La séparation de corps est une procédure prévue par la loi et qui concerne uniquement les couples mariés. Elle permet aux époux de rester mariés tout en étant autorisés à ne plus vivre ensemble. La séparation de fait n'existe pas dans la loi.
Elle peut être établie par acte sous signature privée : Acte rédigé et signé par des particuliers, sans la présence d'un notaire (par exemple, un contrat) contresigné par chaque avocat ou par jugement du tribunal. Cette séparation peut avoir des conséquences pour les enfants, les biens des époux, les tiers...
Contrairement au divorce, la séparation de corps permet aux époux de rester mariés, en étant autorisés à vivre séparément. La séparation de corps entraîne toujours la séparation de biens et elle est soumise aux règles de procédure applicables au divorce.
Lorsque les époux sont toujours mariés et décident de vivre séparément, ils sont considérés comme séparés de fait. A cet égard, certains époux préfèrent rester séparés de fait plutôt que d'entamer une procédure de divorce.
Un conjoint de fait peut consentir aux soins requis par l'état de santé de l'autre lorsque ce dernier est inapte et qu'aucun mandataire, curateur ou tuteur n'a été nommé. Les enfants issus d'un couple vivant en union libre bénéficient des mêmes droits et obligations que les enfants d'un couple marié.
Malgré le maintien des liens du mariage, la séparation de corps entraîne la fin des devoirs nés du mariage, et notamment : du devoir de cohabitation ; du devoir de fidélité ; de l'obligation de secours.
Voici les effets de la séparation de corps : les conjoints demeurent époux malgré le jugement rendu ; ils ne peuvent donc pas se remarier ; les conjoints n'ont plus à faire vie commune, mais les autres devoirs et obligations découlant du mariage demeurent ; le régime matrimonial devient la séparation de biens.
L'époux séparé de corps reste héritier de son époux. Toutefois, en cas de séparation de corps par consentement mutuel faite devant le juge, les époux peuvent renoncer dans leur convention à leurs droits successoraux. Les époux peuvent de nouveau se marier.
Dans toutes les cas, vous devez obligatoirement être assisté par un avocat. Coût moyen : De 1 000 à 4 000 € pour un divorce par consentement mutuel (amiable).
À la séparation, chaque époux a le droit de rester dans la maison familiale même s'il n'en n'est pas le propriétaire. En principe, l'autre époux ne peut pas le mettre à la porte. Si un des époux décide de quitter la maison, il peut y retourner quand il le veut.
Pourtant cela est possible. L'article 108 du Code Civil précise que : « Le mari et la femme peuvent avoir un domicile distinct sans qu'il soit porté atteinte aux règles relatives à la communauté de vie.
La femme séparée de corps conserve l'usage du nom du mari. Toutefois, le jugement de séparation de corps ou un jugement postérieur peut le lui interdire.
À la différence des conjoints mariés, les conjoints de fait n'ont pas besoin d'un jugement pour officialiser leur séparation. Vous pouvez donc régler tous les aspects de votre séparation vous-mêmes. Il est parfois utile de se faire aider par un professionnel du droit (avocat ou notaire).
Pour obtenir l'autorisation de quitter le domicile conjugal sans qu'il y ai faute, vous devez être en situation d'urgence, c'est-à-dire que vous devez prouver que votre conjoint(e) constitue un danger pour vous et/ou vos enfants.
Si la décision de la séparation de corps a été consentie communément entre votre conjoint et vous, la séparation peut être réalisée par consentement mutuel ou sur demande acceptée. Vous pouvez aussi la demander pour motif de rupture de la vie commune ou pour faute.
Avec ce régime, un bien acheté par un seul des époux après la séparation de corps est propriété personnelle de l'époux. Le bien n'appartient pas aux 2 époux. Chaque ex-époux perd l'usage du nom de son ex-époux. Un ex-époux peut toutefois être autorisé à conserver en nom d'usage le nom de l'autre époux.
Avantages des régimes de séparation de biens :
Chacun des époux reste propriétaire de ce qui lui appartient, de son patrimoine. Cela évite tout litige. Les dettes d'un époux n'engagent pas l'autre époux. Les transmissions sont plus faciles entre parents et enfants.
La séparation de corps ne peut être annulée. La seule solution si vous souhaitez revivre ensemble en tant que couple marié serait de demander une conversion en divorce pour éventuellement ensuite vous remarier.
Généralement, il faut compter environ 2000€ (soit 1000€ par époux) pour un divorce amiable. Certes les prix trouvés sur internet débutent à environ 300€ par époux mais il s'agit de tarifs hors taxes et pour la situation la plus simple : couple sans enfant et sans bien immobilier.
Puis-je quitter le domicile conjugal du jour au lendemain ? ?? Si vous êtes marié, vous avez un devoir de communauté de vie envers votre conjoint. En principe, vous ne pouvez donc pas quitter le logement de la famille. À défaut, vous risquez d'être accusé d'abandonner le domicile conjugal.
Le crédit pour époux ou conjoint de fait est un crédit d'impôt non remboursable du fédéral qui vise à reconnaître qu'un particulier, dont le conjoint a un revenu modeste ou nul, est moins en mesure de payer son impôt qu'un célibataire gagnant le même revenu.