alors que la mise à pied disciplinaire est, comme son nom l'indique, une sanction disciplinaire.
- La mise à pied conservatoire(1) est une mesure provisoire permettant une suspension immédiate du contrat de travail dans l'attente d'une sanction (ou non) définitive dont la procédure nécessite un certain délai. Seule une faute grave ou lourde peut justifier une mise à pied conservatoire(2).
Une sanction disciplinaire correspond à toute mesure, autre que les observations verbales, prise par l'employeur à la suite d'un agissement du salarié considéré par l'employeur comme fautif.
Si le règlement intérieur prévoit une durée maximale de 8 jours pour la mise à pied disciplinaire contre 6 jours pour la convention collective, l'employeur ne peut prononcer l'exclusion de son salarié que pour une durée maximale de 6 jours.
Mise à pied conservatoire et arrêt maladie le même jour
Ainsi, selon le principe de la première cause d'absence, il n'y aura ni délai de carence, ni versement d'indemnités journalières par l'assurance maladie durant toute la durée de cette mise à pied conservatoire.
Au cours de la mise à pied conservatoire, le contrat de travail du salarié est suspendu temporairement. Le salarié ne doit donc pas exécuter son travail ni se rendre dans les locaux de l'entreprise.
Exemples de motifs de mise à pied conservatoire
Vol ; Violences au sein de l'entreprise ; Harcèlement moral ou sexuel ; Comportement délictuel.
Quelles sont les conséquences d'une mise à pied conservatoire pour le salarié ? Pendant toute la durée de la mise à pied conservatoire, le contrat du travailleur est suspendu. De ce fait, il ne peut plus exécuter son travail et ne doit donc pas se rendre dans les locaux de l'entreprise.
La Haute Cour exige que la procédure de licenciement soit entamée tout de suite ou très rapidement après la fin de la mise à pied conservatoire. Si tel n'est pas cas, elle sera requalifiée de mise à pied disciplinaire et votre employeur ne pourra en aucune façon vous licencier.
La sanction disciplinaire peut aussi entraîner le licenciement du salarié. Le licenciement peut être prononcé pour faute grave, donc sans préavis ni indemnités pour le salarié, ou pour faute lourde, avec en plus des conséquences du licenciement pour faute grave, le non versement des congés payés dus au salarié.
Les étapes de la procédure disciplinaire pour faute lourde
le blâme avec inscription au dossier du salarié ; la mise à pied disciplinaire ; la rétrogradation ; la mutation.
Le licenciement disciplinaire (motif personnel) est la sanction disciplinaire la plus catégorique qui peut être prise à l'encontre d'un salarié. Il existe trois grands types de licenciement disciplinaire, pour faute sérieuse , pour faute grave et pour faute lourde.
L'employeur doit impérativement veiller à respecter un délai de 2 jours ouvrables minimum après l'entretien préalable pour notifier la mise à pied disciplinaire du salarié. De plus, la sanction ne pourra intervenir plus d'un mois suivant le jour fixé pour l'entretien.
Lorsque la gravité du manquement commis par un salarié justifie qu'il soit écarté de l'entreprise, l'employeur peut prononcer une mise à pied conservatoire. Cette mesure permet à l'employeur de suspendre temporairement l'activité de l'employé, le temps de prendre une décision définitive.
La mise à pied conservatoire prend fin lorsque la mesure de sanction a été notifiée au salarié. S'il est licencié pour faute grave ou lourde, il ne touchera pas de salaire pour cette période. En cas de sanction moins lourde, il peut toucher le salaire correspondant.
Afin de contrer la décision, vous devez impérativement envoyer une lettre de contestation à votre employeur pour contester la mise à pied conservatoire.
Si l'employeur maintient la mise à pied conservatoire, vous pourrez saisir le conseil de prud'hommes pour contester la sanction définitive qui a été prise par la suite.
La mise à pied conservatoire n'est donc pas une sanction disciplinaire contrairement à la mise à pied disciplinaire. Elle correspond à une mesure provisoire ou encore à une mesure de précaution. Elle intervient et s'applique jusqu'à ce que le licenciement soit prononcé.
Une mesure conservatoire est une disposition par laquelle, dans l'attente d'une décision définitive, un juge saisi par le créancier, décide de placer un bien du débiteur sous main de justice afin d'assurer l'efficacité des mesures d'exécution qui seront prises une fois les délais de recours passés ou les recours ...
En pratique, la faute grave est souvent admise dans les cas suivants : État d'ivresse pendant les heures de travail. Absences injustifiées ou abandon de poste. Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d'effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat)
Durant la mise à pied le salarié ne travaille plus et aucune rémunération ne lui est due. Si le licenciement est prononcé ensuite pour faute simple avec cause réelle et sérieuse, et non pas pour faute lourde ou faute grave, le salaire sera dû rétroactivement pour toute la période de mise à pied conservatoire.
Le salarié peut être licencié lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies : L'absence prolongée ou les absences répétées perturbent le fonctionnement de l'entreprise. L'employeur se trouve dans l'obligation de le remplacer définitivement.
Le salarié ne peut pas refuser d'exécuter la mise à pied disciplinaire, mais il peut la contester devant le conseil de prud'hommes et dans le cas ou il obtient gain de cause, la sanction sera annulée.
Un employeur peut licencier un salarié même en l'absence de faute. On parle alors de licenciement non disciplinaire utilisé à l'encontre de salariés insuffisamment compétents, inadaptés ou dont les comportements peuvent amener l'employeur à mettre fin à leur contrat de travail.