Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
En mars 1685 fut promulguée une ordonnance, préparée par Colbert et son fils, connue sous le nom de « Code noir » et qui avait pour objet de préciser la condition des esclaves noirs au regard du droit.
En matière religieuse, l'ordonnance de 1685 exclut tout ce qui n'est pas catholique et prévoit le baptême, l'instruction religieuse et les mêmes pratiques et sacrements religieux pour les esclaves que pour les hommes libres.
Les maîtres, âgés de vingt ans, pourront affranchir leurs esclaves (...) Art. 58. Commandons, aux affranchis, de porter un respect régulier à leurs anciens maîtres, à leurs veuves, et à leurs enfants (...)
C'est le cas ici, même si son champ d'application est restreint puisqu'il ne concerne qu'une infime partie du territoire : originellement la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Christophe (possession française jusqu'en 1702, actuelle Saint Kitts), puis Saint-Domingue en 1687, et la Guyane en 1704.
Vu comme le symbole de la traite atlantique et de l'esclavage pratiqués par la France, le Code noir (ou « édit sur la police des esclaves »), établi par Colbert et qui comporte soixante articles, visait à fixer le statut juridique des esclaves dans les Antilles françaises.
Les navires en provenance du Portugal et du Brésil portugais dominent le premier, dirigé vers l'Atlantique sud, même si certains navires venus d'Angleterre, de France et des Pays-Bas y participent en faisant entrer clandestinement des esclaves en Amérique espagnole.
Le marronnage est, à l'époque coloniale, la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique, aux Antilles ou dans les Mascareignes. Le fugitif lui-même était appelé marron ou nègre marron, negmarron, voire cimarron (d'après cimarrón, le terme espagnol d'origine).
Le décret du 27 avril 1848 interdit absolument « tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres ». Il interdit à tout Français, même en pays étranger, de posséder, d'acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement, à tout trafic ou exploitation de ce genre.
Mais l'abolition, appliquée dans toutes les colonies françaises, sauf à l'île Bourbon et aux Mascareignes, fut révoquée en 1802. - l'abolition définitive de l'esclavage, suivie de l'émancipation des esclaves, le 27 avril 1848 par décret du Gouvernement provisoire de la République.
Louis XIV a 76 ans.
Dans l'édit de 1685, nombre de dispositions considèrent l'esclave comme un être humain, non seulement à travers son humanité propre, mais plus encore à travers le potentiel spirituel qui en découle et le rend donc apte à une vie religieuse catholique.
Pour eux la bastonnade était la punition courante : ils recevaient en général 300 ou 500 coups de bâton. Un seul esclave chrétien mourut d'un choc psychologique, son maître lui ayant fait avaler à la cuillère des excréments. Les juifs n'échappaient ni à la bastonnade ni au bûcher.
Ce qu'on appelle aujourd'hui le "code noir" rassemble donc des textes qui ont pour point commun de légaliser l'esclavage, mais qui varient en fonction de la période et du territoire concernés.
Le Code noir, promulgué en 1685, est plutôt tardif dans cet important corpus légal. La France n'ayant pas d'ordonnances sur l'esclavage, Louis XIV et Colbert voulaient mettre les pratiques locales, souvent considérées comme trop brutales, sous le contrôle du gouvernement.
À l'origine, la loi du 20 mai 1802 concerne explicitement le maintien de l'esclavage dans les territoires qui n'ont pas appliqué la loi abolitionniste du 4 février 1794 : elle est liée au traité d'Amiens du 26 mars 1802 qui restitue les colonies de Martinique, Tobago et Sainte-Lucie à la France.
Victor Schoelcher (1804-1893)
Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies sous la IIe République, il fait promulguer le décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l'esclavage en France.
Il faudra attendre la Deuxième République, sous l'impulsion de Victor Schœlcher, pour que soit aboli définitivement l'esclavage sur tous les territoires français, par le décret du 27 avril 1848.
Cette abolition fait d'Haiti le premier pays des temps modernes à abolir définitivement l'esclavage. 1807 : interdiction officielle de la traite des noirs au Royaume-Uni.
Locution nominale 1
(Péjoratif) (Vieilli) Homme noir occidentalisé.
La fuite ou marronnage fut un puissant mode de résistance que les esclaves noirs adoptèrent très tôt non seulement dans toutes les Antilles et dans les Guyanes (incluant le Surinam), mais aussi dans l'océan Indien (La Réunion, île Maurice et île Rodrigues), ainsi que dans toutes les colonies esclavagistes.
Le marronnage est, selon le Code noir, puni par la mutilation puis par la mort à la troisième récidive.
Il ne faut pas oublier les trafiquants arabes, très actifs depuis des siècles dans la traite négrière, qui pouvaient également vendre des esclaves aux Européens, même sur la côte occidentale de l'Afrique.
L'esclavage de type colonial apparaît au milieu du XV e siècle, lorsque les Portugais, sous la direction d'Henri le Navigateur, capturent ou achètent des captifs africains pour les déporter vers leurs colonies de Madère et du Cap Vert, à l'imitation du système déjà en place dans l'Empire Ottoman.
1222 : Sundjata Keïta abolit l'esclavage en créant l'empire du Mali, acte qui serait reflété dans la Charte du Manden (dont l'authenticité est contestée par certains universitaires).