• L'interdit du maysir (concept proche de la spéculation). Les jeux de hasard sont interdits par l'islam, et par conséquent les prises de risque volontaires dans des affaires commerciales le sont aussi. Les produits dérivés sont ainsi interdits. • Les activités haram (illicites par opposition à halal).
En effet, la finance islamique se pense comme un compartiment de la finance éthique. Ses principes se veulent moraux, en ce qu'ils imposent un comportement normé, par opposition à la finance conventionnelle, non pas immorale, mais amorale, c'est-à-dire délestée de toute référence à une doctrine axiologique.
Enfin, ce qui différencie notablement un système bancaire islamique du système conventionnel réside dans l'absence d'un marché monétaire interbancaire où les banques peuvent se refinancer. Cette différence a un rôle ambivalent pour le thème que nous abordons ensuite, à savoir la stabilité du secteur bancaire.
Une finance qui séduit
Face à la chute des prix des matières premières et la saturation des financements conventionnels, les instruments financiers islamiques semblent représenter une alternative de plus en plus crédible pour financer des projets de développement.
Sur cette base, S&P prévoit que le secteur mondial de la finance islamique connaîtra une croissance de 10 à 12 % par an au cours des années 2021 et 2022.
La finance islamique ne laisse aucune place à la spéculation en mettant un accent particulier sur une consommation éthique et participative, et une répartition équitable de la richesse au moyen de pratiques commerciales moralement acceptables. C'est la fameuse pratique des 3P : Partage – Pertes – Profits.
Le prêt à intérêt étant interdit en finance islamique, la solution actuelle pour réaliser un crédit immobilier sans intérêt est d'utiliser le contrat Murabaha. En effet, ce contrat de vente est proposé en France par les banques spécialisées dans la finance Islamique.
En théorie, est recommandé le partage des pertes et profits (PPP) et la redistribution de richesse, le principe d'équité étant le pilier central des pratiques financières islamiques. Sont interdits ou proscrits : Le prélèvement d'intérêt prédéterminé (riba) : l'argent ne peut être créé sans « travail ».
Parmi les instruments financiers islamiques adaptés aux petites entreprises on trouve : Murabaha ; Ijara ; Istisna ; Musharaka ; Moudaraba. Murabaha est définie comme la vente d'une marchandise au prix d'achat avec un bénéfice défini. Cela peut être un pourcentage du prix de vente ou une somme forfaitaire.
En effet, la finance islamique est avant tout une finance éthique, qui privilégie un système de valeurs bâti sur la nécessité d'éviter ce qui est interdit, sur un équilibre entre l'intérêt personnel et l'intérêt public, mais aussi sur les valeurs de l'équité, la transparence, la sincérité,…
La banque islamique se trouve exposée à un risque de retrait massif des fonds et doit faire face à un problème de liquidité. Ce risque fait référence au risque lié à un taux de rendement des comptes d'investissement non compétitifs.
Moucharaka (مشاركة)
Tout contrat ayant pour objet la prise de participation dans le capital d'une société existante ou en création en vue de réaliser un profit. Les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur contribution et aux profits selon un prorata prédéterminé.
En effet, la banque achète au comptant un bien pour le compte d'un client pour ensuite lui revendre à un prix augmenté d'une marge bénéficiaire. L'ijara s'apparente à un crédit-bail ou contrat de location en finance classique.
Les banques participatives s'appuient sur les valeurs Chariatiques et éthiques dérivées de la Chariaa islamique, telles que l'honnêteté, la loyauté, la transparence et évitent tout ce qui est nuisible et a un impact négatif sur la société.
En tant que musulman, il nous est permis d'investir dans les actions (actions qui répondent à certaines conditions), l'immobilier (achat sans utilisation de crédit bancaire, SCPI, REIT) et les matières premières.
Le premier chapitre : La finance conventionnelle. Elle propose des comptes bancaires spécifiques et des services attachés. Elle met à disposition du client des moyens de paiement. Elle offre des formules de placement de tous types.
La raison principale de l'interdiction de l'intérêt est la stérilité de l'argent, l'infécondité du capital. Principe aristotélicien, l'argent, dit-on, n'a pas la faculté de s'accroître. Il ne fait pas de petits : Nummus nummum non parit.
Les musulmans et les non-musulmans peuvent travailler en tant qu'agent immobilier. Il n'y a rien de mal à exercer cette profession. Vous devez aider les gens à trouver de bons biens à acheter, mais ne vous impliquez pas dans les façons non islamiques d'emprunter de l'argent pour acheter.
Le crédit bail
C'est la solution qui met tout le monde d'accord. Pour rester en accord avec vos principes éthiques, le mieux est encore d'opter pour un crédit bail : c'est la banque qui achète le véhicule et qui vous le revend avec sa marge connue à l'avance. Vous rembourserez en plusieurs mensualités.
En fait, l'activité bancaire islamique présente de nombreux avantages, non seulement dans les pays à majorité musulmane, mais aussi dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire en général, ce qui pourrait expliquer pourquoi elle peut stimuler davantage la croissance que l'activité bancaire conventionnelle, ...
Alors, existe-t-il une banque islamique en France ? La réponse est claire : il n'existe actuellement aucune banque islamique en France. Une initiative avait été lancée il y a quelques années au Luxembourg afin de couvrir le marché européen, mais celle-ci n'a malheureusement pas aboutie.
2017: les premières banques islamiques ouvrent leurs portes
Baptisées banques « participatives », ils s'agissaient de Bank Al Tamwil wal Inmaa (BTI Bank), ASSAFA Bank, Umnia Bank, Bank Al Yousr et Al Akhdar Bank.
Moralement normée, la finance islamique se démarque de la finance « traditionnelle », davantage considérée comme amorale et distingue les biens et transactions halal (c'est-à-dire licites) de ceux qui sont haram (illicites). Elle obéit à des règles précises.
D'autre part, les banques participatives subissent un type de risque qui leur est unique: le risque commercial déplacé. Un risque qui émane des comptes d'investissement qui nécessitent le partage des profits entre la banque et les titulaires de ces comptes.
Un compte islamique en trading peut être défini comme étant un compte utilisé par un « musulman » pour faire du trading, tout en respectant les interdictions de l'islam. Ce type de compte se distingue donc des comptes traditionnels que l'on retrouve de façon habituelle.