Hiérarchie des normes en droit français (inspiré de Hans Kelsen et du normativisme) : le bloc de constitutionnalité, le bloc de conventionnalité (traités et conventions internationales, droit communautaire), le bloc de légalité (lois ordinaires, lois organiques, ordonnances, règlements autonomes,...)
La hiérarchie des normes est une notion juridique permettant de résoudre les conflits de normes de droit écrit et de déterminer la norme devant être appliquée dans un cas précis. Il s'agit d'un concept fondamental en droit.
La Constitution est généralement considérée comme la norme juridique la plus élevée, car c'est elle qui institue les différents organes composant l'État.
Ce système hiérarchique des textes juridiques est pyramidal : le texte de niveau supérieur s'impose à celui de niveau inférieur (vision synthétique du droit mise au point par le théoricien autrichien Hans Kelsen - 1881-1973).
Hans Kelsen représente cette hiérarchie sous la forme d'une pyramide au sommet de laquelle se trouve la constitution. Il existe deux types de contrôle de ces normes juridiques : le contrôle par voie d'exception et le contrôle par voie d'action.
Le décret. Acte réglementaire signé soit du Président de la République, soit du Premier Ministre. Les décrets dits “décrets en Conseil d'Etat”, ne peuvent être pris qu'après consultation de celui-ci. Dans la hiérarchie des normes, le décret se situe en dessous des lois auxquelles il doit nécessairement être conforme.
À la différence de la loi qui émane du pouvoir législatif, les décrets et les arrêtés sont des actes réglementaires, pris par le pouvoir exécutif.
Une constitution n'est pas une loi comme les autres : c'est la « loi des lois ». Une fois adoptée, elle peut être modifiée seulement en respectant les conditions mentionnées dans son propre texte. Ce mécanisme s'appelle une « formule d'amendement » et la différencie de toutes les autres lois.
La conformité des lois à la Constitution
Le contrôle de constitutionnalité a priori est une innovation de la Constitution de 1958 : l'art. 61 de la Constitution prévoit en effet qu'avant sa promulgation, une loi peut être déférée au Conseil constitutionnel, qui vérifiera sa conformité à la Constitution.
Les traités et les principes généraux occupent le sommet de la hiérarchie des normes (droit primaire). Depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009, la même valeur est reconnue à la charte des droits fondamentaux. Les accords internationaux conclus par l'Union y sont subordonnés.
Dans la hiérarchie des normes telle qu'établie par Hans Kelsen, la Constitution est la norme suprême. En France, sa primauté est affirmée dès les périodes qui ont suivi la Révolution et elle est conçue comme matrice de toutes les normes, et comme garante de l'État de droit.
Au sommet de la pyramide de Kelsen : la Constitution et le bloc de constitutionnalité Tout en haut de la pyramide de Kelsen, on trouve : La Constitution du 4 octobre 1958, qui énonce les principes juridiques et politiques fondateurs de la République.
Le concept de hiérarchie des normes a été théorisé par Hans Kelsen, un juriste austro-américain, dans son œuvre Théorie pure du droit, pour la première fois publié en 1933. Selon cet auteur, l'ordre juridique doit être hiérarchisé et structuré : c'est pourquoi on parle de la “pyramide de Kelsen.”
La Constitution est généralement considérée comme un texte ou un ensemble de textes écrits formels qui a un statut normatif supérieur aux textes de lois ordinaires. Elle est au sommet de la hiérarchie des normes.
Un décret est un acte réglementaire ou individuel pris par le président de la République ou le Premier ministre.
La procédure de délégalisation est ouverte par une saisine du Conseil constitutionnel qui, s'il reconnaît le caractère réglementaire du texte, autorisera sa modification par décret. Les textes de forme législative antérieurs à 1958 peuvent être modifiés directement par décret pris après avis du Conseil d'État.
Une fois que la loi est promulguée, l'administration prend en charge la préparation des décrets d'application. Ces décrets permettent d'apporter des précisions sur les modalités d'application de la loi. Dans certains cas, la préparation de décrets est une condition indispensable à l'application de la loi.
L'initiative de la loi appartient à la fois au Gouvernement qui peut déposer des projets de loi et au Parlement. On parle alors de proposition de loi. 2. Dépôt et examen de la loi en commission.
La loi ou le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication sur tout le territoire français. Toutefois, les dispositions dont l'exécution nécessite des mesures d'application ne seront applicables qu'au moment de l'entrée en vigueur des mesures d'application.
Ainsi, les décrets l'emportent toujours sur les arrêtés. Les circulaires n'ont pas, en principe, la valeur d'une décision. Au sein de chaque catégorie, le principe demeure le même.
Il existe en France deux types de normes : les normes expérimentales et les normes homologuées.
Une norme peut être volontaire ou obligatoire.
Elle est obligatoire lorsqu'elle est imposée par une loi ou un règlement, souvent pour des raisons de santé ou de sécurité.
Le bloc de conventionnalité arrive en deuxième position sur la pyramide de la hiérarchie des normes. Il comprend l'ensemble des règles de droit issues des conventions internationales signées entre les Etats.