La honte est une émotion complexe résultant d'une non conformité à certaines exigences sociales (image de soi, caractéristiques physiques, maitrise de codes culturels...) ou d'une culpabilisation collective (grossophobie, sérophobie, mépris de classe...).
Souvent, le sentiment de honte se manifeste quand nous ressentons de la gêne ou de l'humiliation devant d'autres personnes, par exemple au cours d'une présentation. La honte peut également se produire quand nous sommes seuls, par exemple quand nous nous rendons compte d'une erreur que nous avons commise.
Il s'agit d'une émotion difficile qui apparaît pour cacher ce que nous sommes: la peur et l'insécurité lui ont en effet signalé que nous allions nous sentir mal. Selon la docteure en psychologie Maria José Pubill, la personne qui ressent de la honte a peur que les autres découvrent ses faiblesses.
Cela peut être le cas chez les personnes ayant un entourage très culpabilisant, qui ont du mal avec leurs échecs, le jugement des autres, ou ayant vécu des situations traumatiques tout au long de leur vie. Identifier la cause et les situations où on se sent honteux permet ensuite d'agir pour reprendre confiance en soi.
La honte est une blessure grave de l'estime de soi qui tend à laisser seul face à une souffrance morale et à un repli sur soi-même. Si la culpabilité peut être présente dans la honte, elle doit en être distinguée.
La honte est un sentiment qui est toujours vécu « devant » les autres et « par rapport » à leur jugement. La honte est composée d'une réaction d'humiliation devant le jugement de l'autre et du jugement négatif qu'on porte soi-même sur cet aspect. Elle permet de constater que nous n'assumons pas ce qui nous fait honte.
La honte a souvent à voir avec le sentiment d'un écart entre le soi idéal et le soi perçu. La honte est seulement l'une des façons de se sentir inférieur et de ne pas être à la hauteur de son idéal (par exemple, le sentiment de dégoût de soi-même, l'impuissance, l'humiliation en sont d'autres aspects).
À l'autre extrémité se trouve la honte toxique, qui condamne la personne à vivre avec un sentiment d'infériorité ou d'inadéquation (Zupancic et Kreidler, 1998).
Une maladie honteuse. On lit cette expression partout et surtout, à propos de dizaines d'affections différentes. Le cancer anal, les troubles obsessionnels compulsifs, le psoriasis, mais aussi la gale, la dépression, l'épilepsie, la maladie de Verneuil, la polyarthrite rhumatoïde, le Sida, l'alcoolisme…
La honte est en effet un signal émotionnel désintégrateur (avec tout ce que l'émotion, bien sûr, implique d'états du corps et de fantasmes), alors que la culpabilité est plutôt un signal émotionnel intégrateur et donc structurant. La preuve de leur différence est donnée par la place que leur donne la justice.
Aidez la personne à parler librement en l'écoutant et en posant des questions sans porter de jugement ou lui dire quoi faire. réticence à en parler ou la réticence à demander de l'aide. Aidez-la à trouver les soutiens professionnels appropriés.
Le premier objet de la honte serait donc le regard, avant que ne surgisse, ou pas, la voix. Mais alors, quid du jugement, quand il pousse à la honte ? Il nous semble qu'il pourra être cela : une voix qui sonorise ce regard, sinon dans le réel, du moins dans l'imaginaire, et qui inscrit sur lui son effet.
Ce sentiment témoigne de notre responsabilité. Il n'est pas seulement tristesse et repli sur soi, il porte en lui de la colère, une énergie transformatrice. C'est pourquoi Marx proclame que la honte est révolutionnaire.
La différence de la honte à la timidité est que la première considère ce qu'on a fait et ce qu'on est devenu, la seconde la différence entre ce qu'on est et ce qu'on aurait dû être.
Peut être lié à la dépression et à la tristesse. Peut vous laisser vide, seul ou épuisé Peut conduire à une baisse de l'estime de soi. Peut rendre plus difficile pour vous de faire confiance aux autres.
Redouter la survenue de ce phénomène constitue l'éreutophobie. L'angoisse qui s'y trouve attachée reste parfois modérée, n'apportant que peu de gêne ; plus marquée, elle est très pénible pour le sujet, à l'origine de conduites visant à masquer partiellement le visage et son rougissement.
effronté, effrontée
et n. Qui n'a honte de rien, qui parle ou agit avec... effronté adj. Qui manifeste un état d'esprit empreint d'impudence et d'insolence.
La honte est donc plus narcissique que la culpabilité. Si la culpabilité est issue de l'expérience d'avoir perdu un objet d'amour, de l'avoir abîmé, la honte, quant à elle, provient non pas de l'expérience de perdre ou d'abîmer l'objet, mais de l'expérience d'êtreperduou d'être abîmé pour l'objet.
« La honte, quant à elle, est le sentiment que vous n'êtes pas assez bien en tant que personne, et elle découle souvent de la peur d'être rejeté. Ainsi, elle se concentre sur vous-même : je suis lamentable. » « La honte survient souvent lorsque nous pensons qu'il y a quelque chose d'imparfait ou de mauvais en nous. »
Définition de remords |
Sentiment douloureux, accompagné de honte, que cause la conscience d'avoir mal agi. ➙ regret, repentir. Avoir des remords.
Pardonnez. Ne vous focalisez pas sur cet échec, passez à autre chose. Ruminer et organiser une vengeance sont une perte de temps et d'énergie, et n'effaceront jamais ce que vous avez ressenti. Profitez de chaque instant libre pour faire des choses qui vous plaisent et qui vous donnent confiance en vous.
«Hchouma», vous savez ce que ça veut dire? C'est une expression arabe qui renvoie à la honte ou à un code moral à respecter.
La culpabilité est une façon de nous punir de nos fautes réelles ou imaginées. La toute puissance, la personne a le sentiment d'avoir un pouvoir sur les évènements passés.