Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
L'analyse keynésienne affirme que l'inflation est causée par une augmentation de la demande globale qui dépasse l'offre globale. Selon cette théorie, la production et les prix sont influencés par la demande globale, qui est composée de la consommation, de l'investissement et des dépenses publiques.
Les principales raisons conjoncturelles, donc plutôt transitoires, sont : un phénomène appelé "effet de base". L'inflation est habituellement mesurée sur un an et, à la suite de deux ans de pandémie, le niveau d'inflation qui sert de référence est particulièrement bas ; la réouverture après la pandémie.
Lorsque la demande de produits ou de services s'accroît mais que l'offre de produits et services n'arrive pas à s'adapter à ce surcroît de demande, les prix sont poussés à la hausse.
De façon plus générale, et en résumé, l'inflation profite dans un premier temps aux matières premières, à l'immobilier locatif, au marché des actions et aux entreprises capables de transférer la hausse des prix de leurs intrants à leurs clients ou dont les revenus sont corrélés à l'inflation.
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE. L'inflation restera élevée jusqu'à la fin de l'année 2023 dans l'Hexagone, entre +5,5% et +6,5%. Il faudra attendra fin 2024 pour la voir refluer aux alentours de 3%, d'après l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Pour résumer :
L'inflation est la hausse générale et durable des prix à la consommation et cela un impact sur le pouvoir d'achat. Le Gouvernement s'engage à protéger le pouvoir d'achat des Français, notamment des plus vulnérables !
- La hausse des profits des entreprises est responsable à hauteur de 60 % de l'inflation au quatrième trimestre 2022 contre seulement 30% pour les salaires et 10% pour le coût des achats intermédiaires.
En fonction de la vitesse, il existe 4 types d'inflation différents : l'hyperinflation, le galop, la marche et la rampe . Lorsque l’inflation est de 50 % par mois, cela conduit à une hyperinflation. Cela se produit très rarement, comme le Venezuela dans un passé récent, le Zimbabwe dans les années 2010 et l’Allemagne dans les années 1920.
D'une part, parce que les personnes, entreprises ou Etats endettés ont régulièrement besoin d'argent pour subvenir à leurs besoins. Or, pour lutter contre l'inflation, la banque centrale (l'institution qui veille à la stabilité des prix) va augmenter son taux d'intérêt directeur.
Les prix de l'énergie constituent la principale cause de cette augmentation de l'inflation. Après avoir diminué de 3,7 % en rythme annuel en juillet, ils sont en effet repartis à la hausse au mois d'août. En rythme annuel, les prix de l'énergie ont ainsi progressé de 6,8 %.
L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation hors prix de l'énergie et de l'alimentaire devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
Une inflation plus forte est réputée réduire le poids de la dette publique, parce qu'elle augmente le dénominateur du ratio de dette publique rapportée au PIB en valeur et facilite ainsi le remboursement de la dette héritée du passé.
L'inflation, qui a fait du yo-yo ces mois derniers, va-t-elle enfin diminuer ? Après avoir atteint 6,3 % en février 2022, la hausse moyenne des prix à la consommation s'est finalement établie à 4,9 % sur un an, en décembre dernier, selon l'Insee. Une décélération est attendue, pour ne pas dire espérée, en 2024.
Les chiffres définitifs de l'institut national des statistiques sont tombés ce vendredi 12 janvier 2024. Bilan des courses, l'inflation moyenne sur l'année 2023 a atteint +4,9 %, selon l'Insee. Une légère accalmie, après les +5,2 % de 2022, mais bien au-delà des + 1,6 % de 2021 et 0,5 % de 2020.
Une baisse limitée...
Mais dans le détail, il en ressort une baisse limitée, en moyenne de seulement 1%. Certes, le prix de la volaille va baisser, tout comme celui des céréales et des dérivés, comme les biscuits, les pâtes aussi, car leurs prix alimentaires mondiaux ont baissé en 2023.
Les groupes de classe affaires souffrent le plus de l’inflation.
Pendant l’inflation, la demande de monnaie augmente considérablement en raison de l’augmentation de la masse monétaire dans l’économie. Les gens voudront détenir plus d’argent pour répondre à leurs besoins. Cependant, les gens voudront aller moins souvent à la banque en raison des coûts liés à l’inflation.
Sauf nouveau choc, le ralentissement de l'inflation devrait se poursuivre en 2024, pour atteindre 2,6% en juin prochain sur un an. Une baisse généralisée des prix n'est en revanche pas d'actualité.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation, hors prix de l'énergie et de l'alimentaire, devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.