Les buts de l'éloquence seront donc : instruire, toucher et plaire. Elle se répartit en trois genres : le démonstratif (ou épidictique), le délibératif et le judiciaire.
Il existe ainsi trois genres de l'éloquence ou genres oratoires : le judiciaire, le délibératif et l'épidictique. Les genres de l'éloquence répondent à une double visée pour chaque auteur qui l'emploie : 1) construire une argumentation efficace ; 2) convaincre et persuader.
Le plan rhétorique le plus fréquent comporte quatre parties: l'exorde, la narration, la confirmation et la péroraison. l'exorde a pour fonction d'attirer la bienveillance de l'auditoire et d'exposer le sujet du discours.
Les 5 parties du discours rhétorique
-C., cet orateur hors pair bien plus intéressé par le verbe que par l'épée a formulé les cinq préceptes indispensables dans l'élaboration du discours rhétorique : l'inventio, la dispositio, l'elocutio, l'actio et la memoria.
L'éloquence, pour ce qu'elle nous demande de maîtrise de nous-mêmes, de disponibilité d'esprit, de capacité d'adaptation et de générosité, est une véritable sagesse, une sagesse à disposition et à portée de toutes et tous, avec pour horizon, comme toute sagesse, de nous rendre plus heureux.
Parlez à haute voix, lisez des textes en articulant, apprenez de nouveaux mots dans le dictionnaire… Puis répétez, chaque jour, des phrases et expressions qui permettent de développer votre éloquence. Attention, parler à voix haute ne veut pas dire crier. Vous devez rester naturel !
Voyez Invention, Disposition, Expression. On distingue trois devoirs de l'orateur, ou, si l'on veut, trois objets qu'il ne doit jamais perdre de vûe, instruire, plaire & émouvoir.
Les quatre moments du discours
L'organisation du discours (la dispositio) comporte quatre étapes : l'exorde (exordium), la narration (narratio), l'argumentation (confirmatio) et la péroraison (peroratio).
Il y a une grande différence entre la rhétorique et l'éloquence. L'éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la rhétorique est un fruit de l'étude ou un art ; l'une trace la méthode, l'autre la suit ; l'une enseigne les moyens, l'autre les emploie.
C'est le philosophe Aristote (384-322 avant J. -C.) qui opéra une sorte de consensus et reconnut à l'art oratoire sa spécificité : il est le premier à en exposer les grands principes dans un traité intitulé La Rhétorique (et dont Cicéron reprendra le vocabulaire par exemple).
La question rhétorique (interrogation oratoire) est une "fausse question" qui n'attend pas de réponse et qui permet d'affirmer un point de vue et d'éveiller la curiosité. Elle sert à provoquer l'auditeur et a donc un effet immédiat... surtout si elle est drôle ou caustique.
Convaincre et persuader sont deux démarches différentes qui entrent dans le cadre de l'argumentation. Tous deux visent à faire adhérer le destinataire dans deux directions. Convaincre fait appel à des arguments sollicitant la raison, tandis que persuader sollicite les sentiments.
Un argument est un fait (caractérisant une situation, un projet etc.) sélectionné pour convaincre une cible aux besoins déterminés. Un argument doit être illustré par un exemple, un chiffre, un schéma etc. Convaincre ne suffit pas pour susciter la confiance de l'auditoire, il faut aussi être suivi.
Un discours réussi, c'est d'abord un discours pensé et construit en amont. Demandez-vous toujours pourquoi vous prenez la parole et pourquoi ce que vous dites mérite d'être entendu. Renseignez-vous aussi sur votre auditoire pour adapter vos mots et expressions. Le but : rester cohérent avec la culture de votre public.
Résultat : une personne capable de parler avec éloquence a la capacité de délivrer un message clair et fort, de se faire comprendre, d'être appréciée, de créer une connexion émotionnelle et de rayonner naturellement. Autant de compétences clés dans le monde de l'entreprise !
DISSERTATION :L'éloquence, une arme efficace? L'éloquence se définit comme un art, l'art de parler. Elle permet de persuader ou de convaincre un auditoire d'adhérer à une thèse particulière (ici pour lutter contre un délit) qu'on exprime à travers des arguments.
Les buts de l'éloquence seront donc : instruire, toucher et plaire. Elle se répartit en trois genres : le démonstratif (ou épidictique), le délibératif et le judiciaire.
Si l'on suit le dictionnaire « Larousse », l'éloquence est l'art de bien parler, l'aptitude à s'exprimer avec aisance, la capacité d'émouvoir, de persuader, ou encore, le caractère de ce qui — sans paroles — est expressif, significatif, probant : comme dans l'expression « l'éloquence des chiffres ».
Empr. au lat. class. eloquentia « facilité d'expression, art de la parole ».
En rhétorique classique occidentale, la péroraison (du latin peroratio) est la dernière des six parties canoniques d'un discours, précédée, dans l'ordre, de l'exorde, de la narration, de la division, de la confirmation et de la réfutation.
Les trois genres rhétoriques. La rhétorique classique distingue trois grands genres de discours: le discours judiciaire, le discours délibératif et le discours démonstratif.
Selon Cicéron, le discours idéal doit : docere (instruire) par la véracité et le sérieux du propos. L'orateur s'adresse à l'intelligence de l'auditoire dans un style « simple » et clair. placere (plaire) au moyen d'anecdotes par exemple.
La rhétorique comme art de convaincre est avant tout utile au citoyen impliqué dans la vie civile. L'enseignement de cet art devrait être nécessaire et même vital en démocratie. Or c'est précisément au moment où la rhétorique est devenue utile qu'elle fut en même temps critiquée parce qu'assimilée à de la manipulation.
Un bon orateur sait s'adapter
Tout commence par un peu de bon sens. Un bon orateur cherche à transmettre quelque chose à son public et à s'adresser à lui en adoptant son point de vue. Vous ne devez pas vous contenter de mettre en avant votre expertise ou vos connaissances.
L'orateur doit d'abord déterminer le contenu de sa parole (inventio) ; il doit ensuite organiser ses idées (dispositio) ; il doit enfin veiller à la qualité formelle de sa parole (elocutio), ce qui constitue pour l'auteur la dimension fondamentale de l'éloquence, celle qui demande le plus de compétences et de travail.