La Princesse de Clèves vit en effet un combat moral intérieur, celui du choix entre la vertu ou la passion, le devoir ou l'amour. Madame de Chartres, qui comprend l'amour de sa fille pour le duc de Nemours, l'encourage à se retirer du monde pour ne pas s'exposer à la faute.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Le seul amour qui vaille, c'est l'amour conjugal « qui seul peut faire le bonheur d'une femme ». Du reste, c'est précisément cette opposition qui sera l'enjeu du roman : la future princesse de Clèves sera tiraillée entre son amour pour le duc de Nemours et ses devoirs envers le prince de Clèves.
Les valeurs traitées dans La Princesse de Clèves sont la naissance, le bien, l'éclat, l'amour, le mariage, le devoir, le bonheur, le repos, les bienséances, la vertu, la sincérité, et la mort.
Il peut donc être considéré comme une œuvre historique. Ces personnages de tragédie suscitent l'admiration, la pitié et l'attention chez les lecteurs. Au final, La Princesse de Clèves mérite d'être (re)lue pour son style d'écriture que l'on ne retrouve plus dans les œuvres contemporaines.
Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.
Parce que ce roman est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique. En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments des personnages (ceux de la Princesse de Clèves, de son mari et du duc de Nemours). Des sentiments d'amour, de vertu, de désir, de jalousie, et de renoncement.
Les thèmes principaux :
- Héros, héroïne - La Cour : le paraître et l'éclat => « l'honnête homme » - La morale : incitation à la vertu et jansénisme - La passion : destructrice de l'homme.
Marguerite de Valois (1523-1574), fille de François Ier , roi de France, et de la reine Claude de France : « Cette princesse était dans une grande considération par le crédit qu'elle avait sur le roi, son frère ; et ce crédit était si grand que le roi en faisant la paix, consentait à rendre le Piémont pour lui faire ...
Madame de La Fayette souligne ici les défauts de l'éducation reçue par les jeunes filles de cette époque, jeunes filles auxquelles on ne parlait pas des dangers de la séduction et des pièges de la galanterie et qui, de fait , se trouvaient fort démunies à leur arrivée dans le monde .
Raison du choix (1 minute) :
Il faut expliquer à l'examinateur, de façon personnelle et argumentée, pourquoi avoir choisi l'œuvre en question. Il faut expliquer ici ce que vous avez aimé dans l'œuvre, et pourquoi. Mais vous pouvez aussi dire ce que vous avez moins aimé, toujours en expliquant pourquoi.
Dégagez l'intérêt du livre :
Il a un intérêt documentaire Il fait rire ou il fait peur Il permet de s'évader Il m'a fait comprendre une époque Il procure des émotions Il fait réfléchir Il rappelle des choses vécues L'auteur cherche à émouvoir, effrayer, témoigner, démontrer, critiquer…
Ouverture. La princesse prévenue des dangers de l'amour passion, ne sera pas une victime des affres de la passion. Elle est devenue une héroine modèle de la vertu. Contrairement à Madame Bovary de Flaubert, une anti-héroine, torturée par les affres de la passion.
En effet, Madame de Lafayette veut souligner l'immense beauté de la jeune fille : elle commence par une métonymie « Il parut alors une beauté à la cour » qui place directement Mlle de Chartres en incarnation de la beauté. Elle utilise aussi un adjectif hyperbolique : « une beauté parfaite ».
En 1558, à la cour du roi Henri II durant la dernière année de son règne. M lle de Chartres a quinze ans lorsqu'elle paraît au Louvre. Le prince de Clèves, homme d'une grande droiture morale, tombe amoureux d'elle dès qu'il l'aperçoit. Ébloui par sa beauté, il la demande en mariage.
S'en suivent de nombreuses complications qui conduisent finalement à la mort de Monsieur de Clèves. Alors libre de se remarier avec le duc de Nemours, la Princesse s'y refuse, par fidélité à la mémoire de son défunt époux et de crainte qu'une union éteigne avec le temps la passion de son amant.
Le regard que lui adresse alors Madame de Clèves confirme son ardente passion pour lui. Cependant, après le tournoi, la reine Dauphine lui confie une lettre qui serait tombée, dit-elle, de la poche du duc de Nemours, et que lui aurait écrite l'une de ses supposées amantes.
Pour ce qui est de la rencontre entre Mme de Clèves et M. de Nemours, elle a lieu lors du bal de Claude de France. Elle est la seconde fille du roi de France Henri II et épouse, en présence de toute la cour, le duc de Lorraine aussi mentionné dans ce livre.
►Deux clans rivaux se disputent les faveurs de cette femme toute-puissante pour accéder au pouvoir : • Les Montmorency : le connétable, son fils d'Anville, et leur alliés (le prince de Condé, le roi de Navarre, le duc de Nevers, père du prince de Clèves).
La tension dramatique du roman se noue alors : la future princesse aura-t-elle suffisamment de ressources pour résister aux tentations de la Cour ? Suivra-t-elle l'éducation moraliste de sa mère une fois soumise aux dangers de la galanterie de la Cour ?
Il s'agit d'un roman intimiste, qui prend pour objet principal la psychologie des personnages. Il est rattaché au courant littéraire de la préciosité, que Madame de La Fayette connaissait bien par l'intermédiaire des ses amies lettrées, comme Mme de Scudéry.
Bouleversée par ce décès dont elle se sent responsable, la princesse de Clèves renonce à la cour et à l'amour du duc de Nemours, au profit d'une retraite religieuse où elle meurt. L'extrait étudié ici en lecture linéaire clôt donc le roman par la mort de l'héroïne.
La première rencontre de la nouvelle conduit le prince de Clèves à observer mademoiselle de Chartres, récemment arrivée à la cour, alors qu'elle choisit des bijoux chez un joaillier.
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.