La violation des limites physiques peut consister à subir des attouchements inappropriés/non désirés, être privé de sommeil ou de nourriture, voir son intimité révélée ou perturbée, se voir imposer un contact non protégé (sans gants, sans masque, sans préservatif), etc.
Parce que le soignant est avant tout un être humain, il ne peut pas faire abstraction dans sa pratique professionnelle de ce qu'il est, ni de ce qu'il vit avec les patients. Parfois déstabilisés, les soignants peuvent ressentir un sentiment d'impuissance.
L'absence ou la non mobilisation des compétences infirmières associée à un contexte défavorable peut engendrer une posture « inadaptée » (agressivité, ignorance du patient). Cette dernière a un impact négatif sur la relation soignant-soigné : altération, exacerbation de la violence du patient.
Faciliter et permettre l'expression des émotions, accepter et reconnaître la tristesse ou la colère éventuelle du patient, son sentiment d'impuissance, être disponible pour lui, seront autant d'éléments permettant une communication harmonieuse et efficace. Le silence sera accueilli et respecté.
Les soignants témoignent souvent de la difficulté d'être investis par le parent malade d'une confiance particulière à cause de la fonction professionnelle qu'ils exercent. Ceci peut expliquer en partie pourquoi ils sont si impliqués dans leur accompagnement et dans leurs soins.
Lors d'une interaction difficile avec un patient, évitez de le contredire, de parler en même temps que lui ou d'émettre des jugements. De façon factuelle et sur un ton neutre, consignez dans le dossier médical du patient toute déclaration ou tout comportement déplacé de sa part envers vous ou vos employés de bureau.
Ces attitudes facilitatrices au cœur de l'approche centrée sur la personne reposent sur trois conditions essentielles que sont l'empathie, la congruence, le regard positif inconditionnel.
La distance intime : moins de 40 cm ; • La distance personnelle : de 40 cm à 125 cm ; • La distance sociale : de 125 cm à 360 cm ; • La distance publique : au-delà de 360 cm.
Communiquer avec bienveillance et empathie est la base de la relation soignant-soigné. Cela permet d'accompagner, de faciliter, de faire accepter les soins et de motiver le patient à évoluer vers un mieux-être.
La relation patient soignant sera préservée et le patient sera plus serein pour accueillir les soins. En développant le mode de communication centré sur la relation, nous désamorçons de nombreuses sources de tensions, et par ce biais, nous améliorons la satisfaction du patient et notre qualité de vie au travail.
- Acquérir les connaissances de base sur la communication verbale et non verbale. - Renforcer ses capacités et qualités d'écoute, d'empathie et de congruence dans la relation. - Prendre conscience de ses propres attitudes et jugements et de leurs impacts dans la relation.
Les limites émotionnelles
Le non-respect des limites émotionnelles peut être nier, critiquer ou demander des justifications aux émotions d'autrui, supposer savoir ce que l'autre ressent, poser des questions inappropriées, se défouler sur l'autre, partager des informations émotionnelles inappropriées, etc.
Vous protéger : nos aides à domicile sont des professionnels compétents qui interviennent dans leurs champs de compétences spécifiques : Un aide à domicile peut tout à fait vous aider lors de votre toilette, mais il lui est formellement interdit de dispenser des soins médicaux.
Relation : lien, rapport entre deux individus qui leur permet de faire connaissance. Confiance : croire en la valeur humaine, affective, professionnelle d'une autre personne qui nous rend incapable d'imaginer que celle-ci peut nous trahir, être incompétente.
La distance relationnelle se définit comme la valeur d'obstacle à l'actualisation de relations déjà établies. Cette distance est fonction du nombre et de la nature des relations; elle n'est pas isotrope; elle est fonction des techniques de communication que nous avons créées.
La « bonne distance » c'est se situer ni trop loin ni trop près d'autrui, mais dans un espace-temps-social qui délimite et contient la zone d'activités participatives des sujets qui correspond à ce que ces acteurs sont en capacité de réaliser à la fois individuellement et collectivement pour répondre à un besoin.
Les limites de l'autre
Evaluer le degré d'isolement de l'aidé et l'amener doucement à al confiance, cela peut parfois entraîner de l'inquiétude, de l'irritation chez l'intervenant, voire un sentiment d'impuissance.
Respect chaleureux (suite) : Elle se manifeste par le verbal et le non verbal ( politesse d'usage, utilisation du vouvoiement et du nom de la personne, précisions sur le respect de la confidentialité, garantie du calme de l'endroit, du temps imparti si possible, encouragement chaleureux à poursuivre…)
Parler au patient d'une voix affirmée, calme et rassurante aide à apaiser sa colère. Parler d'un ton irrité peut intensifier la colère du patient. Il est nécessaire d'intervenir de façon calme et rassurante avant que la colère du patient ne s'accroisse plutôt que d'attendre qu'il se soit calmé.
Pour faire face à une attitude agressive, il s'agit, tout d'abord, de ne pas se laisser envahir par l'agressivité de l'autre. C'est avant tout rester soi-même, « rester, ou revenir chez soi », pour mettre l'autre à distance. Au-delà des techniques, il s'agit d'une posture, d'un savoir-être.
Savoir poser des limites, c'est être capable de dire « non » à ce qu'il fait mais « oui » à ce qu'il est. « Recadrer », c'est peut-être instaurer un espace de parole et de prise de décision commune, qui engage chaque partenaire du soin.