Plus largement, le titre relève d'un oxymore fondé sur l'opposition mais aussi le lien étroit entre le Mal et la recherche du Beau idéal à travers le travail poétique. En quatre termes monosyllabiques, cette figure de style illustre la posture simultanée entre le Bien et le Mal.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Cette métaphore est utilisée, par exemple, à propos du poète lui-même (« L'Ennemi ») ou pour évoquer la femme aimée (« Ciel brouillé ») : « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils. » (« L'Ennemi », « Spleen et idéal », X.)
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Le poète n'est pas seulement l'homme ou la femme qui écrit des poèmes. C'est aussi une figure à l'identité changeante et dont le statut varie au fil de l'histoire. Poète, c'est une image, un statut, une « fonction » : interroger la fonction du poète, c'est d'abord interroger sa fiction.
Par exemple, « Parfum exotique » et « La Chevelure » (« Spleen et idéal », XXII et XXIII) évoquent Jeanne Duval, tandis que « Le Flambeau vivant » (« Spleen et idéal », XLIII) fait référence à Mme Sabatier, à qui le poète adressa anonymement son texte et que « Le Poison » (« Spleen et idéal », XLIX) inaugure le cycle ...
Ses refus. L'attitude de Baudelaire peut être négative, polémique même. Ainsi il poursuit de son ironie les prétentions de l'esprit positif et positiviste à envahir le domaine poétique. Il lutte contre ce qu'il appelle « l'hérésie de l'enseignement », dont il dénonce les formes les plus insupportables.
Une des sections du recueil Les fleurs du mal a pour titre « La Mort » et est composé des poèmes suivants : « La mort des amants » (CXXI), « La mort des pauvres » (CXXII) et « La mort des artistes », tandis que le dernier chapitre (CXXVI) « Le Voyage » s'achève sur une invocation de la mort : « Ô Mort, vieux capitaine ...
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Une figure de style est un procédé d'expression qui s'écarte de l'usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière et un caractère figuré au propos.
Une métaphore est une figure de style qui consiste à désigner une idée ou une chose en employant un autre mot que celui qui conviendrait. Ce mot est lié à la chose que l'on veut désigner par un rapport de ressemblance.
Baudelaire assigne à la volonté et à la raison une place plus importante qu'à la spontanéité affective dans sa con- ception de la création artistique; en cela il se trouve à l'op- posé de l'esthétique romantique.
La poésie lyrique exprime de façon passionnée et imagée des sentiments personnels sur des thèmes très généraux comme l'amour, la nature, la mort ou le temps qui passe. Les poètes en développent les moindres nuances, communiquant leurs angoisses, leurs regrets, leurs espoirs au lecteur : « Hélas !
Les principes majeurs du symbolisme
Les auteurs symbolistes veulent s'affranchir de toute autorité, des valeurs bourgeoises et des contraintes formelles. Ils développent un pessimisme mélancolique. Ils utilisent des images morbides qui côtoient parfois l'ironie et la parodie.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
L'idéal : Le poète aspire à l'idéal, au plus haut degré de perfection. Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
En affirmant « Je hais le mouvement qui déplace les lignes », la Beauté fait l'éloge d'une immobilité marmoréenne qui serait pour elle le seul véritable modèle de la beauté. Le mouvement est dispersion, changement, et ne peut donc convenir à une Beauté qui se veut éternelle, immuable.
L'homme et la mer est probablement le plus beau poème de Charles Baudelaire. Publié dans la section Spleen et idéal du recueil Les Fleurs du Mal (1857), il se compose de quatre quatrains avec des rimes embrassées.
Une grande partie des Fleurs du Mal relève du registre lyrique, un registre propre au mouvement romantique. L'angoisse mélancolique, appelé spleen, est un thème romantique. L'influence romantique se retrouve dans l'expression des souffrances et des déceptions causées par l'amour ou par l'absence de l'être aimé.
La fonction lyrique vise à l'expression des sentiments, souvent sentiments personnels du poète. Le poète est alors concentré sur son ressenti. Cette poésie correspond parfois à l'image d'un poète exilé. Les grands thèmes de la poésie lyrique sont la mort, l'amour, le temps, le voyage...
Poésie : Art de combiner les sonorités,les rythmes, les mots d'une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. Esthétique : Qui a un rapport au sens du beau, à la perception du beau.