Quel que soit le champ d'étude pris en considération, l'esprit critique est défini selon deux dimensions : l'habilité et la disposition. L'habilité est la capacité à utiliser les outils de la pensée critique, tandis que la disposition est la propension à utiliser spontanément la pensée rationnelle.
Dans le langage courant, l'esprit critique est tantôt assimilé à la démarche scientifique, tantôt limité à la capacité à faire preuve d'un doute rationnel, et souvent cantonné à la correction des fausses informations. Il s'agit généralement de discerner le « vrai » du « faux ».
Selon lui, l'esprit critique relève d'une certaine posture intellectuelle, d'un certain état d'esprit à adopter, d'une certaine attitude. La pensée critique est quant à elle la réunion de cette attitude (l'esprit critique) et d'un ensemble de capacités qui permettent de mener la critique correctement.
La pensée critique est une activité principalement rationnelle, basée sur le questionnement et la remise en cause des préjugés et des opinions "toutes faites". Elle nécessite l'exercice de la raison donc la maîtrise du langage, de l'argumentation et de la conceptualisation.
Souvent invoqué, parfois mal compris, l'esprit critique constitue un aspect fondamental de notre capacité à se saisir d'informations et de connaissances de qualité pour se faire une opinion fondée ou encore pour prendre des décisions en connaissance de cause.
Elle considère la pensée critique comme une compétence clé à développer, car elle a un impact important sur la prise de décision, la résolution de problèmes et l'évaluation des informations et des situations, compétences indispensables pour s'adapter avec succès à de nouvelles situations.
Parmi les obstacles à la formation et à l'exercice de la pensée critique – outre, notamment, la précipitation, la paresse intellectuelle, et la servilité –, il signale l'esprit de système, ainsi que le conformisme idéologique qu'il définit comme la soumission à la mentalité régnante à une époque donnée, tels le ...
Introduction. L'esprit critique désigne couramment la capacité d'une personne à ne recevoir pour vrai que ce qu'elle a minutieusement analysé et interrogé. Il renvoie à l'exercice de la liberté dans sa faculté de réfuter les opinions qui s'imposent le plus immédiatement à la conscience.
L'objectif d'un enseignement de l'esprit scientifique et critique est de l'aider à s'affranchir de l'influence du contexte dans lequel il a découvert cet outil de raisonnement.
Afin de développer la pensée critique, il faut aider les élèves à réfléchir à toute tâche, à tout problème ou à toute question de manière ouverte, à examiner attentivement les différentes options présentes, et à tirer des conclusions raisonnables basées sur une évaluation réfléchie des critères pertinents.
L'esprit critique est une boussole nous permettant de les utiliser à bon escient, et il peut se nourrir de la compréhension du raisonnement scientifique, de la façon dont les sciences établissent et affinent les connaissances.
Socrate s'employait déjà à dénoncer les sophismes, ces raccourcis de la raison qui ne résistent pas à un examen critique. Tout au long de l'histoire, des philosophes se sont emparés de cette ambition et ont posé les bases de la pensée méthodique : Francis Bacon, René Descartes, David Hume, Emmanuel Kant.
On ne peut pas mener une critique philosophique sans évoquer une autre réalité contradictoire et opposée à nos conceptions, nos opinions et nos visions du monde. Cette réalité, soutenue et adoptée par un certain nombre de philosophes, prend la forme d'un discours systématique et argumenté.
Les personnes qui n'acceptent pas les critiques négatives fondées manquent souvent d'objectivité et s'imaginent généralement que l'on s'attaque directement à elles. Pourquoi pensent-elles cela ? Parce qu'elles sont touchées dans leur orgueil et n'arrivent pas à admettre qu'elles ne sont pas parfaites.
En effet, explique la psychologue, la critique permet de s'adapter au monde. Selon elle, on critique les autres de manière à conforter la posture que l'on a prise, une posture "sécuritaire" adoptée en fonction de l'environnement dans lequel on se trouve.
En philosophie moderne, il désigne une enquête systématique sur les conditions et conséquences d'un concept, la théorie, la discipline, ou une approche et une tentative de comprendre ses limites et la validité. Un point de vue critique, en ce sens, est le contraire d'un dogmatique.
Ainsi, en critiquant, nous créons souvent des reflets de ce qui nous dérange chez nous. Nous projetons nos peurs et nos insécurités. En fait, quand nous n'acceptons pas certaines de nos caractéristiques et les retrouvons chez les autres, elles génèrent un grand mal-être et déclenchent la critique.
La réflexion critique appliquée à un projet consiste à interpréter l'expérience et les données en vue de créer de nouvelles perceptions et d'aboutir à un accord sur les actions à entreprendre.
Porter un regard critique ce n'est pas se méfier de tout, rejeter tous les points de vue, voire verser dans les théories du complot : c'est mettre à distance, argumenter, confronter les points de vue, susciter le débat et l'accepter.
Les expériences scientifiques permettent de développer les capacités naturelles d'observation des enfants dans le but de leur apprendre à raisonner. À travers leurs observations, l'expérimentation, les relations de cause à effet et l'argumentation, les enfants développent une pensée critique.
1Penser rationnellement, scientifiquement, n'est pas un processus spontané de l'être humain. Cela ne peut se faire qu'après avoir surmonté un certain nombre d'obstacles épistémologiques. Telle est la thèse centrale de l'ouvrage majeur de Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938).
essentiellement une théorie du progrès de la connaissance qu'édifie G. Bachelard en centrant ses analyses sur les phases de transition ou de restructuration qui caractérisent le passage d'une moindre vérité à une idée plus vraie.