Si le salarié inapte conteste la compatibilité du poste de reclassement proposé avec les recommandations du médecin du travail et que vous ne sollicitez pas à nouveau l'avis de ce dernier, vous serez considéré comme ne satisfaisant pas à votre obligation de reclassement.
En l'absence de reclassement et de rupture de votre contrat à l'issue de ce délai d'un mois, l'employeur doit vous verser le salaire correspondant à l'emploi que vous occupiez avant votre inaptitude. Le versement se poursuit jusqu'à votre reclassement ou la rupture du contrat.
Délai pour licencier le salarié déclaré inapte
L'employeur qui envisage un licenciement pour inaptitude a un délai d'1 mois à compter de la date de la déclaration d'inaptitude pour accomplir les procédures. Passé ce délai, il doit reprendre le versement du salaire de l'employé.
Lorsque le médecin du travail constate que l'inaptitude du salarié est susceptible d'être en lien avec un accident ou une maladie d'origine professionnelle, il remet à ce dernier le formulaire de demande prévu à l'article D. 433-3 du code de la sécurité sociale afin de bénéficier de l'indemnité temporaire d'inaptitude.
Est-il possible de refuser le reclassement proposé par mon employeur ? Vous n'avez aucune obligation d'accepter le reclassement. Vous pouvez le refuser sans avoir à vous justifier. Ce refus ne constitue en aucun cas une faute.
L'indemnité de licenciement
Si l'inaptitude est d'origine professionnelle – maladie professionnelle ou accident du travail – l'indemnité spéciale de licenciement est égale au double de l'indemnité conventionnelle, sauf exceptions. Celle-ci n'est pas due si le refus du salarié est abusif.
L'une des solutions est de convoquer le salarié afin de faire ensemble ce constat de l'impossibilité de reclassement. Il conviendra ensuite d'expliciter par écrit cette impossibilité afin d'être en mesure le moment venu de pouvoir rapporter la preuve que l'on a bien rempli son obligation à ce titre.
Qui a le dernier mot du médecin conseil et du médecin du travail ? Comme évoqué précédemment, c'est le médecin-conseil de la CPAM qui est chargé d'assurer le contrôle médical. Autrement dit, il doit vérifier que l'état de santé du salarié mentionné sur l'arrêt maladie est réel.
La Direction Générale du travail confirme que le salarié peut être en arrêt maladie entre les 2 certificats d'inaptitude: à condition que l'arrêt se situe après la première visite et se termine avant la deuxième visite. Normalement le motif de l'arrêt doit être différent de celui qui a conduit à l'inaptitude.
Inaptitude : en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, une indemnité temporaire d'inaptitude peut vous être versée pour une durée d'un mois. Invalidité : pour compenser votre perte de salaire, vous pouvez faire une demande de pension d'invalidité à la MSA.
La reprise du même poste de travail après un licenciement pour inaptitude est une possibilité, et non un droit absolu. En effet, vous êtes libre de postuler à votre ancien poste, mais il revient au médecin du travail de statuer sur votre aptitude.
Conclusion : Pour conclure, je dirai qu'avec une reconnaissance du caractère professionnelle de votre inaptitude, mieux vaut un licenciement pour inaptitude. Et comparé à une inaptitude non-professionnelle, la rupture conventionnelle peut être plus intéressante du fait de la non-suspension du salaire.
Selon l'article R1234-2 du Code du travail, l'indemnité légale de licenciement correspond au moins à 1/5 (20%) de mois de salaire par année d'ancienneté. Pour ceux qui ont été présents dans l'entreprise depuis plus de 10 ans, on rajoute 2/15 de mois par année d'ancienneté qui dépasse ces 10 ans.
D'un point de vue général, vous pouvez négocier avec votre employeur que toute prime annuelle (comme une prime de fin d'année par exemple) soit prise en compte dans le calcul des indemnités de rupture au prorata de la période couverte par la prime.
S'inscrire sur le site de Pôle emploi en tant que demandeur d'emploi dans les 12 mois après la date de réception de votre avis de licenciement.
Le médecin-expert dans le cadre de son examen pourra demander la communication du dossier médical du salarié. Le médecin du travail informé de la contestation n'est pas partie au litige et peut être entendu par le médecin-expert.
Le médecin du travail conduit les actions de santé au travail pour préserver la santé des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel. Il surveille l'état de santé des travailleurs en fonction de leur âge, des risques concernant leur sécurité, leur santé et la pénibilité au travail.
Par ailleurs, le médecin du travail dispose de compétences élargies. Il peut assurer les missions suivants : prescrire ou renouveler un arrêt de travail en cas d'infection ou de suspicion d'infection d'un salarié à la COVID-19.
Mon employeur peut-il refuser cet aménagement ? L'employeur doit prendre en compte les propositions du médecin du travail, mais il peut considérer que l'aménagement proposé n'est pas compatible avec l'organisation du travail de l'entreprise.
Si vous devez supprimer le poste d'un de vos salariés et que ce dernier refuse la proposition de reclassement que vous lui faites, vous devrez le licencier pour motif économique, son refus s'analysant comme un refus d'une proposition de modification de son contrat de travail…
L'inaptitude médicale au travail peut être prononcée par le médecin du travail dès lors qu'il constate que l'état de santé du salarié (physique ou mentale) est devenu incompatible avec le poste qu'il occupe et qu'aucune mesure d'aménagement, d'adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n'est possible.
La décision de déclarer un salarié inapte n'est prise, en principe, qu'au terme de 2 visites médicales espacées de 2 semaines. Entre ces 2 visites, le médecin du travail doit réaliser une étude de poste du salarié et des conditions de travail dans l'entreprise.
Dès que la maladie professionnelle est reconnue, la CPAM verse des indemnités journalières majorées. Durant les 28 premiers jours de l'arrêt maladie, le montant des indemnités journalières majorées est égal à 60 % du salaire journalier de référence, puis 80 % à partir du 29e jour.
L'annulation de l'avis médical d'inaptitude est opérée par l'Inspecteur du Travail, et lui seulement [12], après avis du Médecin Inspecteur du Travail. Cette annulation est une décision administrative qui, à ce titre et par son contenu, se doit d'être précise, détaillée [13], et, bien entendu, motivée [14].