En effet, pour lui, la morale n'est pas d'abord et avant tout un édifice à détruire mais un problème voire le problème par excellence, au rebours de la tradition philosophique pour laquelle l'existence de problèmes moraux ne laissait en rien présager du caractère problématique de la morale.
L'objectif premier de Par delà le bien et le mal est de désacraliser la morale. La morale et son arsenal de notions abstraites sur le « Bien » et le « Mal », est un tissu d'abstractions qui voile la vérité. En fait, pour Nietzsche, la morale n'a pas d'essence supérieure, n'émane d'aucune transcendance.
Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
Nietzsche se donne pour objectif de montrer d'où viennent les valeurs morales contemporaines et pourquoi nous devrions en changer pour des valeurs plus saines. La Généalogie de la morale se compose d'une préface et de trois dissertations écrites dans un style jugé brillant et d'une grande force par les commentateurs.
Celle-ci a tout d'abord une origine physiologique : le faible a intérêt à soutenir une morale valorisant la paix, l'humilité et le pardon, tandis que l'individu puissant physiquement prône naturellement la noblesse, le courage et la force. La morale classique a ensuite une origine psychologique.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pour Nietzsche, la vie n'est digne d'être vécue seulement si nous avons des buts à atteindre.
Nietzsche est ce philosophe qui n'épouse pas cette définition presque unanime du bonheur, à savoir le bonheur comme un état durable de complète satisfaction, de bien suprême -, en d'autres termes « l'ataraxie »30 comme absence de troubles.
La philosophie de Nietzsche n'est donc pas un nihilisme qui se ferait pessimisme. Elle est au contraire une véritable philosophie du bonheur, bonheur qui ne s'atteint que par un rejet du monde, c'est-à-dire par le nihilisme actif.
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
Les plus faibles, indique Nietzsche, sont plus intelligents, plus subtils, plus aptes à s'organiser, et par-dessus tout, ils savent mener une guerre de l'esprit : « L'histoire humaine serait une affaire vraiment trop stupide sans l'esprit que lui ont insufflé les hommes dénués de puissance. » (La Généalogie de la ...
Lutte contre les fake news, compréhension de la mélancolie européenne, capacité à prendre de vraies bonnes résolutions...
La pensée philosophique de Socrate traite de la politique et de la morale, elle finira par inspirer une multitude d'écoles de sagesse. Le philosophe fait part d'une grande indépendance d'esprit proposant un tout nouveau type d'enseignement. Il se distinguait par son art de la conversation et fascinait.
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur. Parce que la vie est une énergie qui pousse tout être vivant à étendre son pouvoir.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Avec la montée de l'épicurisme et du stoïcisme, cette recherche philosophique du bonheur personnel prend encore plus de poids. Ces deux grands courants philosophiques sont en désaccord, notamment sur le lien entre bonheur et plaisir.
“Tu vois les hautes tours s'élever au-dessus des maisons seulement quand tu as quitté la ville. ” “La femme n'est pas encore capable d'amitié : elle ne connaît que l'amour.” Vos avis (142) : “Pour le fort rien n'est plus dangereux que la pitié. ”
Le but de l'existence n'est pas de trouver le bonheur : c'est de trouver son utilité
TEXTE II – Il n'y a pas d'instinct de vérité
l'instinct de vérité » . Résumé : L'illusion sur soi-même est une tendance naturelle et un besoin vital de l'homme. L'instinct de l'homme le pousse d'abord à l'illusion, à la dissimulation, au rêve et au mensonge.
Nietzsche y écrit ceci : « Le “monde extérieur” a de l'effet sur nous : l'effet est télégraphié au cerveau, là il est apprêté, mis en forme et reconduit à sa cause : celle-ci est ensuite projetée et c'est alors seulement que le fait parvient à la CONSCIENCE.
Nietzsche ne reproche pas à Kant de prétendre connaître la chose en soi (il sait que ce n'est pas le cas), mais il critique le fait que Kant a distingué phénomène et chose en soi ainsi que le terme même de « phénomène », parce que ce terme présuppose l'existence d'un en soi.
Nietzsche définit sa philosophie comme un « platonisme inversé ». Tout en lui s'oppose aux entités métaphysiques platoniciennes, valorisées au détriment de la vie. Mais il partage avec Platon l'ambition politique d'ériger de nouvelles valeurs et de forger un homme nouveau.