1Penser rationnellement, scientifiquement, n'est pas un processus spontané de l'être humain. Cela ne peut se faire qu'après avoir surmonté un certain nombre d'obstacles épistémologiques. Telle est la thèse centrale de l'ouvrage majeur de Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938).
Pour Bachelard, autrement dit, le problème n'est pas que l'esprit préscientifique ne pense pas. Le problème est plutôt qu'il n'a pas d'avenir parce qu'il pense “mal”, parce qu'il traduit en connaissances des besoins d'ordre vital, utilitaire, libidinal, subjectif, et cetera [7]
G. Bachelard pense que la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
La formation de l'esprit scientifique a été progressive.
Gaston Bachelard montre ainsi dans La formation de l'esprit scientifique que c'est la construction de la fonction de l'expérience – qui ne se résume pas à l'observation empirique – qui a permis le passage de l'esprit « préscientifique » à l'esprit scientifique.
Pour tout esprit scientifique en formation souhaitant lutter contre les obstacles épistémologiques, Bachelard préconise quatre impératifs : réaliser une catharsis intellectuelle et affective, réformer son esprit, refuser tout argument d'autorité et laisser sa raison inquiète.
C'est la capacité de formuler des interrogations pertinentes qui signe la marque du véritable esprit scientifique : « Toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi.
C'est Gaston Bachelard qui a insisté sur le caractère illusoire de l'« expérience première », en introduisant le concept d'« obstacle épistémologique » : « La première expérience ou, pour parler plus exactement, l'observation première est toujours un premier obstacle pour la culture scientifique.
étudie peut, quant à lui, rester objectif ? Emerveillement et langage constitueraient deux obstacles épistémologiques majeurs de la connaissance objective, alors qu'Aristote fait du premier le point de départ de la philosophie, et du second (le logos) le moyen de connaitre !
Dans la plupart des pays en développement, les difficultés et le coût de l'importation de matériel scientifique et de pièces de rechange constituent l'un des principaux facteurs qui limitent la recherche scientifique, facteur rarement reconnu par les gouvernements.
Les limites constructives sont relatives à l'impossibilité de construire un discours scientifique qui échappe à tout doute et qui repose sur des fondements sûrs. Les limites prédictives montrent l'impossibilité de prévoir certains phénomènes avec une précision arbitraire sur une échelle de temps indéterminée.
Par « l'esprit scientifique », on entend esprit critique, esprit qui se rapporte (qui se réfère à) et qui, dans une discipline scientifique de n'importe quelle obédience, a rompu ou doit chercher à rompre avec toute tendance subjectiviste et/ou sentimentaliste, en fonction d'une tendance ascétique, entendu comme ...
Bachelard est considéré comme un précurseur par les tenants contemporains du constructivisme épistémologique, notamment Jean-Louis Le Moigne.
L'épistémologie désigne l'étude des sciences. Son rôle est à la fois d'analyser, d'étudier et de critiquer toutes les disciplines scientifiques (mathématiques, chimie, biologie, physique, médecine...), notamment à travers la critique de leurs méthodes et de leurs découvertes.
de construire sa connaissance soi-même en mettant en lumière les obstacles et en favorisant la rupture avec les représentations déjà amoncelées par la vie quotidienne ; de distinguer le fait de l'opinion ou de la croyance ; de transférer des compétences transversales ; de développer des attitudes scientifiques.
Principe accordé ou conjecture, l'hypothèse est ce par quoi l'imagination anticipe la connaissance à venir. Elle sert le plus souvent de base à la démonstration, celle-ci devant l'infirmer ou la confirmer.
chaque recherche a un but global et des buts ou objectifs immédiats et spécifiques. Le but global, bien sûr, est de faire progresser l'étude d'un problème, de faire « avancer les connaissances » sur un phénomène donné.
1. Action de rechercher quelque chose ou quelqu'un dont on ignore où il se trouve exactement : La recherche d'un objet perdu. 2. Action de chercher à se procurer ce que l'on désire : La recherche de la sécurité.
Sciences et techniques
Ce qui devrait conduire à une attitude de vigilance épistémologique : « L'esprit scientifique nous interdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. »
Le positivisme est un évolutionnisme par la science. Pour le positivisme, le progrès de l'humain est tel que toute chose peut être expliquée par les découvertes des 6 sciences fondamentales (chimie, physique, biologie, mathématique, astronomie, sociologie).
Un obstacle épistémologique s'incruste sur la connaissance non questionnée. Des habitudes intellectuelles qui furent utiles et saines peuvent, à la longue, entraver la recherche. « Notre esprit, dit justement M. Bergson, a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l'idée qui lui sert le plus souvent ».
La naissance de la science moderne
On observe mais on n'expérimente pas. Mais à partir de la fin du XVIe siècle, une nouvelle démarche scientifique apparaît. Les savants considèrent désormais que le savoir théorique doit reposer sur l'expérimentation. Ils conçoivent donc des instruments pour mener leurs expériences.
La révolution scientifique est généralement considérée comme une discontinuité de la pensée scientifique à une époque donnée, cette rupture amenant un champ disciplinaire — ou plusieurs — à se réorganiser autour de principes et axiomes nouveaux.
L'œuvre de Michel Foucault est discontinue. Nous nous intéresserons ici à la période que l'on peut approximativement situer entre 1965 et 1977, période pendant laquelle il a développé et utilisé le concept d'épistémè.