Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Mais Molière poursuit un second objectif. En plus de plaire, il s'agit d'instruire, à travers une véritable leçon de morale adressée au public.
Molière utilise ces caractères avec une visée moraliste : ses pièces mettent en scène les multiples visages de la déraison face à l'unique caractère de la raison, celui de l'« honnête homme », qui est représenté tantôt par le personnage du « raisonneur », tantôt par tel bourgeois ou telle servante au bon sens populaire ...
Le mal est dans le vice, mais jamais dans la piété, même extérieure. Corrigez-vous du vice, si cela se peut ; fortifiez-vous dans la foi ; mais ne renoncez jamais à la pratique et aux œuvres. On voit que, sur ce point, il est difficile qu'il y ait accord entre la morale du monde et celle de l'Église.
La fureur des dévots est à son comble ; Molière est accusé d'athéisme militant, ce qui est plus grave encore que le libertinage.
Il y avait à l'époque à Paris beaucoup de spectacles de rues, de comédies, de farces (des personnages de la Commedia dell'arte.). On peut donc penser que le goût de Molière pour la farce vient de son besoin de se divertir. Les farces, les rires de sa jeunesse l'ont marqué et on les retrouve dans ses pièces.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Parti de la farce, il utilise le rire comme une arme.
Il dénonce, critique et condamne ses personnages, les caricaturant à l'extrême faisant ainsi ressortir leur ridicule. Fini l'image du bon plaisantin, Molière est censuré par le Pouvoir. Les œuvres de Molière sont sujettes à controverses.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
3. Quel comédien était-il ? Avant de devenir auteur, Molière fut un acteur, peut-être le plus fameux de son temps. Il s'est rêvé tragédien, mais son génie comique l'emporta.
La comédie vise à faire rire ou sourire le public, en utilisant différents procédés, que l'on trouve dans les pièces de Molière. Il repose sur les chutes, les gifles, les bastonnades et les gesticulations variées des personnages. Ex. : Les scènes de coups de bâton dans Les Fourberies de Scapin.
Il rencontre, en 1643, une famille de comédiens : les Béjart. Il renonce à succéder à son père comme tapissier du roi. Il décide de devenir comédien malgré le sort qui leur était réservé (ils étaient excommuniés ). En juin 1643, s'associant aux Béjart, il fonde avec eux la troupe de l'Illustre Théâtre.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Les médecins du temps de Louis XIV subissent régulièrement les attaques ironiques de Molière. Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d'un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l'occasion d'une scène. Le spectateur s'amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques.
Le théâtre, depuis ses origines dans la Grèce antique, joue un rôle social et politique en même temps qu'esthétique. Aujourd'hui encore il assume cette fonction. Il divertit mais il dénonce aussi les passions abusives, les crimes et injustices de toute nature, l'absurdité cruelle de la condition humaine.
Molière a déjà abordé la satire de la médecine dans Le Médecin volant (1659) et L'Amour médecin (1665). C'est un thème qui lui tient à cœur, car il considère les médecins de son temps comme des charlatans plus préocupés de se conformer aux règles de la profession et de gagner de l'argent que de guérir.
Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
Le Malade imaginaire résumé court ?
Dans cette pièce de Molière, Argan est un hypocondriaque qui souhaite marier sa fille, Angélique, à un médecin complètement ridicule nommé Thomas Diafoirus. Toutefois, Angélique est amoureuse d'un autre homme, Cléante.
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
Le comique
La comédie cherche à faire rire, ou du moins à faire sourire le spectateur. La définition du mot comique est bien claire : "qui provoque le rire, et qui appartient à la Comédie".
La fonction morale dit qu'un bourgeois ne peut devenir noble. Mais, pour autant, la cérémonie turque n'a pas de fonction curative. On reste dans l'illusion. Une comédie-ballet Le Bourgeois Gentilhomme est la seule pièce de Molière à avoir pour sous-titre « comédie-ballet ».
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
Plongée dans "Les Fourberies de Scapin", œuvre majeure de Molière, jouée plus de 1 500 fois par les Comédiens-Français.
Le premier plus grand succès de Molière est "Précieuse Ridicules".