Le partage judiciaire est une voie lourde qui comprend au moins quatre étapes : une demande en justice, l'établissement de l'état liquidatif, son homologation par le tribunal. La mise en oeuvre du partage judiciaire suppose une action en justice.
Le déroulé du partage judiciaire lors d'un divorce
Le partage judiciaire débute par un rendez-vous chez le notaire réunissant les ex-conjoints, et ce, accompagnés de leur avocat respectif. Une seule réunion peut suffire pour se mettre d'accord sur la liquidation du régime matrimonial. À défaut, un calendrier sera fixé.
Voici les taux applicables au 1er mars 2022 (arrêté du 25 février 2022) : De 0 à 6 500 € : le notaire prélève 4,837 %. De 6 500 € à 17 000 € : le notaire prélève 1,995 %. De 17 000 € à 60 000 € : le notaire prélève 1,330 %.
Dans le cas d'une situation simple de partage de biens indivis, le juge décide du partage mais fait appel un notaire pour réaliser l'acte officiel de partage. Dans le cas où la situation serait plus complexe, c'est au juge de proposer aux héritiers le partage des biens indivis.
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
Pour sortir de l'indivision et vendre la maison, tous les héritiers doivent donner leur accord de vendre. En cas de refus d'un héritier de vendre un bien en indivision successorale, il est possible de saisir le tribunal pour démontrer que la vente du bien est conforme à l'intérêt commun de l'indivision.
Les deux époux sont redevables de la moitié des frais de notaire lors du partage des biens. Lors du rachat de parts, l'époux acquéreur est seul redevable des frais de notaire.
La solution se trouve au titre « Des absents », dans le code civil. Les héritiers sont invités à saisir le juge des tutelles pour constater que l'héritier dont on est sans nouvelles doit être « présumé » absent.
Les frais de notaire sont à régler par chacun des héritiers
En matière de succession, les frais de notaire sont réglés par chacun des héritiers à hauteur de leur part dans la succession.
Sous le régime de la séparation des biens, les possessions faites avant le mariage par l'un des membres du couple restent siennes. Si le véhicule a été acheté avant l'union, son propriétaire le garde. Néanmoins, toute acquisition conjointe est régie sous la même procédure que celle de la communauté des biens.
La solution la plus simple pour sortir d'une indivision consiste à céder les parts détenues. La cession peut ainsi être effectuée par un seul des co-indivisaires. Dans ce cas, en raison du droit de préemption qu'ils possèdent, il devra proposer ses parts en premier lieu à ses co-indivisaires.
La procédure du partage judiciaire
Dans ces cas, le juge du Tribunal judiciaire du lieu d'ouverture de la succession (le dernier domicile du défunt) est saisi par une assignation faite par un ou des héritiers mécontents, assistés d'un avocat.
Si aucun accord n'est possible, sortir de l'indivision peut se faire par voie judiciaire par le biais d'une procédure de licitation. Il s'agit de la vente aux enchères d'un meuble ou d'un immeuble figurant dans une indivision.
Indivision : une sortie libre et à tout moment
En tant qu'héritier, vous avez donc la possibilité de sortir d'une indivision en demandant le partage de la succession afin de recevoir votre part d'héritage. En principe, vous pouvez exercer cette faculté à tout moment, sans avoir à en justifier la raison.
Si l'actif successoral est compris entre 6500 et 17 000 euros, les frais de notaire constituent 2,0625% du montant total. Entre 17 000 et 60 000 euros de valeur des biens, les frais de notaire sont de 1,375 %. Au-delà de 60 000 euros, les frais représentent 1,03125 % du montant total.
En effet un héritier peut bloquer la vente d'un bien immobilier par exemple, alors que les autres veulent vendre. Ou un héritier peut refuser de payer sa part de charges ou d'impôts liés à cette indivision.
Il arrive parfois que le Notaire fasse « trainer » une succession. Cette situation dans laquelle le temps de règlement de la succession est anormalement long peut être due à un certain ressenti du Notaire : celui d'un défaut d'accord des héritiers et successibles sur les conditions de règlement de la succession.
Juridiquement, on dit que le notaire prélève sur l'actif les sommes qu'il estime nécessaire pour régler le passif du défunt. Une fois ces sommes prélevées, le notaire débloque l'argent de la succession afin de procéder au partage selon les règles prévues par la loi.
Si les époux partagent verbalement leurs biens avant d'entamer la procédure de divorce, ils échappent au droit de partage. Mais il ne suffit pas de partager les biens verbalement pour ne pas payer cette taxe, il faut anticiper la vente des biens et partager le prix de vente sans rédiger un acte le constatant.
Environ un mois suite à l'entretien avec le notaire, un virement héritage, aussi appelé virement succession ou virement notaire, apparaitra sur le compte bancaire de l'héritier. Le délai de versement d'une succession est souvent compris entre 2 à 4 semaines, suivant le notaire en charge du règlement de l'héritage.
Par principe, pour vendre un bien en indivision, il faut l'accord de chaque indivisaire (Propriétaire). Un indivisaire ne peut alors, seul, prendre l'initiative de mettre le bien en vente sans l'accord des autres.
Bloquer une vente immobilière sans notaire
Dans la majorité des cas, les parties font appel à un notaire pour encadrer juridiquement toutes les étapes de la vente. Mais à ce stade, rien n'oblige les parties à engager un notaire. Offre d'achat, compromis de vente, les parties peuvent rédiger ces actes seuls.