Notre liberté n'est qu'une illusion. Nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent. C'est le discours de Spinoza pour qui l'Homme n'est qu'un élément de la nature semblable aux autres, soumis aux mêmes lois. Et Dieu, la totalité de ce qui est.
La grande thèse théorique de Spinoza est qu'il n'y a qu'une seule substance, infinie et unique, Dieu, qui se confond donc avec le monde, l'univers lui-même. " Deus sive Natura " (Dieu, c'est-à-dire la Nature).
Pour Spinoza, l'être humain pour être libre, doit, par l'usage de la raison et de la connaissance, identifier ses passions (affects négatifs) pour les transformer en actions (affects positifs).
1. Dégagez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie. Thèse : Spinoza montre que pour que les sujets d'une communauté politique soient libres, ils doivent obéir à des lois raisonnables, c'est-à-dire qui visent l'intérêt général.
La liberté selon Spinoza
Cette citation est une critique de la notion ordinaire de liberté : c'est parce que les hommes ignorent ce qui les détermine qu'ils s'imaginent capables de commencer des actions ou des pensées à partir de rien.
Spinoza, par exemple, affirme que la liberté ne s'oppose pas à la nécessité, elle s'oppose à la contrainte. Libre, l'être agissant selon la nécessité de sa propre nature, contraint celui qui est déterminé à agir par une nécessité extérieure à la sienne. Or tel est le cas de la nécessité passionnelle.
Spinoza : une philosophie déterministe de l'homme
Seul Dieu est, de ce fait, libre car lui seul est cause de soi, une nature naturante (causa sui generis). L'homme, au contraire, est une nature naturée, il est régi par une nécessite absolue, laquelle réside en Dieu.
Dans l'Éthique, son œuvre principale, Spinoza place le désir, ou conatus, au fondement de tout : « Chaque chose s'efforce de persévérer dans son être. » La loi fondamentale de la vie, c'est la croissance, ou augmentation de la puissance d'agir, seule vertu à même de procurer du bonheur.
Pour Spinoza, le libre arbitre est une totale illusion qui vient de ce que l'homme a conscience de ses actions mais non des causes qui le déterminent à agir. En effet, l'homme n'est pas un « empire dans un empire » mais une partie de la substance infinie qu'il appelle Dieu ou la nature.
7Spinoza réfute le libre arbitre en le rapportant à deux présupposés : que la volonté serait un pouvoir de détermination du corps par l'esprit, d'une part ; que la volonté est un pouvoir absolu d'autodétermination de l'esprit, d'autre part.
Possibilité d'agir selon ses propres choix, sans avoir à en référer à une autorité quelconque : On lui laisse trop peu de liberté.
Chez Spinoza, la liberté ne va pas de soi, elle n'est pas pour autant impossible à acquérir. Pour accéder à la liberté, l'homme doit se déterminer lui-même à agir et penser. Il doit, pour cela, appliquer à sa raison, décider ce qui est bon et utile.
Spinoza commence donc par faire la distinction entre ce qui est libre et contraint. Est libre une « chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ». Pour Spinoza, la nécessité consiste en ce qui ne peut pas ne pas être, ce qui dans l'Ethique vaut pour Dieu lui-même et donc le monde.
Définition de libre arbitre nom masculin
Volonté libre, non contrainte. Il n'avait pas son libre arbitre, il a agi sous la menace.
Le Dieu de Spinoza est panthéiste.
« Par Dieu, écrit Spinoza, j'entends un étant absolument infini, c'est-à-dire une substance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie » (L'Éthique). C'est là pour le philosophe la seule manière logique de penser Dieu et l'univers.
Mettez du Spinoza dans votre vieSpinoza n'a jamais eu d'autre ambition que prendre le lecteur par la main pour le guider vers la Béatitude, c'est-à-dire vers le plein épanouissement de soi... Sa théorie philosophique est un outil, formidablement efficace, pour changer notre manière de penser, d'agir et de ressentir.
L'affirmation de la substance et l'affirmation de soi résultent d'une même force, ou plutôt sont le développement d'une même force, que l'on peut lire tantôt du côté de sa participation à l'infini en acte de l'Etre, tantôt comme fondation de notre être, en son individualité irréductible.
[1] La vérité est intérieure à la pensée, et se définit, non par son rapport avec la chose, mais par une dénomination intrinsèque ; [2] la vérité est sa propre marque, son propre signe, et celui qui possède une idée vraie ne peut douter de sa vérité ; [3] la vérité, malgré les deux caractères précédents, est accord de ...
La raison pratique de Spinoza n'est jamais complètement «pure», parce qu'elle ne peut pas agir dans le temps en tant que pure raison. Elle doit marchander son action avec les lois du temps qui ne lui appartiennent pas. Par conséquent, dans l'action, l'homme n'égalera jamais Dieu.
De ce point de vue, Spinoza est éminemment « naturaliste », au deuxième sens du terme : l'homme est un être naturel, qui par ses actions ne déroge en aucun cas aux lois de la nature, et il n'y a aucune raison de l'en exclure, que ce soit pour l'en glorifier ou l'en accabler.
C. Platon (17) : Etre libre ce n'est pas faire tout ce que l'on veut, mais pouvoir savoir ce que l'on veut. Afin de le comprendre on pourrait analyser l'opposition entre Calliclès et Socrate, dans le Gorgias de Platon, comme une opposition entre deux modes d'existence humaine.
L'obéissance implique l'hétéronomie or la liberté pleine et entière est autonomie. Cependant écrit Spinoza, l'obéissance « ne fait pas sur-le-champ un esclavage ». Il pointe donc une ambiguïté de l'obéissance. Elle ne se traduit pas par principe par un esclavage.
Dès lors, si le libre arbitre est une illusion, la liberté humaine est bien une réalité. La vraie nature liberté humaine consiste à « agir par la seule nécessité de sa nature ». La liberté ne s'oppose plus à la nécessité, mais elle est une forme de déterminisme, un certain type de causalité.