Les mantes religieuses, dotées de redoutables pattes ravisseuses, laissent très peu de chances à leurs proies. Champions du camouflage, les phasmes, quant à eux, sont capables de ressembler à un bout de bois, une écorce ou une feuille, ou encore de faire le mort en se laissant tomber sur le sol.
Les mantes et phasme de Charente-Maritime. La Charente-Maritime n'abrite qu'une espèce de phasme, le Phasme gaulois, et deux espèces de mantes : la Mante religieuse et l'Empuse pennée. Ces espèces se distinguent facilement.
On la reconnaît notamment grâce à ses longues pattes ravisseuses munies d'épines. On peut facilement reconnaître Mantis religiosa grâce à la tache sombre présente à l'intérieur des pattes antérieures. La mante religieuse possède deux paires d'ailes qu'elle peut déployer pour effrayer ses prédateurs.
Attention ! Les phasmes se mangent entre eux s'ils n'ont plus rien de nourriture.
Le phasme gaulois se cachera dans les ronces, les rosiers mais également les genêts, les aubépines et les prunelliers. Le phasme espagnol raffole de la Doricnie à cinq feuilles ou la badasse !
C'est une espèce très polyphage, elle va consommer du lierre, des ronces, rosiers, aubépines, millepertuis, noisetiers et chênes … Pour les nourrir, donnez leur des branches avec feuilles que vous aurez préalablement placées dans un petit pot en verre avec de l'eau pour éviter qu'elles ne se dessèchent trop rapidement.
Les phasmes sont de curieuses créatures. Ils ont la particularité d'arborer une apparence rappelant celle d'une brindille, d'une feuille ou d'une tige épineuse. Une allure bien pratique quand il s'agit de passer inaperçu dans son environnement.
Où le trouver ? Le phasme n'est normalement pas attiré par les jardins, mais peu parfois s'y retrouver via le transport de plantes ou la proximité de son habitat.
Veillez à ce que les phasmes puissent remonter sur les branches s'ils tombent au fond du vivarium. Veillez aussi à bien humidifier le terrarium en pulvérisant les parois du vivarium. On doit obtenir une hygrométrie de 60 % à 80 % selon l'espèce, donc vaporisez tous les deux/trois jours.
Si vous désirez stopper l'élevage, vous ne devez pas relâcher les phasmes dans la nature. En effet, il n'y a pas de phasmes dans le milieu naturel autour de chez nous, et nous ne devons pas introduire de nouvelles espèces, pour protéger celles qui y habitent déjà.
Les prédateurs de la Mante religieuse sont les oiseaux et les reptiles (lézards, serpents, caméléons). Pour intimider ses ennemis elle se redresse en ouvrant ses ailes laissant apparaître trois ocelles. Elle peut également émettre un bruit en faisant vibrer son ventre contre ses ailes.
Parfaitement fondue dans la végétation grâce à sa couleur verte (parfois brune ou beige), elle se régalera grâce à la chasse des mouches, sauterelles, criquets et autres punaises.
Il est facile d'attraper des mantes adultes, car elles bougent lentement et sont inoffensives pour les humains. On distingue aisément les mâles, plus petits, des grosses femelles gonflées d'œufs. La récolte de ces femelles permet d'observer la fabrication des oothèques et la ponte.
Parmi environ 4 000 espèces de phasmes décrites à ce jour dans le monde, trois seulement sont présentes en France métropolitaine.
L'empuse ressemble à la mante religieuse dont elle est très proche sur le plan phylogénétique. Elle s'en distingue par une sorte de casque pointu entre les antennes et le premier segment du thorax qui est presque aussi long que le reste du corps.
Leurs principaux prédateurs sont des oiseaux, de petits mammifères (lémuriens, certains rongeurs), des insectes (mantes religieuses, fourmis, punaises…) et des araignées.
Durée de vie des adultes : 4 mois pour les mâles et jusqu'à 1 an pour les femelles.
Les branches sont à changer régulièrement selon l'appétit du phasme et le nombre d'individus présents bien évidemment. Dans un souci d'hydratation de l'animal, et pour le maintien constant d'un bon niveau d'humidité dans le vivarium, il faut vaporiser de l'eau sur les feuilles une fois par jour au minimum.
L'élevage des phasmes peut se mener aisément dans un vivarium ou une boîte vitrée d'environ 30 cm de longueur. Il vaut mieux recouvrir le sol du vivarium avec une feuille de papier pour pouvoir séparer facilement les œufs des crottes qu'il faut éliminer régulièrement pour éviter le développement de moisissures.
En hiver, le phasme morose peut manger de la ronce mais également du lierre plus facile à trouver en ville. Sa reproduction est parthénogénétique, c'est-à-dire qu'il n'y a que des femelles qui se reproduisent, sans intervention de mâles.
Donnez-leur une nourriture appropriée.
Veillez à donner au type de phasmes moroses que vous avez, la nourriture dont ils ont besoin. Ils ne devraient manger que des feuilles fraiches. Assurez-vous d'arroser leur vivarium si vous y mettez les feuilles pour éviter qu'elles se déshydratent.
Le phasme est un animal nocturne : il dort ou se repose le jour et vit la nuit.
Des réflexes, c'est toujours possible, un phasme en fin de vie répondra toujours à un stimulus extérieur si on le dérange. Pour l'hibernation, c'est non, à la rigueur une diapause au sens général du terme mais tu n'observeras pas ça sur des bêtes en élevage.
Chez les juvéniles, les pattes repoussent après la mue. C'est aussi un des organisme vivant qui peut se reproduire par parthénogenèse. Les femelles pondent des œufs (en général 80 par an) qu'elles fécondent elles-même.