1. Action d'empiéter, ce qui empiète ; usurpation : Les empiétements du pouvoir. 2. Extension progressive de quelque chose sur quelque chose d'autre : L'empiétement de la mer sur les terres.
Le procès-verbal de bornage permet de constater s'il y a un empiétement ou non.
Par définition, une servitude diminue l'usage du fonds servant et restreint parfois de manière significative la jouissance du propriétaire. Dans les deux cas, les prérogatives du propriétaire s'en trouvent réduites. Par hypothèse et en fait, une servitude réalise un empiètement.
Par Emmanuel Lavaud, Avocat.
Par un arrêt du 4 mars 2021, la Cour de cassation rappelle qu'il n'y a pas de petit empiètement. Quelle que soit son ampleur, un empiètement doit être sanctionné par la démolition de l'ouvrage qui empiète [1]. La prescription biennale court à compter de l'achèvement des travaux.
Pour mettre en œuvre ce droit, son bénéficiaire devra informer le propriétaire du fonds voisin de son intention d'exercer ce droit ; ce dernier disposant d'un délai de 6 mois pour s'y opposer : Soit en raison d'un usage particulier présent ou futur de sa propriété
Dans le cas d'un empiétement potentiel, mieux vaut un bornage. Selon l'article 646 du code civil : « tout propriétaire peut obliger son voisin au bornage de leur propriété contigüe. Le bornage de terrain se fait à frais communs ». Nous vous invitons à consulter notre article sur le bornage de terrain.
On parle d'accord amiable, mais il est souvent recommandé d'établir un acte sous seing privé ou notarié. Cela permet d'authentifier les conditions d'utilisation de ce droit de passage. À défaut d'accord, c'est le tribunal qui tranchera.
Un terrain enclavé, comme vu précédemment, donne automatiquement et légalement un droit de passage sur le terrain voisin. Si le terrain est simplement difficile d'accès, il est nécessaire d'obtenir l'accord du propriétaire du jardin ou du terrain voisin pour obtenir un droit de passage.
Pour apporter la preuve qu'un mur n'est pas mitoyen, vous pouvez vous appuyer sur un acte notarié, sous seing privé, ou un jugement qui a tranché la question suite à un procès. Ces éléments constituent des documents probants qui écartent la mitoyenneté : il s'agit d'un mur de séparation privatif.
111-19 du Code de la construction peut faire référence. Celui-ci précise qu'une construction en limite de propriété doit être érigée à une distance séparative minimale de 3 mètres par rapport à la maison des voisins.
La construction sur le sol d'autrui correspond à la construction par un tiers d'un ouvrage permanent sur votre terrain. Elle est définie et régie par l'article 555 du Code civil. En revanche, l'empiètement consiste en une extension sur votre propriété de la construction existant sur la parcelle voisine.
Donc votre voisin n'aura jamais à faire de travaux dessus. Les servitudes donnent lieu à des accords et la possibilité de servitude souterraine doit être expressément mentionnée. Sinon, c'est illégal, et vous pouvez la faire retirer.
Un droit de passage est un accord passé entre deux propriétaires voisins qui permet à une personne ou à un véhicule d'utiliser une partie de la propriété de l'autre pour accéder à une autre propriété. En revanche, une servitude est un arrangement permanent qui peut être imposé par la loi ou par un tribunal.
Deux terrains contigus peuvent avoir fait l'objet d'un bornage, commencez par vérifier ce point. Celui-ci permet de prévenir ou de prouver l'empiètement. A défaut, vous pouvez solliciter un bornage amiable ou judiciaire. Intentionnel ou non, cela constitue un empiètement et sa sanction peut être très sévère !
L'article 2258 du Code civil prévoit la prescription acquisitive d'un terrain, aussi appelée usucapion. Il s'agit d'un moyen légal d'obtenir la propriété d'un bien immobilier du fait de sa possession (article 2261 du Code civil). Le Code civil prévoit une possession de 30 ans.
Un mur mitoyen appartient conjointement aux propriétaires qu'il sépare, c'est-à-dire qu'il est la copropriété de chacun des voisins. Un mur est présumé mitoyen s'il : Sépare deux bâtiments, une cour et un jardin ou deux champs appartenant à deux propriétaires différents.
Selon cet article, inchangé depuis 1804, « tout copropriétaire peut faire bâtir contre un mur mitoyen ». A l'inverse, on ne peut s'appuyer sans autorisation sur un mur privatif.
Même s'il borde votre jardin, le mur appartient alors exclusivement à votre voisin. Vous ne pouvez donc effectuer aucune modification, si infime soit-elle. Il est donc interdit de peindre la façade qui est de votre côté. La raison est simple, ce mur ne vous appartient pas.
Puis-je m'y opposer ? La construction effectuée contre un mur mitoyen suppose l'accord préalable du voisin. Le refus du voisin peut être justifié si la construction affecte la solidité du mur.
A défaut d'accord écrit de leur part, seuls vos voisins peuvent couper les branches d'arbres qui empiètent sur votre terrain. N.B : Si ce sont des racines, des ronces, ou des brindilles qui dépassent sur votre terrain, vous avez le droit de les couper sans l'accord préalable de vos voisins.
343-4 du Code de la Propriété Intellectuelle. En France, les droits voisins sont des droits exclusifs notamment aux artistes-interprètes, producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes, entreprises de communication audiovisuelle, éditeurs et agences de presse.
Vous pouvez également tenter une médiation, en faisant appel à un conciliateur de justice. Par contre, si le terrain non entretenu est situé dans une zone d'habitation ou à moins de 50 mètres d'une habitation, vous pouvez contacter le service communal d'hygiène et de santé de la mairie.
En clair, un propriétaire peut demander un droit de passage à son voisin s'il n'a aucun autre moyen pour entrer et quitter sa propriété. Et c'est toujours au propriétaire du fonds enclavé de faire cette demande, jamais au locataire ou au fermier : leur demande serait jugée irrecevable.
Lorsque le voisin menaçant est locataire, il peut être intéressant de prévenir le propriétaire de façon à lui demander d'intervenir. Lorsque le voisin menaçant habite dans une résidence, il peut être utile de demander la médiation du syndic de copropriété.
Le droit de passage
La loi autorise le propriétaire d'un terrain enclavé à emprunter un bout de la parcelle du voisin pour accéder à la voie publique (article 682 du code civil). On parle aussi de « servitude de passage ». Ce droit lui sera obligatoirement accordé si le propriétaire prouve l'enclavement du terrain.