Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
La section Les Fleurs du Mal (poèmes CIX à CXVII) regroupe des poèmes qui explorent la condition humaine et les aspects les plus sombres de la vie. Baudelaire y décrit l'angoisse existentielle, la souffrance, la mort et la déchéance, en explorant les thèmes de la solitude, de la maladie et de la dépression.
Les fleurs du mal est une liste des illusions perdues d'un homme qui ne trouve nulle part la perfection idéale qui l'appelle irrésistiblement, de là vient l'ennui qu'est l'angoisse existentielle (spleen) qui rende la vie insopportable ainsi il se perd dans un labyrinthe de tentations, de souffrances et de laideurs.
La maladie. Elle est omniprésente dans le livre, à commencer par son titre. En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
Pour bien présenter l'œuvre, il faut donc comprendre "pourquoi on ne supporte pas ces textes à l'époque". "Ces poèmes sont jugés offensants pour la morale, résume Sonia Arbaretaz. Baudelaire choisit des thèmes qui n'avaient jamais été abordés en poésie". La notion de laideur est beaucoup utilisée par la professeure.
Avec les Fleurs du Mal, la poésie moderne est née. Nous découvrons un recueil de plus de 100 poèmes d'une grande modernité et d'une nouvelle esthétique qui fait surgir à chaque page le sublime et le Beau. L'oeuvre est éblouissante, inépuisable et extraordinaire.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
Les six sections qui composent l'œuvre sont : « Spleen et Idéal », « Tableaux parisiens », « Le Vin », « Fleurs du mal », « Révolte », « La mort ». Ce sont les étapes d'un itinéraire symbolique à travers toutes les souffrances et les désordres de l'âme.
Les Fleurs du Mal nous présente un oxymore entre un terme apparemment positif en premier lieu, qui évoque la beauté, le naturel, l'exotisme, le doux, la sublime féminité et l'idéal à partir de la référence des fleurs, en confrontation avec le mal, qui a étymologiquement différentes entrées, y compris celles qui nous ...
Plus largement, le titre relève d'un oxymore fondé sur l'opposition mais aussi le lien étroit entre le Mal et la recherche du Beau idéal à travers le travail poétique. En quatre termes monosyllabiques, cette figure de style illustre la posture simultanée entre le Bien et le Mal.
Ces pièces sont accusées d'outrage aux bonnes mœurs, à la morale religieuse et à la morale publique. Pour les magistrats, parler du corps, de nudité, de volupté, de sexualité et d'homosexualité est condamnable. Les Fleurs du Mal sont considérées comme un livre dangereux.
Jeanne Duval est la source d'inspiration de Baudelaire. Elle représente pour lui l'animalité pure. Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté (Une martyre).
Le poète est accusé d'outrage à la morale publique et d'offense à la morale religieuse. Le spleen, le masochisme, la mort et les femmes sont des thèmes qui apparaissent régulièrement dans son œuvre et qui dérangent.
Opposition à Napoléon III. En 1830, la révolution des Trois Glorieuses conduit au renversement de Charles X et à l'avènement de Louis-Philippe à la tête d'une monarchie constitutionnelle. Puis 1848 est l'année d'une nouvelle révolution.
Les Fleurs du mal ont suscité un scandale lors de leur parution en 1857 précisément en raison de la présence en leur sein de thèmes, d'images et de lexiques, triviaux, répugnants et même atroces.
La Vie Antérieure (« Spleen et Idéal », XII)
À l'issue du recueil, la tension entre spleen et idéal demeure irrésolue et le poète, au seuil de la mort, veut plonger « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » (Édition de 1861.) La mort, avec son enjeu métaphysique, est le terme à la fois désiré et redouté d'une existence douloureuse.
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À 19 ans, il compose déjà certains des poèmes qu'il publiera dans "Les Fleurs du Mal", qu'il déclame aux camarades partageant sa vie dissolue. à cette époque, il contracte la syphilis auprès d'une prostituée, maladie qui le fera souffrir au point de le rendre dépendant au laudanum et à son principal composé, l'opium.
Sentiment de solitude, ennui, mélancolie, introspection, ces thèmes résonnent fortement avec notre actualité après les expériences du confinement. Ils sont déjà au centre de l'œuvre de Charles Baudelaire (1821-1867), écrite il y a plus d'un siècle.
Belles passantes, mendiantes touchantes, négresses fascinantes et courtisanes avilies ont imprégné sa vie et sa poésie et rythment même l'une et l'autre. Dans le monde baudelairien la femme apparaît à la fois comme un être divin et une créature du diable, elle est une réalité et un fantôme.
Au physique, elle avait une démarche triomphale, des cheveux noirs éclatants, de grands yeux bruns, des lèvres sensuelles, et ce que Baudelaire appelait des « seins aigus ». De caractère, elle aurait été sournoise, menteuse, débauchée, dépensière, alcoolique, ignorante et stupide...
Place des mots : un mot au début du vers n'a pas la même valeur qu'un mot placé en fin de vers, Déceler les figures de style (généralement très nombreuses dans un poème), Travail sur les rimes : lien entre des mots qui riment, rimes riches ou faibles, etc., Analyse du rythme avec les règles de métriques.
Du sens métaphysique de l'ennui baudelairien. 5 « Ce que je sens, c'est un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur (...)