D'Argenson, dès 1752, énumère ainsi les ennemis de l'Encyclopédie : « Les Courtisans, les Jésuites, les Jansénistes et tous les autres corps cagots persécutent également les philosophes. »
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique. Les premiers volumes sont interdits. Mais Malesherbes et Madame de Pompadour défendent le projet qui reprend.
Le pape Clément XIII condamne l'ouvrage et le met à l'Index en mars 1759 : il demande aux catholiques de brûler les exemplaires en leur possession.
Le 7 février 1752 le Conseil du roi adopte un arrêté interdisant les deux premiers volumes de l'Encyclopédie car ils contiennent « plusieurs maximes tendant à détruire l'autorité royale, à établir l'esprit d'indépendance et de révolte, et, sous des termes obscurs et équivoques, à élever les fondements de l'erreur, de ...
Son format in-folio et la durée de sa publication étalée sur plus de vingt ans, sa lecture de consultation, souvent strictement technique, rendaient peu efficace le système de renvois qui tourne court : il arrive qu'un renvoi annoncé n'existe pas.
La bataille de la publication. auprès du public. Elle se heurta néanmoins à de considérables obstacles : l'opposition violente des adversaires des Lumières et la censure royale mais aussi les disputes, les trahisons et les abandons parmi les encyclopédistes eux-mêmes.
Jean Le Rond d'Alembert, principal auteur de l'Encyclopédie aux côtés de Diderot, est le fils naturel du chevalier des Touches et d'une dame de la haute aristocratie, Madame de Tencin.
L'Encyclopédie bouleverse la pensée européenne, car elle propose une nouvelle approche de la culture savante en y introduisant des matières jusqu'alors mal considérées (comme le travail manuel) et en mettant en avant comme méthode la pensée critique.
L'éloge de l'Encyclopédie apparaît également dans des articles plus surprenants, qui permettent de montrer que l'Encyclopédie se veut une œuvre porteuse de l'espoir des Lumières. C'est le cas des articles « Invention » et « Zzuéné » de Jaucourt.
C'est le philosophe et écrivain Denis Diderot qui est à l'origine du projet. 300 philosophes ou scientifiques célèbres de cette époque comme Voltaire, D'Alembert, Buffon ou Marmontel ont aussi collaboré à cet immense chantier.
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; ...
Les philosophes des Lumières dénoncent l'arbitraire et l'absolutisme, dans le domaine religieux et dans le domaine politique. Durant le XVIIIe siècle, toutes les autorités sont soumises à la critique.
Débutant à un moment où l'Encyclopédie affronte l'hostilité grandissante des autorités, la participation de Voltaire est annoncée avec un faste à la hauteur de sa célébrité et de son importance pour l'entreprise.
Engagé dans l'aventure encyclopédique
L'interdit frappant l'Encyclopédie ayant été levé en novembre 1753, la conception des volumes reprend aussitôt. Dès lors, VOLTAIRE se rapproche du milieu des Encyclopédistes et se laisse convaincre par d'ALEMBERT, au milieu de l'année 1754, de devenir un contributeur actif.
Ce vaste projet empreint de l'esprit des Lumières comprend au total 28 volumes, dont 11 tomes d'illustrations. Le but de l'Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l'humanité et de favoriser l'accession du peuple au savoir.
Critique anti-libérale
Selon le journaliste Dan Hind, l'esprit des Lumières a été détourné par les chantres du libéralisme, il développe dans son ouvrage « The Threat to Reason (en) » l'idée selon laquelle l'une des principales menaces à la Raison découle de l'annexion des Lumières par les entreprises.
Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à la superstition, l'intolérance et la tyrannie.
Dirigée par Diderot, l'Encyclopédie sera rédigée par 150 savants, philosophes et spécialistes de toutes les disciplines (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Helvétius, Condillac, d'Holbach, Daubenton, Marmontel, Quesnay, Turgot, Jaucourt, etc.). La parution de cette œuvre maîtresse, entre 1751 et 1772, est un long combat.
Parmi les philosophes des Lumières, on cite en priorité Voltaire le flamboyant ou Rousseau le boudeur. Ensuite seulement vient Diderot, le père de l'Encyclopédie.
En plaçant l'homme au centre de l'univers, l'Encyclopédie marque une étape essentielle dans l'histoire de l'humanité. Elle est liée à tous les mouvements de pensée de la fin du siècle, aux progrès de "l'entendement de l'homme".
En France, au cours des années 1750-1764, trois fronts s'étaient principalement opposés aux mouvements philosophiques et aux encyclopédistes : les apologistes (les jansénistes et les jésuites), des « gens de lettres » (avec l'approbation et la complicité du pouvoir civil pour opposer des contre-feux aux écrits ...
Certains groupes s'y sont opposés : apologistes (jansénistes et jésuites), gens de lettre, adversaires littéraires des encyclopédistes (voir article Contre-Lumières).
· Tout d'abord, les Lumières se battent pour plus de libertés (expression, penser, opinion, circulation, presse) car ils croient en la bonté naturelle des hommes. De plus, ils défendent les droits de l'homme. · Les Lumières condamnent aussi l'esclavage car ils ont la conviction que tous les hommes sont égaux.