La modification du contrat de travail peut porter sur 4 éléments essentiels : la rémunération, la qualification, la durée du temps de travail, et le lieu de travail. Voici les conditions de leur mise en œuvre.
La rémunération est un élément essentiel du contrat de travail et ne peut être modifiée qu'avec l'accord du salarié. Le salarié peut refuser la modification du montant de sa rémunération ou la diminution du taux horaire contractuel.
La différence se situe dans l'acceptation (ou le refus) du salarié. En effet, si le simple changement des conditions de travail s'impose au salarié, la modification de son contrat nécessite son accord (signature d'un avenant à son contrat de travail).
Sont nécessaires à la validité d'un contrat : 1° Le consentement des parties ; 2° Leur capacité de contracter ; 3° Un contenu licite et certain.
La Jurisprudence a estimé qu'il y a une modification du contrat de travail dans les cas suivants : retrait de responsabilité, réduction à des tâches secondaires, retrait de procuration ou de délégation permettant au salarié de signer certains documents, déclassement, rétrogradation disciplinaire.
La modification d'un élément essentiel du contrat de travail ne peut être imposée par l'employeur, mais seulement proposée au salarié concerné. En cas de refus de ce dernier, il appartient à l'employeur, soit de renoncer à modifier le contrat, soit de licencier le salarié.
La mutation consiste en un changement du lieu de travail décidé par l'employeur et proposé au salarié.
D'après la jurisprudence il y a donc trois critères qui caractérisent le contrat de travail : 1. Une prestation de travail, 2. Une rémunération, 3. Un lien de subordination.
La Cour de cassation décrit le lien de subordination comme un élément essentiel du contrat de travail qui comprend pour l'employeur le pouvoir de diriger et de surveiller les actes du travailleur.
L'article 1134 ancien du Code civil prévoit cet effet obligatoire en son alinéa 1er : « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ». Le contrat ne peut être révoqué ou modifié que, en principe, par le consentement mutuel des parties.
La signature d'un avenant au contrat de travail n'est pas obligatoire dans tous les cas. En effet, l'employeur a la possibilité de modifier les conditions de travail du salarié sans son accord préalable.
Modification d'un élément essentiel du contrat
Le salarié doit donner son accord pour que la modification prenne effet. Il est d'usage de laisser un délai de réflexion au salarié avant de donner son accord ou de refuser la modification. Le silence du salarié ne peut en aucun cas être interprété comme une acceptation.
Ainsi, le contrat de travail se caractérise par la combinaison de trois éléments : L'existence d'une prestation de travail par une personne ; L'effectivité d'une rémunération due par l'autre personne en échange de la prestation de travail ; L'existence d'un lien de subordination juridique.
Un avenant à un contrat correspond à la modification, la correction, la clarification ou la suppression d'une clause d'un contrat que vous avez déjà signé. Un avenant laisse le contrat initial quasiment intact.
Puis-je refuser un avenant contrat de travail ? Oui ! Le salarié a le droit de refuser un avenant au contrat de travail, mais l'employeur a droit soit de maintenir les conditions initiales / antérieures, soit de tirer les conséquences de ce refus en prenant l'initiative de la rupture.
Il dispose d'un délai de 2 ans à compter de la date d'entrée en vigueur de l'avenant au contrat pour agir.
L'avenant au contrat de travail d'un CDI est donc un écrit permettant d'informer le salarié de la modification prochaine d'un ou de plusieurs éléments essentiels de son contrat de travail. Cet avenant devra nécessairement être signé par le salarié.
Le salarié a un mois pour signer l'avenant.
Signatures : Tout comme le contrat initial, l'avenant doit être signé par les deux parties. Il est essentiel d'assurer que l'employeur et l'employé reconnaissent et acceptent les modifications apportées.
Le salaire est un élément essentiel du contrat de travail, versé chaque mois aux salariés à la date de paiement du salaire. Par conséquent, l'employeur ne peut pas modifier unilatéralement le salaire prévu par le contrat de travail au cours de son exécution, sans avoir obtenu l'accord préalable du salarié.