Pour
Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d'autres pas. De nous dépendent la pensée, l'impulsion, le désir, l'aversion, bref, tout ce en quoi nous agissons ; ne dépendent pas de nous le corps, l'argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n'est pas nous qui agissons.
Dépend de nous ce qui dérive de notre jugement : « la pensée, l'impulsion, le désir, l'aversion – bref, tout ce en quoi c'est nous qui agissons ».
Contrairement aux épicuriens pour qui chaque personne est une individualité qui agit et pense différemment, les stoïciens estiment eux que chaque être correspond à un tout et que les choses arrivent nécessairement comme elles arrivent.
"L'idée première de la morale stoïcienne est que le souverain bien se trouve dans l'effort pour arriver à la vertu. Tout le reste est indifférent, le plaisir comme la douleur, la santé comme la maladie, la richesse comme la pauvreté. La vertu réside tout entière dans l'intention.
Les stoïciens cherchent donc en permanence à agir le plus vertueusement possible. Ils n'ont pas peur de la douleur, ils n'ont pas peur de la mort, ils n'ont pas peur de la pauvreté. La seule chose dont ils ont peur c'est de ne pas agir vertueusement.
Sustine et abstine (svstine•et•abstine) est la maxime des stoïciens (traduite du grec ancien : ἀνέχου καὶ ἀπέχου, anekhou kai apekhou) qui signifie littéralement « Supporte et abstiens-toi ».
La définition la plus célèbre du but de la vie selon les stoïciens, qui est attribuée soit à Zénon soit à Chrysippe, est simplement “vivre en accord avec la nature” et plusieurs variations peuvent être trouvées dans la littérature stoïcienne.
Ce n'est donc pas un bonheur simplement négatif. L'accent mis sur l'absence de troubles (l'ataraxie) et l'absence de passions (l'apathie) risque de faire oublier qu'il ne s'agit pas seulement de se soustraire au malheur. Le stoïcien est heureux parce qu'il ne fait qu'un avec l'ordre du cosmos.
Se dit d'un comportement qui dénote une fermeté inébranlable, une grande impassibilité devant la douleur, le malheur, etc. : Une acceptation stoïque de la maladie.
Epictète fait reposer sa vision du monde sur deux pivots qui font fi- gure de leitmotiv: "Ce qui ne dépend pas de nous" et "Ce qui dépend de nous". Nous avons donc intitula la première partie de notre thèse: L'homme dans le monde ou ce qui ne dépend pas de nous, et la deuxième: L'âme ou ce qui dépend de nous.
Pour Épictète, philosophe qui a marqué le stoïcisme, un être humain devient libre lorsqu'il parvient à n'éprouver aucun désir pour tout ce sur quoi il n'a aucun contrôle.
Dans le stoïcisme, être heureux, c'est accepter ce qui vient. Epictète, l'un des théoriciens du stoïcisme a théorisé l'amor fati (« l'amour de sa destinée »). Il considère que ça ne sert à rien de se focaliser sur ce qui ne dépend pas de nous, comme le destin (qu'il faut accepter).
— Les choses qui dépendent de nous sont libres : nul ne peut, par exemple, nous empêcher de croire et de vouloir. Les choses qui ne dépendent pas de nous sont esclaves : par exemple, le premier venu peut maltraiter notre corps, nous enlever nos biens, etc.
Réfléchir avant de parler et de réagir avec émotion. Le stoïcisme invite à travailler sur soi pour avoir plus de maîtrise et de conscience. Être stoïque ne consiste pas à ne pas parler, mais à bien parler. L'écoute pour la compréhension permet de réfléchir puis d'agir plutôt que réagir.
Sénèque conseillait de méditer sur notre vie quotidienne, d'analyser notre façon de réagir aux situations. Essayez d'apprécier l'activité que vous faites et mettez de côté toute distraction. Essayez d'éviter les réactions émotionnelles. Par exemple, si quelqu'un vous offense, ne répondez pas par une autre insulte.
L'attitude stoïcienne s'oppose ici clairement à l'hédonisme défini comme recherche constante du plaisir, on ne peut le nier, mais il semble tout de même que la discipline ou l'ascèse stoïcienne soit une mesure plus qu'un refus de participer aux activités plaisantes de la vie quotidienne.
Les stoïciens pensent en effet une âme du monde, qu'ils nomment pneuma, ce qui signifie le souffle. Il est également appelé feu divin : dans tous les cas, il s'agit d'un mouvement qui traverse le monde de manière permanente. Ce pneuma, ce souffle divin, organise le monde.
Pour les stoïciens donc la liberté consiste à « vivre en accord avec la nature ». La liberté du stoïcien est une prise de conscience du déterminisme. C'est la raison pour laquelle le sage stoïcien n'est libre que dans la mesure où il comprend la nécessité et qu'il l'assume.
Le stoïcisme propose d'atteindre l'ataraxie et le bonheur par la suppression de la douleur grâce à la raison de l'homme. Le stoïcisme offre un grand nombre de réflexions et d'exercice pratique à appliquer tout au long de sa vie pour mieux apprécier son destin et atteindre un jour, le statut du sage stoïcien.
De là trois sciences: La théorétique qui a pour objet la spéculation; la pratique, qui se définit par son nom même; elle équivaut à ce qu'on appelle aujourd'hui la morale; enfin la poétique, qui a l'art pour objet." Après Aristote, cette division tombe en désuétude.
dur, ferme, impassible, indifférent, inébranlable, insensible, patient, philosophe, rigide, spartiate. – Littéraire : impavide.
Par leur recours à l'allégorie et à la réécriture des vers, les Stoïciens ont fait de l'art un point de départ vers la sagesse. → Ariston, Aristote, Chrysippe, Cicéron, Cléanthe, Diogène de Babylone, Épictète, Philodème, Platon, Sénèque, Zénon de Cition.
Les stoïciens, contrairement aux épicuriens dont ils sont les redoutables adversaires, croient au destin. La sagesse consiste donc à accepter la place qui nous est donné dans l'univers, à vivre en harmonie avec la nature en prenant soin de son corps et de son âme par la pratique de la vertu et le rejet des passions.
Une passion, pour un stoïcien, n'est pas davantage une impulsion que l'on éprouve mais à laquelle on peut tenter de résister : il s'agit là d'une propatheia. Une passion est une impulsion à laquelle on a consenti, à laquelle on se livre volontairement et que l'on juge même, selon les stoïciens, appropriée.