L'individualisme est une conception philosophique, politique, morale et sociologique où l'individu occupe la place centrale, par opposition aux théories holistes, qui font au contraire prédominer le groupe social. Il s'agit donc d'une primauté de l'identité personnelle par rapport à l'identité collective.
L'individualisme fait de l'individu le fondement de la société et prône l'initiative individuelle, l'indépendance et l'autonomie de la personne par rapport à la société et à tous les groupes sociaux auxquels elle appartient et qui font peser sur elle de multiples pressions.
Individualisme et démocratie
Tocqueville définit l'individualisme comme le « sentiment qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis ».
Mais c'est Alexis de Tocqueville qui a tiré toutes les conséquences du « retrait des individus en eux-mêmes » et discerné les traits originaux de l'individualisme démocratique. Maladie infantile de la société démocratique, l'individualisme est défini dans De la démocratie en Amérique (1840, t.
– La désyndicalisation, la montée de l'abstention aux élections, la baisse du sentiment patriotique et le repli communautaire sont autant de signes d'un manque d'esprit civique, d'une perte d'engagement pour le collectif et pour la société.
L'homme est fait de contradictions. Cet animal social ne peut vivre seul. Pourtant, son besoin de liberté et sa volonté de puissance l'opposent constamment aux autres. Et si la socialisation est la stratégie adaptative la plus efficace, c'est l'individualisme qu'il affectionne à présent.
D'emblée ce dernier lui confère un sens positif, parce que l'individualisme défend les droits de l'individu face à ceux de la société et de l'État, qu'il est un facteur de développement de l'esprit humain. Pour lui, « l'indépendance individuelle est le premier des besoins modernes ».
L'individualisme est une conception philosophique, politique, morale et sociologique où l'individu occupe la place centrale, par opposition aux théories holistes, qui font au contraire prédominer le groupe social. Il s'agit donc d'une primauté de l'identité personnelle par rapport à l'identité collective.
Le premier pas c'est d'être conscient de la vraie source du problème : identifier des comportements concrets, dans des situations concrètes, chez des personnes concrètes. Parce qu'en parler en général, en théorie et sensibiliser l'ensemble des collaborateurs sans se référer aux faits précis ne sert à rien.
« L'individualisme méthodologique est la doctrine tout à fait inattaquable selon laquelle nous devons réduire tous les phénomènes collectifs aux actions, interactions, buts, espoirs et pensées des individus et aux traditions créées et préservées par les individus. » (Karl Popper, Misère de l'historicisme).
L'égoïsme est une caractéristique anthropologique et morale : il caractérise l'homme ou la nature humaine, et il est un vice. L'individualisme est une caractéristique politique et sociale : il caractérise le citoyen dans ses rapports avec la société, et ne concerne que les sociétés démocratiques.
Dans son ouvrage De la démocratie en Amérique (1835), Alexis de Tocqueville traite du risque de la tyrannie de la majorité (ou « despotisme de la majorité »). Il affirme : « Les démocraties sont naturellement portées à concentrer toute la force sociale dans les mains du corps législatif.
Tocqueville croyait que l'égalité jouait un rôle essentiel dans la vie et l'organisation politique des Américains. La même égalité qu'ils percevaient, disait-il, faisait que personne ne pouvait exercer un pouvoir tyrannique parmi les autres, qu'il considérait comme l'idéal vers lequel la démocratie tend.
L'individualisme est donc vu comme un danger pour le lien social car : du point de vue de la famille, il serait responsable de la montée des divorces car les individus privilégient leur bien-être personnel et n'hésitent plus à briser les liens familiaux.
Au sens politique, c'est une conception de la vie en société dans laquelle l'individu constitue la valeur centrale, d'où l'importance accordée aux libertés individuelles et aux droits de la personne ; l'individualisme est ainsi d'origine démocratique, son symbole est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
On parle d'un processus d'individualisation. Ainsi l'individu peut être confronté à des normes, valeurs en opposition ou en contradiction les unes avec les autres. Celles-ci sont en effet dépendantes des univers sociaux dans lesquels il est intégré et qu'il côtoie.
1. Être vivant ou végétal, distinct et délimité. 2. Être humain, personne par opposition au groupe, à la société, à la collectivité, à la masse : Les rapports de l'individu et de l'État.
Une haine en effet de l'individu, sommé de devenir transparent à la communauté tout entière, nous paraît la caractéristique dominante des rapports entre modernité et individualisme. L'individualisme moderne ou post-moderne n'exprime que la disparition de l'individu !
Individualisation et individualisme
Il convient de soigneusement distinguer l'individualisation, qui postule le primat des choix de l'individu, de l'individualisme, qui insiste avant tout sur la poursuite des intérêts de ce dernier.
Effectivement, l'individualisme en couple se montre notamment par le fait que nous nous gardons des espaces et moments dédiés au bien-être individuel, ce qui, selon Guillén, "est la marque d'une relation saine, puisque nous sommes toujours plus conscients qu'il n'est pas nécessaire de tout partager avec l'autre.
« Le principe de l'individualisme méthodologique énonce que, pour expliquer un phénomène social quelconque – que celui-ci relève de la démographie, de la science politique, de la sociologie ou de toute autre science sociale particulière –, il est indispensable de reconstruire les motivations des individus concernés par ...
Un groupe social est un ensemble d'individus formant une unité sociale durable, caractérisé par des valeurs communes, des liens plus ou moins intenses, une situation sociale identique et/ou des activités communes, une conscience d'appartenir à ce groupe et par la reconnaissance, par d'autres groupes, de son existence.
Montesquieu : « On dit que l'homme est un animal sociable.
Robinson apprend donc que l'homme est un être social : il n'existe que par les autres, par leur contact et leur regard (« les attouchements perpétuels de ses semblables », Michel Tournier) : « ses actions, ses comportements n'ont de sens que par rapport aux autres » (2ème texte).
C'est le deuxième risque des sociétés démocratiques selon Tocqueville. Les hommes démocratiques sont dominés par deux passions : celles de l'égalité et du bien-être. Ils sont prêts à s'abandonner à un pouvoir qui leur garantirait de satisfaire l'un et l'autre même au prix de l'abandon de la liberté.