Économiste anglais, David Ricardo publie en 1817 "Principes de l'économie politique et de l'impôt" et est considéré comme l'un des économistes classiques les plus importants. Il développe une théorie de la valeur : selon lui, le prix d'échange d'un bien n'est pas déterminé par son utilité.
Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c'est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu'il ne produit pas.
Au contraire, ce qui va intéresser Ricardo, c'est la théorie de la valeur-travail incorporée dans la marchandise. Quand il introduit le capital, Ricardo s'en tient principalement au capital circulant et plus précisément aux fonds des salaires, c'est-à-dire aux salaires qu'il faut avancer pour produire une marchandise.
Pour Ricardo, le capital est défini par sa vitesse de circulation (distinction entre le capital fixe et le capital circulant) ; pour Marx, au contraire, il est défini par rapport à la théorie de la valeur (distinction entre le capital constant et le capital variable).
Pour Ricardo, la quantité de travail que l'on peut acheter (commandé) avec une marchandise est une quantité variable, contrairement à la quantité de travail incorporé qui est une quantité stable et qui peut donc servir d'étalon de mesure.
C'est la théorie de l'avantage absolu. Certains pays ont des avantages que d'autres n'ont pas et donc « tant que l'un des pays aura ces avantages et qu'ils manqueront à l'autre, il sera toujours plus avantageux pour celui-ci d'acheter au premier, que de le fabriquer lui-même ».
Selon Ricardo, comme toute autre marchandise, le salaire possède un prix naturel et un prix de marché. Le "prix naturel du travail" est "celui qui est nécessaire pour permettre globalement aux travailleurs de subsister et de perpétuer leur espèce sans variation de leur nombre" (p. 114).
Pour Ricardo, la rente différentielle résulte des différences de fertilité entre les exploitations ou des différences de productivité. Notons que ce sont les néoclassiques qui développeront formellement le marginalisme car ils prendront l'approche subjective de la valeur.
Le modèle HOS cherche à comprendre l'origine des avantages comparatifs mis en avant par Ricardo. Selon ces trois auteurs, les avantages comparatifs de chaque pays tiennent dans leurs différences de dotations en facteurs de production, c'est- à-dire le travail et le capital.
Si Ricardo est d'accord avec l'idée de Smith selon laquelle « le travail a été le premier prix, la monnaie primitive avec laquelle tout a été payé », il n'adhère pas, pour autant, à sa théorie. Pour Ricardo, ce qui fait la valeur d'un bien, c'est la quantité de travail nécessaire à la production de ce bien.
La théorie des avantages absolus de Smith dit qu'un pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il est plus efficace que les autres, et échanger les surplus de ces biens contre d'autres biens dont il aurait besoin.
La théorie du commerce international de Smith s'appelle la théorie des avantages absolus. Il montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il a un avantage compétitif absolu vis-à-vis des autres, et à échanger ensuite sa production.
La richesse est générée par trois sources principales à savoir les salaires, les profits et la rente. D'après Ricardo, la croissance démographique entraîne inévitablement la hausse des prix, ce qu'il explique par l'usage massif des terres.
Il est l'un des premiers à appliquer avec rigueur la méthode hypothético-déductive qui s'imposera au XXe siècle dans la discipline. Joseph Schumpeter a d'ailleurs qualifié de " vice ricardien " la tendance à tirer des conclusions pratiques souvent extrêmes à partir d'hypothèses abstraites et irréalistes.
2) alors qu'Adam Smith affirme que les échanges internationaux accroissent les profits du capital David Ricardo soutient, au contraire, que le taux de profit des activités exportatrices diminuera rapidement pour rejoindre le niveau général..
La théorie de la rente différentielle
Smith avait développé l'idée selon laquelle le prix naturel est constitué, en dernière analyse, des salaires, des profits et des rentes « nécessaires pour conduire la marchandise au marché ».
Dans les Principes de l'économie politique et de l'impôt (1817), David RICARDO affirme que même si un pays ne possède aucun avantage absolu, il doit se spécialiser dans la production du bien dans lequel il est, comparativement à l'autre pays, le moins mauvais : c'est la théorie des avantages comparatifs.
Le modèle HOS se distingue du modèle ricardien en ce que Ricardo considérait que ce sont les conditions d'offre déterminées par la technologie qui rend possible l'avantage comparatif.
La rente naît de l'inégale fertilité des terres et sera donc d'autant plus élevée que cette inégalité de fertilité est forte. En cas d'augmentation de la production de blé, et la fertilité du sol restant égale à elle-même, on sera obligé de mettre en culture des terres de moins en moins fertiles.
En augmentant le prix, il augmente son taux de profit et perçoit une rente (au moins temporairement) – c'est-à-dire qu'il réalise des profits supérieurs aux profits strictement nécessaires pour son activité. De surcroît, comme son prix excède maintenant son coût marginal, il produira et vendra plus de chapeaux.
Le capitaliste qui a loué la terre reçoit seulement le profit moyen. Et l'excédent qu'il touche, il est obligé de le verser au propriétaire foncier sous forme de rente. On voit donc que la rente n'est pas une somme déduite du profit moyen du locataire de la terre, mais l'excédent sur son profit moyen.
Elle permet la croissance économique via la hausse de la productivité. La division du travail augmente la « puissance productive du travail ». Elle consiste en la division de la réalisation d'une tâche complexe en de multiples tâches réalisées par des travailleurs spécialisés dans une tâche simple et unique.
Adam Smith
La valeur d'échange est en partie déterminée par le travail qui se trouve objectifié dans le bien. Ainsi, « il [l'individu] sera riche ou pauvre, selon la quantité de travail qu'il pourra commander ou qu'il sera en état d'acheter.
Sa valeur d'échange se mesure lors de l'échange et détermine son prix. Ainsi, l'eau a une grande valeur d'usage – pas de vie sans eau – mais sa valeur d'échange est faible. Au contraire, le diamant possède une grande valeur d'échange tout en étant moins essentiel à la vie.