La pièce vaut à Molière une longue polémique. 1663 : Molière répond à ses adversaires en écrivant La Critique de l'école des femmes et L'Impromptu de Versailles, pièces dans lesquelles il tourne en dérision ses détracteurs (petits marquis, faux vertueux, troupe rivale de l'hôtel de Bourgogne…).
C'est dans ce contexte que Molière écrit une petite bombe contre ces fameux dévots : Le Tartuffe ou l'Hypocrite, immédiatement dénoncée par l'archevêque de Paris. Une bataille s'engage, elle va durer cinq ans pour que la pièce puisse revenir à l'affiche.
En ce 5 août 1667, c'est la plus inattendue des surprises. Molière donne son "Tartuffe" devant une salle comble au Palais-Royal. Oui, dans son théâtre du Palais-Royal et pourtant la pièce est encore interdite. S'il la fait jouer à ce moment, ce n'est pas seulement pour profiter de l'absence du roi.
Certaines scènes de la version finale le laissent soupçonner, comme celle où il cherche à séduire Elmire en dévoyant la rhétorique religieuse. La pièce devait suggérer que les dévots sont soit d'odieux hypocrites, soit de pauvres dupes, comme Orgon.
La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.
Tartuffe ou l'hypocrite (tel est le titre original) est joué pour la première fois devant le roi, à Versailles, le 12 mai 1664. C'est une petite pièce constituée de trois actes et dont le texte complet n'est pas parvenu jusqu'à nous.
C'est Tartuffe ou l'imposteur, présentée pour la première fois en mai 1664.
L'art de contourner la censure
Sans cesse, Molière a été confronté à de violentes oppositions lors de la création de ses comédies. Au fil du temps, il a développé un art de contourner la censure dont il semble offrir une démonstration dans cette pièce.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Il y eut trois versions du Tartuffe de Molière. La première, celle qui réapparait aujourd'hui, est donnée en mai 1664 dans le cadre d'une fête royale. Louis XIV va interdire la pièce : il est le garant de la religion de l'état qui se sent attaquée par la satire de l'hypocrisie.
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
À travers le personnage de Tartuffe, Molière dénonce l'hypocrisie de ceux qui se présentent comme des modèles de piété et notamment les directeurs de conscience qui s'introduisent dans les familles et en abusent.
Dom Juan ne dénonce pas explicitement et directement l'église et les dogmes chrétiens mais on peut lire la profession de foi matérialiste comme une raillerie du dogme de la Trinité et la scène du Pauvre comme la dénonciation de l'injustice divine, du faible secours qu'apporte Dieu et la prière aux indigents !
Littéraire. Faux dévot. 2. Personne fourbe, hypocrite.
Quels sont les défauts et le caractère d'Harpagon ? Outre son avarice extrême qui rend tout le monde suspicieux à ses yeux, même ses propres enfants, Harpagon a bien d'autres défauts.
Le sujet du vieillard avare est sans doute l'un des favoris pour les dramaturges d'autrefois et même pour les romanciers. Un sujet que des contemporains de Molière ont eux aussi traité. Par ailleurs, on dit que pour créer sa pièce, Molière s'est inspiré d'une comédie de Plaute intitulée « La marmite ».
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Le thème même du Malade imaginaire est la critique grinçante des médecins. C'est d'ailleurs le plus important ressort comique de la pièce. Les médecins sont un sujet cher à Molière qui les a raillés dans nombre de ses pièces et notamment dans une précédente comédie-ballet : L'Amour médecin.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Molière fait passer deux messages à travers son œuvre, tout d'abord la question du mariage, et ensuite celui de la médecine: – Le mariage forcé : La plaidoirie d'Angélique évoque le problème du mariage à l'époque de Molière.
Il ne faut jamais utiliser le mot corde
La plupart des superstitions au théâtre viennent du monde naval. Et à l'époque, la corde sur un bateau n'était destinée qu'aux pendus qui s'étaient révoltés. Corde étant synonyme de mort, ce mot est banni des bateaux et des théâtres.
Selon la légende, Molière serait mort sur scène en jouant "Le malade imaginaire", le 17 février 1673. Le costume qu'il aurait porté pour son rôle était de couleur verte. Depuis, cette couleur est bannie des théâtres.
Le Rouennais, Thomas Jolly, a donné rendez-vous au Théâtre des arts à 1 300 spectateurs pour la plus longue pièce de l'histoire mondiale du théâtre : Henry VI de William Shakespeare. Début : samedi 20 juin 2015, à 10h. Point final : dimanche 21 juin 2015, à 4h du matin. Du grand théâtre populaire !