Keynes rejette donc la théorie «classique» selon laquelle le taux d'intérêt est déterminé sur le marché du capital, à l'intersection de l'offre d'épargne et de la demande d'investissement.
John Maynard Keynes critique la loi de Say, notamment dans sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie. Il renverse la proposition et soutient que c'est au contraire la demande qui crée l'offre. Keynes considère que l'économie a trop souvent négligé l'effet de la demande des consommateurs.
Jean-Baptiste Say est considéré comme le principal économiste classique français. Né en 1767, Il est connu pour avoir élaboré la « loi de Say » (ou « loi des débouchés »). Cette loi est essentielle pour les économistes libéraux et peut se résumer ainsi : toute offre crée sa propre demande.
Propension marginale à consommer et le multiplicateur
Selon lui, la consommation est première, et l'épargne est seconde. La décision de consommation est déterminée par la propension marginale à consommer, d'autant plus grande que le revenu est faible.
Keynes défend la nécessité pour l'Etat d'intervenir dans l'économie, ne le limitant pas à un « Etat gendarme ». Les économistes classiques et néoclassiques défendent un « Etat gendarme » dont les prérogatives se limitent à garantir le bon fonctionnement des règles du marché et à financer des infrastructures publiques.
Keynes s'oppose à la théorie classique selon laquelle l'offre crée sa propre demande et que le marché est toujours en équilibre. Pour Keynes, le volume de l'emploi dépend uniquement de la décision d'embauche des entrepreneurs. Il n'est pas régi par un mécanisme d'offre et de demande.
Une théorie keynésienne
Ses analyses économiques envisagent l'inflation modérée d'une manière positive. Pour Keynes, l'accroissement de la quantité de monnaie en circulation ne produira de l'inflation que si les capacités de production sont employées pleinement.
La stagnation européenne semble donner raison aux « analyses keynésiennes ». Le leitmotiv consiste à dire : l'austérité fabrique de la récession et de la dette, c'est donc une politique absurde.
Pour les keynésiens, l'intervention de l'État par des politiques qui visent à atteindre le plein emploi et la stabilité des prix est justifiée. Keynes soutient qu'une demande globale insuffisante risque d'aboutir à de longues périodes de chômage élevé.
L'ouvrage le plus célèbre de Keynes est sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936) qui est à l'origine de la macroéconomie moderne. Keynes y récuse l'idée alors dominante qu'une économie de marché se régule spontanément pour atteindre le plein emploi de ses ressources.
La main invisible
Autrement dit, "la recherche des intérêts particuliers aboutit à l'intérêt général". C'est ce que la postérité a retenu sous le nom de "mécanisme de la main invisible", expression célèbre qu'Adam Smith n'utilise pourtant qu'une fois dans son œuvre.
Dans le domaine socio-économique, la main invisible est une expression (forgée par Adam Smith) qui désigne la théorie selon laquelle l'ensemble des actions individuelles des acteurs économiques, guidées (par définition) uniquement par l'intérêt personnel de chacun, contribuent à la richesse et au bien commun.
On dit d'une monnaie qu'elle est neutre si elle n'a que des effets en termes nominal, monétaires (une hausse des prix, par exemple) et pas d'effets réels (redistribution des richesses, impact sur la production, etc.).
La loi de l'offre et de la demande est directement liée à la théorie de l'équilibre partiel, selon laquelle sur un marché les prix et les quantités s'ajustent jusqu'à atteindre un point optimal où la demande es exactement égale à l'offre. Ce point est atteint à l'issue d'un tâtonnement du marché.
L'État doit pouvoir intervenir en adoptant une politique budgétaire d'appui à la consommation ou à l'investissement. Se plaçant résolument dans une perspective macroéconomique, Keynes appelle à une participation active des pouvoirs publics afin de résorber le chômage.
La principale critique de Friedman concernant la théorie de demande de monnaie de Keynes porte sur les variables expliquant cette demande, à savoir le revenu et le taux d'intérêt. Pour lui, la demande de monnaie ne dépend pas du revenu quotidien, mais de l'ensemble des revenus présents, passés et futurs.
Définition du keynésianisme
Il désigne la doctrine développée par John Maynard Keynes, notamment dans la "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie". Keynes y défend l'hypothèse que la demande est le facteur déterminant qui permet d'expliquer le niveau de la production et par conséquent de l'emploi.
La théorie keynésienne repose sur une approche macroéconomique, c'est-à-dire globale, et sur deux piliers : l'égalité entre l'épargne et l'investissement ; une fonction de consommation stipulant que, globalement, les ménages épargnent toujours une partie de leur revenu.
Court terme, anticipations et incertitude.
Alors que les néoclassiques privilégiaient généralement une analyse de long terme, Keynes s'interesse au court terme. Il doute qu'il soit possible de faire une analyse précise des comportements tant le niveau d'incertitude auquel les agents font face est important.
Hicks conclut ainsi à l'efficacité de la politique monétaire dans le modèle classique. En revanche, dans le modèle keynésien, la demande de monnaie répond, en plus du motif de transaction, à un motif de spéculation qui la fait dépendre du taux d'intérêt.
Chez Keynes, le taux d'intérêt se détermine par la rencontre entre l'offre et la demande de monnaie. Ce taux n'est pas la récompense de l'épargne, de l'abstinence, mais une prime pour le renoncement à la liquidité, à la thésaurisation.
L'inflation a d'abord été considérée comme un désordre attribué à l'augmentation de la masse monétaire en circulation. C'est le point de vue théorique avancé par l'école quantitativiste au XIX e siècle, à la suite d'Irving Fisher et, au XX e siècle avec l'École monétariste.
L' inflation est d'abord perçue comme un phénomène monétaire. Pour les uns, elle est due à une création excessive de monnaie. Pour d'autres, c'est le résultat d'un conflit de répartition de la valeur ajoutée . Désormais, il semble que la concurrence mondialisée en soit le principal déterminant.