Les thèmes sont donc la condition humaine, la difficulté à communiquer, la solitude, le temps qui passe, la répétition des journées... Les auteurs utilisent souvent l'humour noir, ils mélangent les registres, font des jeux de mots et ne respectent pas les règles du théâtre classique.
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions. Pour montrer concrètement l'absurdité de l'existence, les auteurs proposent des intrigues qui manquent de cohérence, des situations qui parfois n'évoluent pas.
Définition. L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Le théâtre de l'absurde n'hésite pas à emprunter aux techniques du mime, du cirque, du happening. C'est ainsi que des tons si différents cohabitent, parfois même sans transition : l'angoisse succède à l'humour, la mort à la situation la plus clownesque.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
La certitude de la mort ne fait que renforcer, selon Camus, le sentiment d'inutilité de toute existence. L'absurde est donc le sentiment que ressent l'homme confronté à l'absence de sens face à l'Univers, le constat douloureux de sa séparation avec le monde.
Le raisonnement par l'absurde consiste à supposer que A est vraie et que B est fausse. On aboutit alors à une contradiction, ce qui entraîne que B doit être nécessairement vraie.
La littérature de l'absurde, née dans l'entre-deux-guerres et poursuivie pendant la Seconde Guerre mondiale, illustre le désarroi de l'Homme, comme étranger face à un monde et à une existence dont il ne saisit plus le sens.
C'est la difficulté de l'Homme à comprendre le monde dans lequel il vit, qui plonge son incompréhension dans la dérision. La littérature de l'absurde : Illustration du désarroi de l'homme, comme étranger face à un monde et à une existence dont il ne saisit plus le sens, cette notion produit un effet de non-sens.
La formule fait référence à un théâtre essentiellement fondé sur l'absurdité des situations et la déstructuration du langage. Les principaux dramaturges de ce mouvement sont Eugène Ionesco (1909-1994), Samuel Beckett (1906-1989), Jean Genet et Arthur Adamov.
Les dramaturges de l'absurde rejettent les conventions classiques comme l'intrigue, la psychologie des personnages voire même la structure du langage. Les œuvres exposent l'absurdité de la vie et de l'Homme. Le personnage est alors souvent réduit au rôle de pantin angoissé, plongé dans un monde qu'il ne comprend pas.
Une chose n'est pas absurde simplement parce qu'elle est dénuée de sens. Ainsi n'y a-t-il d'absurde que pour quelqu'un qui cherche le sens des choses, le sens de la vie, et qui, certes, va renoncer à le trouver de manière dogmatique, mais ne va néanmoins pas renoncer à sa quête de sens.
Vladimir ne perd jamais patience dans son attente. Godot a promis de venir. L'attente, dans En attendant Godot, ne verra jamais sa fin : c'est le sens du participe présent dans le titre : en attendant - ce qui est important, c'est la dynamique de l'attente elle-même.
Ainsi, l'absurde dans la littérature permet de se révolter contre l'absurdité de la vie, et de retrouver la fougue de la vitalité. Le mouvement absurde dans la littérature est tout d'abord tiré de l'absurde dans la philosophie, qui soulève la question de l'absurdité de l'existence humaine, notamment.
Albert Camus est un célèbre romancier et dramaturge de l'après-guerre, aussi très connu aux États-Unis. Il est un des représentants de l'absurde.
Franz Kafka, l'écrivain de l'absurde.
L'Étranger, est le premier roman publié d'Albert Camus, paru en 1942.
Contraire : conséquent, juste, logique, normal, raisonnable, raisonné, rationnel, sensé, suivi, sûr.
L'absurde apparaît aussi sur le plan de la narration : il est d'usage qu'une histoire narrée à la première personne donne à voir l'intériorité du « je » qui parle. Mais selon l'absurde, l'homme est étranger au monde et à soi-même, bref, il est étranger absolument.
Quel est le mouvement littéraire de Victor Hugo ? Victor Hugo est le fer de lance du romantisme. Autour de Charles Nodier, Alfred de Musset, Alphonse de Lamartine et Charles-Augustin Sainte-Beuve notamment, il est la figure emblématique du Cénacle, l'école romantique qui lutte contre le formalisme classique.
L'absurde permet d'éviter le poids de l'intelligence qui fige les choses. Le paradoxe est toujours un déclencheur et on le retrouve autant dans l'exercice de l'illumination que dans les rimes d'Alphonse Allais.» John Armleder aime s'arrêter sur les lectures du monde différentes de celles données de prime abord.
Le Mythe de Sisyphe (1942), Albert Camus. Contrairement à une pièce traditionnelle, une pièce de théâtre de l'absurde n'a pas d'intrigue au sens narratif du terme.
Une philosophie de l'espoir, dans la révolte comme dans l'absurde. Avec L'Homme révolté, Camus défend une conception de la révolte où l'expérience humaine, individuelle, prime sur l'idée d'un sens de l'Histoire.
“L'absurde ne mène pas à Dieu”, mais “il ne l'exclut pas”. Toutefois, pour Camus, croire qu'il n'y a rien après la mort permet à l'homme d'être au plus près de sa vie et de ses éléments terrestres. Ainsi, le philosophe trouve dans l'absurde la force de penser autrement et une nouvelle façon de vivre.