La pollution numérique est engendrée par 3 sources principales : Les utilisateurs avec leurs différents équipements informatiques ; Les centres de données ou data center ; Les services et applications numériques.
Les emails
Plus de 12 milliards de mails sont envoyés chaque heure dans le monde, émettant au total 50 Giga Watt Heure, soit la production électrique de 18 centrales nucléaires pendant une heure.
Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. Début 2018, l'ONG Greenpeace observait que 50 % de l'approvisionnement en électricité d'AWS reposait sur les énergies fossiles, tandis que 17% s'appuyait sur des énergies renouvelables.
L'élevage plus polluant que l'aviation
On y découvre qu'en 2019, l'agriculture était le deuxième poste d'émissions de GES du pays, représentant à elle seule "19% du total national", soit 83,1 mégatonnes d'équivalent CO2. Et la quasi-majorité d'entre elles proviennent de l'élevage (48%).
L'impact des facteurs environnementaux en chiffres
La pollution de l'air ambiant est un des facteurs pour lesquels l'impact est le plus connu. Ainsi, Santé Publique France attribue à la pollution aux particules fines 40 000 décès et 7 000 aux oxydes d'azote chaque année dans l'hexagone.
Le streaming et le numérique en général, c'est un monde matériel qui consomme énormément d'énergie, de ressources et d'espace puisque concrètement, physiquement, matériellement, il n'existe pas sans l'exploitation des sols et des ressources naturelles. L'immatériel devient ainsi plus polluant que le matériel.
Les technologies digitales mobilisent aujourd'hui 10 % de l'électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de dioxyde de carbone (CO2), soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial (4).
Le charbon, un combustible noir formé par l'accumulation de débris végétaux transformés par la carbonisation, est considéré comme la source d'énergie la plus polluante.
Parmi tous les polluants présents dans l'air, la palme de la toxicité revient aux particules fines: elles sont responsables de la majorité des décès en lien avec la pollution de l'air, qu'il soit extérieur ou intérieur.
L'envoi d'un SMS passe par le réseau de téléphonie et non sur le Web avec ses énormes centres de données (data centers). Pour une simple requête sur votre moteur de recherche préféré ou un mail, c'est 7 grammes de CO2 émis… Au final, le numérique représente 4 % des émissions de CO2 mondiales.
Sur l'ensemble du cycle de vie des équipements informatiques, c'est la fabrication qui génère le plus de pollution, bien plus que son usage. Par exemple, fabriquer un PC portable va générer en moyenne 330 kg de CO2, alors que son utilisation pendant 1 an n'en générera que 3 kg.
Envoyer un mail, regarder des vidéos ou faire une recherche sur Google émet des émissions de CO2. Sans oublier les matériaux et les infrastructures physiques nécessaires à leur fabrication et à leur fonctionnement. Toutes ces actions nécessitent beaucoup d'énergie, impactant ainsi négativement l'environnement.
Il n'est pas nécessaire d'avoir un smartphone, un ordinateur, une tablette ainsi qu'une montre connectée. Certains équipements sont plus écologiques, c'est le cas des tablettes qui consomment de “5 à 15 kWh par an” contre “120 à 250 kWh” pour un ordinateur fixe, illustre-t-elle.
Il s'agit du monoxyde d'azote (NO) mais surtout du dioxyde d'azote (NO2), principalement formé lors des processus de combustion, notamment dans les moteurs de voiture ou dans les centrales électriques. Le NO2 est le plus nocif des deux oxydes pour la santé humaine.
CO (monoxyde de carbone)
Le CO provient principalement de combustions incomplètes (gaz, charbon, fioul ou bois). Le CO est aussi un gaz précurseur de l'ozone et du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre.
Netflix, ou l'impossible transition énergétique
Or, lorsque l'on visionne une série Netflix, on pousse à la consommation intensive de charbon en Virginie pour fournir l'énergie d'alimentation des data centers.
Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus.
La pollution des objets connectés à la fabrication
L'extraction nécessite aussi une grande quantité d'eau et pollue au travers des gaz à effet de serre rejetés par les machines. Avant même de connaître son premier utilisateur, un objet connecté aura émis 73% des gaz à effet de serre de son cycle de vie.
Quand ils sont éliminés de façon inadéquate (incinérés ou jetés dans des décharges au lieu d'être recyclés), des substances toxiques comme le plomb, le cadmium ou le mercure (qui entrent couramment dans la composition des produits électroniques) peuvent contaminer le sol, l'eau et l'air.
La fabrication des équipements informatiques compte parmi les principales sources d'impacts environnementaux (29% de la consommation énergétique, 54% des émissions de gaz à effet de serre, 61% de l'utilisation en eau et 97% de l'épuisement des ressources).