Mais en 2021, la tendance s'est brusquement inversée avec une baisse de 1,3% des ventes puis -4% en 2022. Toutefois, la tendance devrait se stabiliser pour 2023, selon une étude réalisée par Xerfi Precepta, et les ventes pourraient même repartir à la hausse en 2024, avec une croissance prévue à 2%.
Dans le détail, les motivations qui poussent à choisir des produits biologiques, plutôt que des produits conventionnels, sont : la préservation de la santé (61%), la préservation de l'environnement (48%), la disponibilité croissante des produits bios dans les lieux d'achat habituels des consommateurs (39%), mais aussi ...
Le principal facteur de cette décrue est évidemment l'inflation. Un produit bio reste en moyenne 30% plus cher que son équivalent conventionnel. "En période d'inflation, peu de foyers peuvent se permettre d'acheter 100% bio, et vont donc réaliser des arbitrages", explique NielsenIQ dans une étude.
Or le marché du bio est entré en 2021 dans une situation inédite : pour la première fois dans l'histoire, les ventes en bio s'essoufflent, en particulier chez les acteurs de la grande distribution. Cette diminution des ventes s'est poursuivie sur l'année 2022, avec un recul de 6,3%.
Le distributeur Intermarché est le grand gagnant de ces derniers mois en termes d'évolution, puisqu'en une année il a gagné 0,7 point de parts de marché sur les ventes de produits bio.
L'Association des producteurs biologiques allemands BÖLW (Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft) évalue le marché bio à 15,87 Mrd. d'euros pour l'année 2021, ce qui place l'Allemagne en première place des consommateurs de bio en Europe, suivi par la France (13,2 Mrd. d'euros) et l'Italie (4,36 Mrd. d'euros).
- Le refus d'utiliser des intrants chimiques préserve les sols et les nappes phréatiques. - L'agriculture biologique consomme moins d'eau et d'énergie que l'agriculture dite "conventionnelle". Inconvénients : - Les rendements de l'agriculture biologique sont moins importants que ceux de l'agriculture conventionnelle.
Alors que le marché du Bio a connu une forte croissance ces dernières années, la tendance semble s'être inversée depuis 2 ans. L'Agence Bio a annoncé une baisse du chiffre d'affaires du secteur de 1,3% entre 2021 et 2022 et les premiers chiffres disponibles sur l'année 2022 confirment la tendance.
L'agriculture biologique respecte, restaure et entretient les équilibres biologiques sans lesquels la vie ne peut se développer et durer. L'agriculture bio ne pollue pas avec les pesticides, fongicides et autres engrais de synthèse.
L'absence d'utilisation de produits chimiques de synthèse (engrais azoté, pesticides) réduit le coût de dépollution de l'eau; La qualité sanitaire des produits bio contribue à la santé des consommateurs et n'engendre pas de coût supplémentaire pour la santé publique (cancers liés à l'usage de pesticides).
Les produits issus de l'agriculture biologique sont meilleurs. En effet, ils contiennent dans un premier temps plus de nutriments, de vitamines et de minéraux. Leurs teneurs en antioxydant est également supérieure. Enfin, généralement les produits bio sont issus d'une culture locale et récoltés à maturité.
En cette période d'inflation, les consommateurs cherchent à limiter leurs dépenses, ce qui pèse sur les ventes de produits issus de l'agriculture biologique. Leur part dans l'alimentation des Français est passée de 6,4 % à 6 % en 2022. Lecture 6 min.
Le seuil symbolique des 50 000 exploitants agricoles en bio a été dépassé, pour atteindre le nombre de 53 255, soit près de 12 % des agriculteurs français.
En 2021, on compte 58 413 exploitations en agriculture biologique, soit 13,41% des exploitations agricoles en France. Les surfaces bio, en hausse de 9% depuis 2020, atteignent 2,78 millions d'hectares.
La Bio participe à une alimentation plus saine
Pratiquer l'agriculture et l'élevage, transformer et produire des aliments relèvent donc d'une réelle responsabilité vis-à-vis des êtres humains, liée à la mission d'offrir une alimentation saine et écologique, et donc de prendre soin des personnes.
L'objectif fixé était d'atteindre 15% de la surface agricole utile à l'horizon de 2022… ». En effet, avec 8,5% de la SAU française en bio en 2019, les objectifs fixés s'avèrent hors d'atteinte. Le Ministre de l'Agriculture, M. Denormandie, a estimé que la réalité serait plus proche de 12 % à 13 % fin 2022.
Preuve de cet engouement, le pourcentage de personnes consommant des produits bio au moins une fois par mois a doublé en quinze ans, passant de 37 % à 65 %. Plus de 8 Français sur 10 (82 %) achètent aujourd'hui des aliments bio, dont 55 % de manière régulière (ils n'étaient que 33 % en 2003).
La fertilisation des sols en agriculture biologique est effectuée grâce aux engrais organiques. L'azote d'origine organique se lie aux argiles du sol et ainsi il est libéré de façon progressive sous forme de nitrates solubles : les risques de lessivage sont donc réduits.
Plusieurs études mettent également en évidence une teneur plus élevée en certaines vitamines et en certains minéraux dans les végétaux bio. Selon ces études, ceux-ci contiendraient davantage de vitamine C (+6 à 27%), mais aussi de fer (+21%) et de magnésium (+29,3%)34,35.
Il s'agit d'un mode de production qui nécessite plus de main d'œuvre et peut présenter des rendements plus faibles.
La revue La Vie claire qu'il fonde en 1946 pour diffuser ses idées sur l'alimentation saine rencontre un succès tel que, en 1948, il crée en France le tout premier magasin d'agriculture biologique français à Paris, une coopérative pour fournir aux abonnés une « alimentation saine » (en fait, ce sera le premier magasin ...
Ce sont les hommes de moins de 35 ans qui se révèlent en acheter le plus fréquemment (37%). Au niveau de la composition du foyer, 34% sont des couples avec au maximum deux enfants de moins de 18 ans. Logeant en appartement, les adeptes du bio sont urbains et habitent largement en Ile de France (38%).
En 2021 et la tendance se poursuivra sans aucun doute dans les années à venir, les principaux consommateurs du bio ont moins de 35 ans. Ainsi, 72% des 18-24 ans et près de 80% des 25-34 ans en consomment régulièrement, voire tous les jours. Les préoccupations varient en fonction des individus.