La réponse la plus évidente est le retour de la grande Russie. Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d'influence sur les pays de l'ex-URSS dont l'Ukraine faisait partie mais qui a pris son indépendance en 1991 (90 % des Ukrainiens ont voté en ce sens).
La Russie est officiellement le cinquième investisseur en Ukraine et représente 321,6 sur 4745,2 millions de dollars en valeur totale au 1 er juillet 2002, soit 6,7 % des capitaux étrangers, dans le pays. Tendance remarquable en 2000, la prise de contrôle par les Russes des entreprises ukrainiennes de grande taille.
La désinformation et la propagande du Kremlin accompagnent et soutiennent les actions militaires de la Russie en Ukraine, notamment la tentative d'annexion de la Crimée, l'appui aux mouvements séparatistes dans l'est de l'Ukraine et la guerre d'agression en cours.
Après des mois d'affrontements internes sur fond de tensions diplomatiques, l'Ukraine a été envahie par la Russie le 24 février 2022. Une agression militaire unilatérale décidée par Vladimir Poutine et condamnée par l'assemblée générale des Nations unies.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
En juin 2017, le Parlement ukrainien a adopté une loi en vertu de laquelle l'adhésion à l'OTAN est redevenue un objectif stratégique de la politique étrangère et de sécurité du pays. L'amendement qui inscrit cet objectif dans la constitution ukrainienne est entré en vigueur en 2019.
L'invasion russe, réactions de l'ONU. La Russie a lancé dans la nuit du 23 au 24 février 2022 une offensive militaire sur l'Ukraine. L'ONU considère que cette attaque est une violation de l'intégrité du territoire et de la souveraineté de l'Ukraine. Elle est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
Les causes de conflit sont vieilles comme le monde.
Ils sont exacerbés par des émotions et des sentiments humains comme la peur, l'appât du gain, la haine et l'ambition, alliés à des intérêts politiques, économiques, ethniques, nationalistes et autres enjeux religieux.
Allégation : la défense antimissile de l'OTAN représente une menace pour la sécurité de la Russie. Dans les faits : la défense antimissile balistique de l'OTAN n'est pas dirigée contre la Russie et ne peut porter atteinte aux capacités de dissuasion stratégique russes.
Dans les faits : l'OTAN est une alliance défensive, qui a pour mission de protéger ses membres. La politique officielle veut que « l'OTAN ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Russie ». Ce n'est pas l'OTAN mais la Russie qui a envahi la Géorgie et l'Ukraine.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Certains États comme la France, les États-Unis, l'Allemagne, l'Estonie, la Lituanie ou encore les Pays-Bas apportent un soutien à l'Ukraine à la fois humanitaire et militaire. Une source officielle assure que la Pologne apporte également un soutien militaire à son voisin, sans donner pour le moment de précision.
Plus précisément, il y a 20 pays dans lesquels les citoyens estiment que les liens économiques avec la Russie ne devraient pas être coupés, dont la Chine, la Grèce, Israël, la Turquie, le Mexique, le Pakistan et l'Arabie saoudite.
Le Bangladesh, l'Irak et le Sénégal, qui s'étaient abstenus en mars, ont cette fois voté pour condamner la Russie. L'Érythrée, qui avait rejeté la résolution en mars, s'est cette fois abstenue.
Vladimir Poutine a présenté l'Eurasianisme et le "putinisme" comme alternative aux idéaux occidentaux adoptés par de nombreux pays de l'OTAN. Le putinisme associe le capitalisme d'État au nationalisme autoritaire.
Washington «prend au sérieux» la menace nucléaire de Poutine qui mobilise sa réserve. Vladimir Poutine a mobilisé mercredi des centaines de milliers de réservistes pour relancer son offensive en Ukraine et brandi la menace d'un recours à l'arme nucléaire que les États-Unis ont dit «prendre au sérieux».
D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie comptait en janvier 2021 6.255 ogives, soit le nombre le plus important au monde. Face à elle, l'OTAN dispose d'un total de 6.065, répartis entre les USA (5.550), la France (290) et le Royaume-Uni (225).
La Russie, pays le plus puissant d'un point de vue nucléaire
Et malheureusement pour la stabilité de ce monde, il s'avère que c'est la Russie qui fait office de pays le plus puissant en matière d'arme nucléaire.
De sa création à 1991, l'adversaire désigné de l'OTAN est l'URSS qui forme elle-même le pacte de Varsovie en 1955 à la suite de l'adhésion de la RFA à l'OTAN et à son réarmement.
Une puissance fragile mais réelle
C'est le premier exportateur mondial d'hydrocarbures et le premier fournisseur de l'Union européenne en pétrole et gaz. C'est aussi est le premier exportateur mondial de blé. C'est enfin le deuxième exportateur mondial d'armements et l'une des trois grandes puissances spatiales !
L'économie de la Russie se révèle donc très résiliente. Son point faible est sa forte sensibilité à l'égard des cours du baril de pétrole : si les cours baissent le rouble chute, et le coût des importations augmente, ce qui a pour effet de créer de l'inflation.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est l'un des principaux indicateurs de la richesse créée dans un pays sur une période donnée. En 2021, le Fond Monétaire International (FMI) prévoyait un PIB américain de plus de 22.675 milliards de dollars en 2021, les États-Unis occupant alors toujours la première place.
Avant l'Éclatement de l'URSS, ce pays était une superpuissance avec les États-Unis. Depuis, les États-Unis sont la seule superpuissance. Aujourd'hui, les superpuissances potentielles sont la Chine, l'Inde et la Russie.
Ainsi, la France succède à la Turquie, qui a dirigé la force en 2021, et l'Allemagne lui emboîtera le pas en 2023.