Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Pinard, incrimine treize poèmes du recueil. Ces pièces sont accusées d'outrage aux bonnes mœurs, à la morale religieuse et à la morale publique. Pour les magistrats, parler du corps, de nudité, de volupté, de sexualité et d'homosexualité est condamnable. Les Fleurs du Mal sont considérées comme un livre dangereux.
Les rimes sont embrassées tout au long du poème signifiant ainsi l'enfermement du poète et des hommes en général dans la condition humaine. 2. « Au lecteur » débute par un épitrochasme ("La sottise, l'erreur, le péché, la lésine") qui présente les vices de l'homme comme omnipotent.
Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
Le spleen, mot emprunté à l'anglais et qui signifie humeur noire, est le mal-être baudelairien. Il s'agit d'un dégoût de tout, d'un état dépressif et morbide ressenti par le poète.
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Idée que l'homme est revenu de toutes les tentations, il est écoeuré et s'adonne au blasphème, aux injures. Il s'adresse à Satan qui représente la déchéance. Dernier pari du poète, ultime tentation qui dénote l'espérance d'un salut. Le dernier espoir est la mort.
L'expression « la boue et l'or » est employée à deux reprises par Baudelaire, d'abord à l'état de phrase isolée dans une « bribe » publiée bien après sa mort : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or. », ensuite dans un poème titré « Projets d'un épilogue », lui aussi publié à titre posthume.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Charles Baudelaire dépense sans compter pour ses plaisirs (l'art, l'amour, et l'alcool). Pour éviter qu'il ne dilapide tout l'héritage de son père, sa famille le place sous tutelle judiciaire. Baudelaire s'éprend de Jeanne Duval, avec laquelle il aura une longue liaison tumultueuse.
Les poèmes contenant « des passages ou expressions obscènes et immorales » étaient : Les Bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Femmes damnées, Lesbos et Les Métamorphoses du vampire . Ces six poèmes devaient être retranchés du recueil.
Les sonnets sont de forme irrégulière. Il rédige même un sonnet inversé (« Bien loin d'ici ») ou mélange les strophes (« L'Avertisseur »). Baudelaire modifie l'ordre des rimes. Elles sont croisées (abab) et non plus embrassées (abba) comme dans « Recueillement » ou « La Mort des Amants ».
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Le poète plonge alors dans la fange pour en tirer une étonnante forme de beauté. « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il ainsi dans un épilogue des Fleurs du mal resté inachevé.
Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Dans l'appendice (ensemble de notes et de remarques à la fin d'un ouvrage) des Fleurs du Mal, Baudelaire a écrit : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or ». Si l'on ici parle d'alchimie poétique, c'est pour mettre en avant le processus d'écriture de Baudelaire, qui se compare à une « parfait chimiste ».
La Beauté est un sonnet de Charles Baudelaire, publié dans son recueil Les Fleurs du mal en 1857 ; il fait partie de la section Spleen et Idéal.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Une des sections du recueil Les fleurs du mal a pour titre « La Mort » et est composé des poèmes suivants : « La mort des amants » (CXXI), « La mort des pauvres » (CXXII) et « La mort des artistes », tandis que le dernier chapitre (CXXVI) « Le Voyage » s'achève sur une invocation de la mort : « Ô Mort, vieux capitaine ...
L'homme et la mer est probablement le plus beau poème de Charles Baudelaire. Publié dans la section Spleen et idéal du recueil Les Fleurs du Mal (1857), il se compose de quatre quatrains avec des rimes embrassées.