1663 Après quelques années difficiles pour se faire connaître, Racine réussit à intégrer la cour du roi grâce à une ode composée en l'honneur de Louis XIV. 1664 Sa première tragédie, La Thébaïde, est jouée par la troupe de Molière.
Les tragédies de Racine se fondent sur la conjonction de la crainte et de la pitié (les deux émotions fondamentales du théâtre antique) ; la critique a souvent estimé que le dramaturge a ainsi cherché à associer la prédestination janséniste et le fatum antique.
Racine suit la règle des trois unités. L'action commence le matin pour s'achever le soir, respectant : l'unité de temps (la durée de l'intrigue ne doit pas excéder vingt-quatre heures). l'unité de lieu (l'action se déroule dans un seul lieu).
La mort, la fatalité : les personnages, comme dans toute tragédie, ne sont pas maîtres de leur destin. La mort est présente dès le début de la pièce : Hector est mort, les Troyens ont été massacrés, les Grecs veulent la mort d'Astyanax, Hermione se suicide, Pyrrhus est assassiné, Andromaque évoque le suicide.
Elle est influencée par les mythes grecs. La tragédie classique est toujours en vers, les personnages sont toujours nobles. Le personnage lutte contre son destin, il fait face à la fatalité et est confronté à des choix contradictoires qui entrainent des conséquences funestes (= fatal - le personnage meurt).
Andromaque est déchirée entre son amour pour Astyanax (et Hector) et sa peur que Pyrrhus n'exécute sa menace. Elle décide d'accepter la demande en mariage de Pyrrhus, mais annonce à Céphise qu'elle se suicidera aussitôt la cérémonie achevée.
La tragédie met en scène un personnage hors du commun en proie à un destin exceptionnel, mais malheureux. Les personnages d'une tragédie ne peuvent pas se sortir du pétrin : ils sont condamnés par le destin à vivre une fin tragique (mort ou suicide d'un ou de plusieurs personnages.)
Le style de Racine, auteur tragique, donne en général une impression d'harmonie, de justesse, de naturel. Mais c'est au théâtre qu'il faut le juger. Là on s'aperçoit que le style de Racine est plus varié que celui de Corneille : chaque personnage y parle le langage de son caractère et de sa situation.
La terreur tragique naît souvent chez Racine, comme dans l'Œdipe grec, de la connaissance que l'on a de la destinée du héros, alors qu'il l'ignore encore lui-même. Tantôt les personnages se font illusion sur leurs chances de bonheur ; tantôt quelque chose de la situation leur est volontairement caché.
Dans la préface de Phèdre, Racine ne reconnait comme source que la pièce Hippolyte d'Euripide, non sans minimiser les différences entre son héroïne et celle de la pièce grecque, et il ne cite Sénèque qu'en passant.
1639 - 1699
Jean Racine incarne le tragédien par excellence. Sa pièce la plus célèbre, Phèdre, est le modèle du genre ; mais c'est aussi l'œuvre française la plus jouée à ce jour, sans cesse renouvelée par les metteurs en scène contemporains.
Le théâtre de Racine est le théâtre des grandes passions, comme celui de Corneille est le théâtre des grandes volontés. Il nous apprend à mesurer notre faiblesse ainsi que Corneille à connaître notre force, et, en ce sens, il est moral aussi.
Racine et Molière se brouillent ; Racine et Corneille sont, quant à eux, concurrents. Corneille appartient à une génération éprise de théâtre héroïque.
L'oeuvre de Racine
Parmi sa dizaine de tragédies, on citera Andromaque (1667), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677).
Pièce de théâtre caractérisée par la gravité de son langage et une action menant à une issue fatale un ou plusieurs de ses personnages.
La raison de cet amour est donnée par Pierre Grimal. Hippolyte honore Artémis tandis qu'il méprise Aphrodite. Cette dernière, pour se venger, suscite chez Phèdre cette passion coupable.
Le symbole √ se nomme radical, ou racine. Par ailleurs, son appellation peut varier en fonction du nombre qui lui est associé. √x ou 2√x est la racine carrée du nombre x.
L'année suivante voit sa rupture avec Port Royal : Racine répond violemment aux jansénistes en affectant de prendre pour lui l'accusation d'être un « empoisonneur public ». C'est également pour lui l'occasion de défendre le théâtre, qui fait partie selon lui des choses qui sans être saintes sont innocentes.
Eschyle. Article détaillé : Eschyle. Le premier grand nom de la tragédie grecque est Eschyle. Sa carrière de poète tragique correspond à la première moitié du V e siècle av.
La tragédie met en scène des personnages illustres et de rang élevé. La tragédie se situe dans des temps reculés ou mythiques, dans l'Antiquité grecque ou romaine (Horace de Corneille 1640), à l'époque biblique (Esther, de Racine 1689). Les personnages tragiques prouvent leur héroïsme dans un combat contre la fatalité.
Dans la mythologie grecque, Andromaque (en grec ancien Ἀνδρομάχη / Andromákhê, de ἀνήρ / anêr, « homme », et μάχη / máchê, « combat », d'où « celle qui combat les hommes »), est une héroïne troyenne de la guerre de Troie, femme d'Hector et modèle de l'épouse fidèle.
Arrive alors Oreste, amoureux d'Hermione, à la cour de Pyrrhus! En fait, bien souvent, l'argument de la pièce est résumé en une phrase : « Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime encore le souvenir de son mari, Hector, tué pendant la guerre de Troie ».
La raison d'être de celle-ci est claire : Hermione ayant été donnée à Pyrrhus par Ménélas pour avoir été le « vengeur de sa famille » (v. 42), Oreste, qui l'aimait déjà avant cette décision, source de son « désespoir » (v.