Entre 1947 et 1951, les États-Unis consacrent 16,5 milliards de dollars de l'époque (dont onze milliards en dons) au rétablissement de 23 pays européens en réponse à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE, aujourd'hui l'OCDE).
La France rembourse par anticipation 356 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et achète 100 tonnes d'or aux Américains.
La France et la Grande-Bretagne comptent sur leurs ressources impériales et sur l'aide financière des nouvelles institutions internationales : l'Organisation des Nations unies (ONU), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
Coca-Cola, Hollywood et libéralisation des échanges : telles sont les contreparties de l'aide américaine. Lancé le 5 juin 1947, le plan Marshall en est l'instrument.
Les Français durent se plier à la négociation d'un nouvel accord bilatéral franco-américain, sur le plan Marshall, le 28 juin 1948.
Cette aide n'a pas été acceptée par l'URSS et ses pays satellites (pays libérés par l'URSS qui se sont retrouvés sous influence communiste). Le pays qui a reçu le plus d'argent est la Grande-Bretagne, la France arrive en seconde position.
Seize pays acceptent en définitive l'aide américaine : Autriche, Belgique, Danemark, Irlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Suisse et Turquie (en fait, tous les pays qui ont échappé en 1945 à l'occupation soviétique).
Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt.
Finalement, seize pays s'empressent d'accepter le plan Marshall : Autriche, Belgique, Danemark (avec les îles Féroé et le Groenland), France, Grèce, Irlande, Islande, Italie (et San Marin), Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal (avec Madère et les Açores), Royaume-Uni, Suède, Suisse (avec le Liechtenstein) et Turquie ...
Le Plan : un impact non négligeable
Durant les années du Plan Marshall, la croissance de la production industrielle est en moyenne de 37 % pour l'ensemble des quatorze pays, le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni, la Belgique ou la France se situant par exemple entre 30 et 40 % d'augmentation.
L'ANTISECHE - Le "Plan Marshall" vient du général George Marshall, secrétaire d'Etat des Etats-Unis qui annonce un plan d'aides massif pour l'Europe, après la Seconde Guerre mondiale.
Le plan Marshall a divisé le monde, ou en tout cas l'Europe, en deux : le bloc de l'Ouest se constitue avec les bénéficiaires du plan Marshall ; le bloc de l'Est, déjà constitué, se consolide en refusant le plan.
Le plan Marshall lancé par les Américains, permet en partie à l'Etat de financer la reconstruction du pays. Les travaux sont confiés à de grands architectes, par Raoul Dautry, ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme.
L'aide Marshall consistait en fait en dollars utilisables exclusivement en achat de produits américains : le produit de leur vente en monnaie locale devait être versé dans un compte spécial servant à financer les dépenses des troupes américaines en Europe ainsi que... les dépenses publicitaires des firmes américaines ...
Intitulé "programme de reconstruction européenne" (European Recovery Programm, ERP), il offre à tous les pays d'Europe, y compris l'URSS et les autres pays communistes, l'assistance américaine à la reconstruction matérielle et au redressement financier pour une durée de quatre ans.
Guerre froide et bipolarisation du monde. À partir de 1947, le monde connaît une situation géopolitique inédite : une division en deux blocs antagonistes, caractéristique de la guerre froide. Chacun des deux pôles constitue la zone d'influence d'une des deux superpuissances : les États-Unis et l'URSS.
De fait, Le plan Marshall sera largement utilisé par les Européens pour acheter des biens manufacturiers venus des Etats-Unis. Une autre motivation forte des Etats-Unis, et une différence importante par rapport a la période qui suivit la Première guerre mondiale, résidait dans le début de la guerre froide.
Truman s'inquiète de l'expansion du communisme et, sous son impulsion, la politique étrangère américaine devient interventionniste aux côtés des alliés européens ou des pays menacés par le communisme. L'année 1947 marque le début de la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS.
Qui est Truman ? Harry Truman est célèbre pour avoir été le 33e président des États-Unis. Issu d'une famille d'agriculteurs du Missouri, il participe à la Première Guerre mondiale en 1917, au cours de laquelle il obtient le grade de major.
Cette doctrine devait préserver le continent nord-américain et l'Amérique latine contre de nouvelles interventions colonisatrices européennes. Le continent américain serait protégé par les États-Unis, qui déclaraient en outre se désintéresser des affaires européennes (isolationnisme).
Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. En effet, Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt.
Une Organisation européenne de coopération économique (OECE) fut créée pour répartir l'aide. Contre l'avis des États-Unis, la France, le Benelux et l'Italie, la Grande-Bretagne, la Suisse et les pays scandinaves imposèrent la coopération plus que l'intégration, mais l'Allemagne fit partie de l'organisation.
Une division du monde en deux
Ces pays suivent la doctrine Jdanov, qui promeut une solidarité et une association des pays communistes pour s'opposer au bloc de l'Ouest capitaliste et impérialiste. L'objectif de cette doctrine est de répandre le communisme dans le monde.
La France rembourse par anticipation 356 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et achète 100 tonnes d'or aux Américains.