Chez les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons, la douleur est beaucoup plus difficile à reconnaître, simplement parce que leurs muscles faciaux sont moins nombreux et ne nous permettent donc pas d'interpréter leurs expressions.
Les animaux ressentent la douleur mais ne la manifestent pas de la même manière que les Hommes. Interpréter la douleur est pour l'instant plus compliqué quand il ne s'agit pas de mammifères, mais de reptiles par exemple.
Ceux qui nient cette capacité se fondent sur le fait que les invertébrés – dont les arthropodes : insectes, arachnides, crustacés, etc. -, ne possèdent pas de nocicepteurs, les récepteurs sensoriels de la douleur.
Une étude menée par des chercheurs de l'université d'Oslo, en Norvège, montre que le grand crustacé et les autres invertébrés tels que les crabes, escargots et vers de terre ne ressentent probablement rien alors que d'autres animaux souffrent lorsqu'ils sont tués.
La capacité des poissons à ressentir la douleur semble démontrée au-delà du doute raisonnable. Elle fait désormais l'objet d'un large consensus scientifique. De plus, il semble probable que les poissons puissent ressentir non seulement la douleur mais aussi le stress, l'anxiété ou la peur.
Grâce aux avancées scientifiques en la matière, on peut désormais affirmer que les poissons sont sensibles, conscients et qu'ils ressentent des émotions. Par leur diversité et leur singularité (on compte à ce jour pas moins de 35 000 espèces différentes2), ces êtres ont également beaucoup à nous apprendre.
Détrompez-vous, des résultats récents suggèrent qu'apparemment les poissons sont intelligents et auraient même conscience d'eux-mêmes. Une équipe de chercheurs d'universités japonaises et allemandes a ainsi testé l'intelligence des poissons, en l'occurrence d'un labre nettoyeur tropical Labroides dimidiatus.
S'ils ne peuvent pas verbaliser leur ressenti, les mouches, les moustiques, les termites et les cafards à l'âge adulte semblent faire l'expérience consciente de la douleur, affirment des chercheurs.
Rappelons en effet que les escargots ressentent bien la douleur, selon les travaux réalisés en 2014 par le professeur R. Elwood de l'université de Belfast.
Pourtant, dès 2002, des études ont montré que les escargots ressentent la douleur ! 🧠 Les escargots sont dotés d'un système nerveux complexe. Leurs récepteurs sensoriels, situés dans la peau, les tentacules, les yeux et la bouche, leur permettent de détecter les stimuli nocifs tels que les morsures ou les brûlures.
Résultat : le bout des doigts et la paume des mains restent en haut du podium. Mais ils sont suivis par le front, la plante des pieds et l'épaule. Et ce sont le dessus des pieds, le mollet et la cuisse qui s'avèrent les moins sensibles.
Certains en souffrent pendant des heures. Alors, mieux vaut ne pas lui chercher des embrouilles, sans toutefois être tenté de l'éliminer trop rapidement parce que la guêpe à papier joue un rôle capital dans l'environnement. Elle se nourrit du nectar des fleurs. Et travaille ainsi à leur pollinisation.
Les mouches ont-elles des émotions ? Une équipe de chercheurs vient de montrer que face à certains stimuli, les réactions des mouches ne peuvent pas s'expliquer par le simple réflexe, mais qu'elles seraient sensibles à une émotion assimilable à de la peur.
Huîtres, palourdes et coques
Ils ont bien un système nerveux mais celui-ci n'est constitué que d'un réseau de nerfs et de paires de ganglions. Il est donc très peu probable que ces coquillages ressentent de la douleur ou du moins, une douleur comparable à la nôtre ou à celle des vertébrés.
La fourmi Paraponera
Nous avons gardé le meilleur (ou le pire) pour la fin. Il s'agit de la fourmi Paraponera, l'insecte dont la piqûre cause le plus de douleur, selon l'échelle Schimdt, établie par l'entomologiste américain Justin Orvel Schmidt, qui va de 1 (plutôt indolore) à 4 (OUCH!).
Les poules possèdent des récepteurs de la douleur, ce qui signifie qu'elles peuvent ressentir de la douleur et de la souffrance. Elles peuvent sentir le sel, mais pas le sucre. Elles arrivent à comprendre la permanence de l'objet, c'est-à-dire comprendre qu'un objet leur ayant été enlevé puis caché existe encore.
Les recherches indiquent que les êtres invertébrés, comme les homards, peuvent souffrir, rapporte le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy, spécialiste de la douleur animale. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont observé les changements de comportement que la douleur entraîne chez ces animaux.
Même s'il se trouve mal en point, un escargot écrasé n'est pas mort pour autant. À condition que son centre (l'apex) ne soit pas touché, renfermant les organes vitaux du petit animal.
S'il ne fait aucun doute que les reptiles sont capables de nociception, même si les données scientifiques sont encore incomplètes, il semblerait que les reptiles possèdent les structures anatomiques et les mécanismes physiologiques pour ressentir et exprimer la douleur.
Selon la légende, écraser un cafard aurait des conséquences catastrophiques. Cette méthode entraînerait la dispersion de phéromones, attirant ainsi d'autres cafards. Et s'il s'agit d'une femelle, ses oeufs pourraient se répandre.
Les insectes n'ont pas de vrai cœur ni de vrais vaisseaux sanguins dans lesquels circule le sang. Le "sang" des insectes, que l'on appelle hémolymphe, se trouve dans tout le corps et est en contact direct avec tous les tissus et organes. Il n'est pas enfermé dans des vaisseaux sanguins.
Ces insectes sont considérés comme « nuisibles » à cause des mœurs de certaines de leurs espèces. Au total, moins de 1 % des espèces connues de blattes interagissent avec l'être humain et peuvent être réellement considérées comme des indésirables.
Une étude scientifique démontre pour la première fois qu'une espèce de poisson tropical est capable de reconnaître les visages humains. Le poisson archer (Toxotes chatareus) a décidément plus d'une corde à son arc.
Si l'animal montre de l'intérêt pour la zone désignée en essayant par exemple de la toucher ou d'ôter la marque sur son corps, cela signifie qu'il s'est reconnu dans le miroir. Dauphins, grands singes, éléphants et autres pies réussissent facilement ce test.
Les images se forment en avant de la rétine ; le poisson est myope. Ce cristallin n'est pas déformable. Les images sont au point pour des objets très rapprochés mais l'accommodation permet la vue à distance. Le cristallin est tiré en arrière par un muscle spécial, le muscle lenticulaire.